Sans la luminosité de mon âme,
Mon Art n’est pas un art.
Sans la pureté de mon cœur,
Mon Art n’est pas un art.
Sans la simplicité de mon mental,
Mon Art n’est pas un art.
Mon Art est le jeu de cache-cache
Entre les sourires illuminants de mon âme
Et le flot de larmes de mon cœur.
Je ne veux pas que l’humanité
Fasse écho à mes pensées artistiques,
A mes idées artistiques et
A mes révélations artistiques.
Je veux simplement que l’humanité
Accepte le service-humilité
De la vie de mon Art
Pour qu’il réalise
Son but-transcendance de soi.
Au cours de ma profonde méditation,
Je pleure avec ferveur
Et je me libère de toute mon âme
Lorsque Dieu, l’Artiste Suprême,
Pose son regard empli de bénédictions
Sur mon exposition
Sur la Compassion-Pointe des Pieds.
O mon intellect-pygmée,
Dehors, dehors !
O mon mental-monstre,
Dehors, dehors !
O mon cœur-agneau,
Reste là où tu es !
Je t’aime.
J’ai besoin de toi.
Et maintenant je suis prêt
A peindre et à dessiner,
Et à satisfaire ainsi mon Pilote Intérieur
A Sa propre Manière
Dans ma vie artistique.
Chacun de mes oiseaux-cœurs
Est un passeport
Pour le monde des fleurs-paix.
O mes innombrables oiseaux-cœurs,
Je ne vous garderai pas
En cage plus longtemps.
Dorénavant,
Je vous regarderai voler
Dans le Ciel-Liberté de l’Infini
Dans une suprême extase.
L’artiste en moi a trois amis
Fidèles, infatigables,
Et dévoués :
Un œil-nouveauté, un cœur-unité
Et une vie-plénitude.
Le cœur de mon Art
Et le cœur d’un enfant
S’aiment énormément.
Ils s’aiment profondément ;
Ils ont besoin l’un de l’autre constamment :
Ils sont interdépendants, sans répit.
Mon mental dit que tout ce que je fais
Est trop insignifiant ;
C’est parce que je manque
De qualification.
Inutile de préciser
Que cela comprend mon Art.
Mon cœur dit que tout ce que je fais
Est trop significatif ;
C’est parce que la Touche-Dieu
Y est toujours.
Inutile de préciser
Que cela comprend mon Art.
Mon Art ne veut pas
Souscrire à l’idée
Que le monde est gouverné
Par le malheur.
Mon Art vit
Dans un bâteau-rêve familier
Conduit par un Bâtelier familier
Pour un Rivage-Rréalité empli de rêves.
Lorsque je peins ou dessine,
Je ne laisse aucune mauvaise herbe-doute de soi
Pousser dans le jardin-pensées de mon mental.
Je peux séparer la vie de mon Art
De tout
Sauf de mes fleurs-prières
Et de mes boutons-méditations.
Dès l’instant où je commence à peindre,
Je vois clairement ma méditation-âme
S’accrocher, pleine de grâces,
Aux flammes de mon aspiration-cœur.
Chaque chose en son temps :
Avant de s’embarquer dans son Œuvre artistique,
L’Artiste en moi attrape invariablement
Le train express-aspiration de son cœur.
En vérité,
Je veux voir dans mon Art
Le visage de la beauté de la terre.
Mais je veux voir
Encore plus, infiniment plus,
Le cœur de la Divinité du Ciel.
L’artiste humain en moi dit :
«Ce qui est terminé est terminé.
Ce qui est achevé est achevé.»
L’artiste divin en moi dit :
«Rien ne peut être définitivement terminé.
Rien ne peut être complètement achevé.
Car dans les mondes intérieurs,
La destination d’aujourd’hui
Et la perfection d’aujourd’hui
Sont les points de départs
Pour s’embarquer dans un nouveau voyage
Et pour voir le visage d’une aube nouvelle.»
Et voici le message de mon Art :
La transcendance de soi est la vie,
Le cœur, le souffle et l’âme
De mon Art.
Dans l’existence de mon Art,
Il y a deux grands amoureux d’art :
L’ancien amoureux d’art et
L’amoureux d’art moderne.
Un jour, ils eurent une très sérieuse dispute.
Chacun voulait affirmer
Sa suprématie.
J’étais ébahi.
Je finis par leur dire :
«En ce qui me concerne,
Je ne me soucie pas de savoir
Lequel de vous est supérieur
Et lequel est inférieur.
Je ne suis intéressé que par
L’amoureux d’art en moi
Qui m’apprend l’Art Suprême :
L’art de la soumission inconditionnelle
A la Volonté de Dieu
A travers toutes mes activités.»