“Accepter la vie pour transformer la vie,
ainsi que pour manifester la Lumière de Dieu
sur cette terre, à l’Heure choisie de Dieu et selon
la Manière de Dieu : telle est notre philosophie.”
Sri Chinmoy
Titre original : My Life’s Soul-Journey.
Edité en 1991 par AUM Publications, New York.
Éditions La Flûte d’Or
20, rue jacques Cœur - Montpellier
Que l’on soit un novice dans la vie spirituelle ou un chercheur avancé, on rencontre quotidiennement maintes opportunités de transformer sa nature – surmonter la colère, développer la confiance en soi, apprendre à donner de soi-même, écouter sa voix intérieure, se soumettre à la Volonté de Dieu.
Cette sélection d’aphorismes, de poèmes et de pensées de Sri Chinmoy a pour but d’inspirer les amoureux de Dieu quels qu’ils soient, au cours de leur cheminement vers la perfection. Ces écrits d’un maître spirituel réalisé sont autant de concentrés de vérité et de sagesse susceptibles de nous aider à poursuivre sans faillir, jour après jour, des idéaux élevés.
– P. Carlaw
JANVIER
Ce n’est que lorsque vous êtes attentif
Aux injonctions de votre âme
Que la route qui s’ouvre devant vous
Se trouve absolument dégagée.
1er janvier
Ce monde qui est le nôtre est régi par deux forces puissantes : les ténèbres du désir et la lumière de l’aspiration.
Les ténèbres du désir sont l’amour du pouvoir et la lumière de l’aspiration est le pouvoir de l’amour. L’amour du pouvoir cherche à détruire et à dévorer la terre entière. Le pouvoir de l’amour veut nourrir et immortaliser le monde. L’amour du pouvoir n’est autre que l’amour-propre, tandis que le pouvoir de l’amour est l’amour de Dieu. Lorsque nous nous laissons gouverner par l’amour du pouvoir dans nos activités quotidiennes, nous attirons à la surface de notre être, consciemment et délibérément, une colère vitale fort destructrice. Mais lorsque nous plaçons nos multiples activités sous le signe du pouvoir de l’amour, Dieu, en Son infinie Bonté, nous couvre de Ses Béné-dictions choisies.
Gardez votre cœur ouvert
Au pouvoir de l’amour
Si vous tenez à établir
Un lien étroit avec Dieu.
2 janvier
La vie est dotée d’une porte intérieure. Celle-ci est ouverte par l’aspiration et refermée par le désir. L’aspiration ouvre la porte de l’intérieur, tandis que le désir la ferme de l’extérieur.
Aspirer à la grandeur n’est pas une authentique aspiration. L’aspiration véritable, divine, consiste à vouloir devenir bon ; la bonté est le but de la réelle aspiration. La quête de la grandeur suscite une incessante rivalité qui ne saurait apporter le bonheur, tandis que la satisfaction que l’on obtient en devenant bon, en devenant un instrument divin de Dieu, dépasse de loin tout ce que l’on peut imaginer.
Vous pouvez rêver de l’horizon.
Vous pouvez bâtir un monde nouveau.
Seulement, ne l’oubliez pas,
C’est le cœur de la Mère Terre
Qui vous a fait don
De la lumière de l’inspiration
Et de la joie de l’aspiration.
3 janvier
Pour celui qui parcourt la route ténébreuse du désir, la plénitude demeure un rêve inaccessible.
Hier, nous possédions une maison ; aujourd’hui, nous en voulons deux. Et si nous les obtenons, nous ne serons pas satisfaits pour autant, car demain nous voudrons posséder une maison de plus. Quel que soit le nombre de nos possessions, nous demeurons insa-tiables. Chaque fois que nos attentes sont comblées, de nouveaux désirs surgissent. Si, en revanche, nous vivons dans la lumière de l’aspiration, le jour où nous éprouverons une once de satisfaction nous sentirons qu’elle porte le germe d’une satisfaction sans bornes, infinie. Il faut donc suivre la route de l’aspiration. Tout chercheur spirituel se doit de vivre dans la lumière de l’aspiration, pour autant qu’il souhaite être comblé. S’il demeure dans les ténèbres du désir, il ne connaîtra jamais la moindre satisfaction.
Par la faute de votre vie de désirs,
Dieu ne fait qu’aller et venir dans votre cœur.
Il ne S’y établira de façon permanente
Que le jour où vous deviendrez
Le cri d’aspiration ascendant de votre vie.
4 janvier
Seul le don de soi a libre accès à une joie per---ma--nente.
Tout être ici-bas ne demande qu’une chose : le conten-tement. Or celui-ci vient nécessairement du don de soi. Le don de soi précède le devenir Dieu. Plus nous serons capables d’offrir notre corps, notre vital, notre mental, notre cœur et notre âme au Guide Suprême qui est en nous, plus vite nous pourrons devenir l’exact prototype de Son existence divine.
Le bonheur que procure un joyeux don de soi
Est au-delà de toute comparaison.
Il est la plus haute félicité
Que Dieu ait créée pour l’humanité.
5 janvier
Celui qui entretient ses faiblesses sympathise avec le souffle d’un douloureux compromis.
Comment guérir la mesquinerie ? Certes pas en y pensant sans arrêt. Placez-vous dorénavant du côté positif. La mesquinerie est centrée sur elle-même. Si vous ne cessez de penser à la nuit, si vous voyez les ténèbres partout, vous ne pourrez accéder à la lumière ; mais si vous orientez consciemment vos pensées vers l’immensité du cœur de sympathie et d’unité, votre mesquinerie disparaîtra d’elle-même.
Entraînez votre mental à vous obéir.
Exercez votre vie à se soumettre à votre cœur.
Le bonheur deviendra votre possession permanente.
6 janvier
Tout chercheur spirituel porte en lui deux êtres : l’homme qui désire et l’homme qui aspire.
Le monde a suscité en vous de considérables frustrations. A qui la faute ? Le responsable, c’est l’être qui désire en vous. L’être qui en vous aspire ne sera jamais en proie à la frustration, car il s’efforce toujours de voir la lumière selon Dieu. Si vous ressentez constamment la présence de l’être qui désire, il ne pourra vous donner que ce qu’il a, c’est-à-dire une frustration qui vous empêchera de trouver un sens à votre vie. Si au contraire vous ressentez en vous l’être qui aspire, il vous laissera entrevoir à tout instant, dans votre vie, un but resplendissant. Toute pensée, toute idée, tout idéal aura un sens. Chaque instant sera tourné vers un but. Vous percevrez, au cœur de chaque instant, un vaste processus conscient. Aussi, si vous souhaitez découvrir le sens de votre vie, efforcez-vous dès maintenant de nourrir l’être qui aspire en vous. Le but de votre vie ne manquera pas de se révéler à vous.
Vous n’êtes pas la jungle de désirs de votre vie.
Vous n’êtes pas la brute destructrice de votre vital.
Vous êtes la lampe d’aspiration de votre cœur.
7 janvier
Les problèmes d’aujourd’hui vous soumettent déjà à rude épreuve. Pourquoi donc ouvrez-vous votre porte aux problèmes de demain ? Voulez-vous qu’ils achèvent de vous anéantir ?
Tous les problèmes d’hier, d’aujourd’hui et de demain réunis se trouvent réduits à l’impuissance face à l’aspiration, car l’aspiration est la flamme intérieure au lumineux rayonnement. Une flamme sans com-men--cement ni fin, qui s’élève de plus en plus haut, purifiant tout ce qui demande à l’être dans notre nature impure et obscure. Tout en illuminant nos zones ténébreuses, elle immortalise nos vertus divines : la foi en Dieu, l’amour de Dieu et la soumission incon-ditionnelle qui nous fait dire à Dieu : “Que Ta Volonté soit faite”.
Tous vos problèmes vitaux
S’évanouiront
Et vous saurez résister
A tous vos orages intérieurs
Dès l’instant où votre aspiration
Sera incessante
Et où la consécration
Deviendra votre deuxième nature.
8 janvier
L’amour est un oiseau. Lorsqu’on le met en cage, il a pour nom “amour humain”. Lorsqu’on le laisse s’envoler dans la Conscience pénétrant toute chose, il a pour nom “amour divin”.
Donner et s’attendre à recevoir quelque chose en retour, comme un dû : voilà ce qu’est l’amour humain. Etre capable d’agir de manière inconditionnelle : voilà ce qu’est l’amour divin. Dans l’amour divin, on donne pour donner, en considérant qu’il appartient à l’autre de donner ou non quelque chose en retour. L’amour divin est un amour inconditionnel.
Chaque fois que vous aimez
De manière inconditionnelle,
Un ange ailé descend du ciel
Et vous dit :
“Assieds-toi vite sur mon aile !
Le Seigneur Suprême t’attend.”
9 janvier
Parlez et agissez toujours du fond de votre cœur de générosité.
C’est lorsqu’on a réellement quelque chose à offrir au monde que l’on peut devenir vraiment humble. L’arbre qui n’a pas de fruits à offrir demeure dressé. Mais celui qui est chargé de fruits s’incline. Une humilité authentique est le signe que l’on a quelque chose à offrir à l’humanité. Si vous êtes gonflé d’orgueil et d’ego, personne n’aura rien de bon à recevoir de vous.
Priez pour que Dieu
Ne Se contente pas d’utiliser votre bonne volonté,
Mais transforme également votre arrogance
En un esprit de service désintéressé.
10 janvier
Votre cœur doit apprendre à renouveler chaque jour la splendeur de votre richesse intérieure.
Afin d’entrer dans la vie spirituelle, il faut ressentir la nécessité de la vie intérieure. Il faut avoir le sentiment que si l’on est satisfait et en sécurité dans le monde intérieur, on le sera tout autant dans le monde extérieur. Ce que la vie spirituelle vous procurera en abondance est la paix intérieure, la joie et la béatitude. Les gens désirent obtenir tant de choses : la gloire, la célébrité, la réussite terrestre, le succès, le progrès… Chacun a raison à sa manière. Mais si vous désirez entrer dans la vie spirituelle, il vous faut commencer dès maintenant à invoquer intérieurement la joie, la paix de l’esprit, et l’éveil de votre conscience intérieure.
Si vous êtes prêt
A fermer votre mental
Au moment voulu,
Si vous êtes prêt
A révéler votre vital
Au moment voulu,
Dieu sera tout à fait prêt
A recevoir votre cœur
Au moment voulu.
11 janvier
La gratification de l’ego est une affaire qui ne profite jamais à personne.
La nature de l’homme, son âme, son existence même, veulent demeurer dans l’Infini. Si un chercheur demeure dans la plus haute lumière, la lumière tout-épanouissante, ce sera alors à celle-ci de décider si elle veut lui offrir une expérience particulière en lui octroyant la gloire, la renommée et tout ce qui s’en suit. Mais s’il veut avoir en même temps le désir et l’aspiration, la renommée terrestre et une authentique aspiration vers le Plus-Haut, il ne sera plus ni dans la vie spirituelle ni dans la vie matérielle ordinaire, car il se trouvera perpétuel-lement écartelé entre des forces contradictoires.
Il fut un temps
Où je rêvais d’être célèbre et reconnu.
Tel était mon désir humain.
A présent,
Je veux seulement manifester Dieu
Selon Sa Manière.
Telle est, assurément, mon aspiration divine.
12 janvier
Lorsqu’on porte toute son attention vers le monde matériel et que l’on néglige le monde intérieur, on ne fait qu’affamer son âme. Or celle-ci doit être menée jusqu’à la surface de l’être. Celui qui s’imagine que l’on peut tirer une richesse infinie du monde matériel se trompe lourdement.
La richesse spirituelle et la richesse matérielle sont deux choses bien distinctes. Lorsque vous utilisez raisonnablement votre argent, vous pouvez en profiter pendant un certain temps, mais il finit par s’épuiser. A l’inverse, si vous utilisez correc-tement la richesse spirituelle qui consiste en paix, en lumière et en béatitude, et si vous l’offrez à qui de droit, le Suprême viendra aussitôt remplir le réceptacle de votre cœur. Si vous possédez au début ne serait-ce qu’une once de paix, et que vous l’employez d’une manière divine, le Suprême vous octroiera naturellement une paix abondante. Si vous commencez à utiliser les qualités de paix, de lumière et de béatitude comme il faut, c’est-à-dire de façon divine, je puis vous garantir que dès que vous vous trouverez affecté ou troublé par les forces négatives du monde extérieur, la Source vous alimentera à nouveau de paix, de lumière, de béatitude et de toutes les autres qualités divines.
Il n’est pas inévitable que certains s’enrichissent
Tandis que d’autres restent pauvres,
Car cela dépend pour beaucoup
De leur ardeur à acquérir la richesse.
De même, votre richesse spirituelle dépend
De votre ardeur à devenir spirituellement riche.
13 janvier
Afin d’accomplir sa destinée divine, l’homme doit être conscient de sa réalité intérieure et de l’unité de son âme avec le Suprême.
Un cœur ordinaire dénué d’aspiration sera forcément amené à souffrir d’insécurité et d’un sentiment de séparativité. En effet, ce cœur-là n’osera pas s’unir avec d’autres cœurs par crainte de perdre tout ce qu’il possède déjà. Mais un cœur qui a été transformé par la spiritualité sent bien que plus il s’identifiera à d’autres, plus vite il recevra en abondance paix, lumière et félicité. Un cœur transformé est un cœur qui a établi son unité inséparable et éternelle avec tout un chacun. Il a le sentiment qu’en devenant vaste il connaîtra une satisfaction immédiate et qu’il lui sera alors possible de considérer la création tout entière comme sienne. Il sait que, loin de perdre quoi que ce soit, il a tout à gagner : la création entière et le Créateur Lui-même.
Pourquoi tenez-vous tant
A ce qu’on vous laisse seul ?
Si vous voulez que votre vie
Vous donne satisfaction,
La seule manière d’y parvenir
Est d’établir votre unité incessante
Avec le monde.
Il n’en est point d’autre !
14 janvier
L’enseignement intérieur nous dit comment aimer l’humanité et comment servir la divinité en l’humanité.
Comment acquérir un amour véritable pour l’humanité ? En allant à la Source. Or la Source n’est pas l’humanité ; elle est le Divin. En vous rendant à la Source et en aimant le Divin, vous constaterez que le Divin n’est pas une entité séparée de votre existence réelle. Commencez par aimer Dieu, le Divin lui-même. Si vous y parvenez, vous ressentirez alors que votre existence intérieure ne peut être dissociée de Dieu. Votre véritable existence intérieure et Dieu ne font qu’un. Sachant cela, vous serez à même de percevoir ce qu’est votre existence extérieure. En tant que personnalité divine, elle n’est autre que l’humanité tout entière. L’humanité ne se trouve pas hors de vous, ou à côté de vous ; elle est en vous. Ainsi, si vous vous unissez à votre existence divine, vous découvrirez en vous la présence de l’humanité entière. Or il se trouve que tout ce qui est en vous est vôtre, et que rien de ce qui est hors de vous ne vous appartient ; vous ne pouvez donc contribuer à l’épanouissement et à l’illumination que de ce qui se trouve en vous. D’où toute l’importance de ressentir la présence de l’humanité en vous, car ainsi vous pourrez aimer et servir l’humanité d’une façon authentique et efficace.
Afin de résoudre tous les problèmes,
Commencez par résoudre les vôtres.
Afin d’aimer chaque être humain,
Commencez par aimer Dieu.
15 janvier
Si vous cherchez à toucher le cœur du monde, offrez votre vie à la Volonté visionnaire de Dieu.
Ressentir la présence de Dieu dans chaque action confère une sagesse à celle-ci, car Dieu est tout Sagesse. Avant de dire quoi que ce soit, nous avons besoin d’une approbation. Nous devons puiser à l’intérieur une directive. Et Dieu ne demeurera pas silencieux ; Il ne sera pas indifférent. Si Dieu semble garder le silence, c’est que nous n’allons pas suffisamment loin en nous-mêmes pour entendre Sa Voix et écouter Ses Ordres. Dieu n’est pas comme un être humain indifférent que nous questionnons encore et encore sans jamais recevoir de réponse. Plongez en vous-même. Dieu vous répondra aussitôt par l’affirmative ou par la négative.
Il y a deux étapes sur le chemin
De la transformation de soi :
“Je ne sais pas”,
Et :
“Je sais, car mon Bien Aimé-Suprême
M’enseigne comment savoir,
Que savoir, et pourquoi le savoir.”
16 janvier
Ne laissez pas la bride sur le cou à votre mental, car il se pourrait bien qu’il suscite ou qu’il suive des pensées mauvaises.
Il vaut mieux ne pas vous servir de votre mental pour exécuter quoi que ce soit, à moins que la Source intérieure ne vous ait indiqué ce que vous devriez dire ou faire. Si une impulsion vous dit de faire quelque chose sans que vous ayez cherché une réponse en profondeur, évitez de le faire. Pour tout ce qui est important, il vaut mieux ne point songer à faire quoi que ce soit sans avoir au préalable plongé en soi-même. Voilà la sagesse.
Mon mental ignore
Où il va.
Mon cœur ignore
Pourquoi il pleure.
Ma vie ignore
Pourquoi elle échoue.
Mais moi, je sais
Ce que je fais :
Je fais ce qui m’est inspiré de l’intérieur.
17 janvier
Dieu sait ce qui est le mieux pour vous. Faites de cela une réalisation psychique et non une simple conviction intellectuelle.
Lorsque nous prions, nous avons le sentiment que Dieu écoute notre prière. Lorsque nous méditons, nous avons le sentiment que nous allons recevoir paix, lumière et béatitude, ce qui est une reven-dication des plus légitimes. Mais en réalité, lorsque nous prions et méditons, nous devrions ressentir que notre rôle est de prier et de méditer et qu’il est du ressort de Dieu de nous accorder la paix ou de ne rien nous donner. Il nous faut parvenir à ce type de soumission. Nous remplirons notre tâche en priant et en méditant. Ensuite le rôle de Dieu sera de nous nourrir de Sa paix, de Sa lumière et de Sa béatitude ; or pour cela, Il sait quel est le moment le plus propice. Ainsi, si durant notre méditation nous pouvons avoir le sentiment de ne rien attendre – si la paix, la lumière et la béatitude surviennent, tant mieux ; en cas contraire, notre satisfaction demeu-rera égale – ce sera la meilleure forme de méditation. Nous méditerons alors simplement parce que nous sentirons que c’est la seule manière de nous unir à Dieu.
Si vous aimez vraiment Dieu
Et que vous avez besoin de Dieu seul,
Offrez-Lui alors l’opportunité
De prendre soin de vous,
Toujours comme Il l’entend.
18 janvier
Lorsqu’on devient vraiment humble, on offre davantage de sa capacité, de sa divinité, de sa réalité. Ce n’est qu’en devenant humble que l’on devient ce que l’on est vraiment. Et l’on devient d’une plus grande utilité, d’une meilleure aide pour l’humanité.
Il faut considérer l’humilité comme un don divin, un don suprême. L’humilité est une qualité que l’on doit offrir à l’humanité. Nous devons sentir qu’elle est un sentiment d’unité consacrée envers l’humanité. Si nous comprenons l’humilité dans le sens le plus haut et le plus pur du terme, nous pouvons alors accéder à l’humilité véritable. L’humilité n’est pas le fait d’aller toucher les pieds de quelqu’un. Non, c’est quelque chose qui doit être partagé avec le reste du monde. C’est la vie divine en nous. Plus haut nous nous élevons, plus grande est notre promesse au Suprême en l’humanité. Plus nous recevons de lumière en vertu de notre humilité, plus nous avons à offrir à l’humanité.
Chaque jour,
Il vous faut pratiquer l’humilité
Et joindre vos fières mains
En des prières s’élevant jusqu’au Ciel.
19 janvier
Là où se place votre sacrifice, là aussi se trouvera votre félicité.
Il existe deux sortes de sacrifice : le sacrifice terrestre et le sacrifice céleste ou, si vous préférez, le sacrifice matériel et le sacrifice spirituel. Nous savons très bien ce qu’est un sacrifice matériel : il consiste à donner à autrui de l’argent ou des objets matériels. Mais le sacrifice spirituel est tout autre. Il s’agit là de donner la paix, la béatitude, la puissance intérieure et d’autres qualités divines. Il ne fait aucun doute que le sacrifice spirituel est autrement plus important que le sacrifice matériel. Ce dernier n’exige pas une grande concentration. Si vous n’aimez pas l’une de vos pos-ses-sions – un meuble, par exemple – vous pouvez la donner. Mais si vous voulez être en mesure d’offrir de la paix à autrui, il vous faut prier et méditer de longues années durant afin d’acquérir cette paix en vous-même.
Comment obtient-on la plus grande joie ?
Non pas par la possession,
Mais par le sacrifice.
20 janvier
Servez-vous de votre cœur ; vous verrez alors Dieu en tous les êtres humains.
Nous ne pouvons séparer Dieu de notre existence ou de nos imperfections. Croyez-vous que Dieu ne soit pas présent dans toutes les imperfections que nous constatons en ce monde ? Dieu est partout, mais Il Se manifeste à des degrés différents. Il est dans le brigand comme dans l’honnête homme. Il est là, faisant une expérience. Dieu est en toute chose. Il est dans le plus haut comme Il est dans le plus bas.
Aujourd’hui, je suis déterminé
A donner une place aux mal-aimés.
21 janvier
Qu’entend-on par perfection spirituelle ? C’est la capacité constante de vivre en Dieu et de Le révéler à travers chacun de ses gestes.
La seule chose qui vous permette de montrer à un incrédule que Dieu existe, c’est votre propre rayonnement personnel de paix, de lumière et de joie intérieures. Vous pouvez révéler le Suprême à travers n’importe lequel des aspects infinis par lesquels Il Se manifeste. Le Suprême étant une joie, une paix, une lumière, une béatitude et une puissance infinies, vous pouvez Le révéler rien qu’en incarnant certaines de ces qualités en vous-même. Votre simple apparence, votre présence même, feront ressentir à ceux qui vous verront l’existence de Dieu en vous.
Contempler un visage d’amour,
C’est ressentir un cœur de paix.
22 janvier
Chaque jour où vous priez et méditez avec ferveur, vous ne pouvez que répandre avec force le parfum d’unité de votre cœur.
La meilleure manière de convaincre quelqu’un de l’existence de Dieu consiste à essayer de manifester Sa Divinité dans votre propre vie. Si l’autre est un tant soit peu sincère ou réceptif, il constatera qu’il y a en vous quelque chose qui lui fait défaut. Il ressentira également que vos qualités de lumière et de paix proviennent d’une autre source. Il sait que vous menez une vie spirituelle ; il sait que vous croyez en Dieu. Il verra et ressentira que vous possédez un équilibre intérieur, de la paix, de la joie, de la lumière. S’il est sincère, cela sera pour lui une preuve suffisante. Percevoir intérieurement en vous une conscience plus élevée est la seule chose qui puisse le convaincre. Et cela le convaincra davantage que des milliers de paroles.
Chaque âme est la représentante directe
De Dieu sur la terre.
Pour cette raison,
Elle est autorisée à exercer
Une dignité d’ordre divin.
23 janvier
Qu’est-ce qui, au fond, confère à un enfant son charme et sa beauté ? N’est-ce pas la luminosité de l’âme ? Lorsque cet éclat s’atténue et finit par se perdre, le voilà devenu un adulte terne et précautionneux.
Essayez toujours de sentir que vous êtes l’enfant de Dieu. Chaque jour, au petit matin, vous pouvez répéter avec ferveur : “Je suis l’enfant de Dieu, je suis l’enfant de Dieu…” Vous constaterez aussitôt que tout ce qui en vous est obscurité, impureté et laideur vous quittera. Et au cours de la journée, lorsque l’ignorance viendra vous tenter, vous vous direz : “Je suis l’enfant de Dieu. Comment pourrais-je faire une telle chose ? Je ne puis entrer dans l’ignorance.” Ainsi le simple fait de répéter “je suis l’enfant de Dieu” vous emplira-t-il en abondance de force et de volonté intérieures.
Mon Seigneur Suprême,
Comment puis-je éviter
De Te désobéir inconsciemment ?
“Mon enfant,
Si tu possèdes le désir ardent
De Me satisfaire selon Ma propre manière,
Toute désobéissance inconsciente
Disparaîtra d’elle-même.”
24 janvier
Si vous vous consacrez à quelque chose ou à quel-qu’un, vous verrez qu’un jour ou l’autre ce à quoi vous aspirez rencontrera le succès.
Vous devez constamment vous poser la question suivante : voulez-vous Dieu, ou bien l’ignorance ? Les deux se tiennent juste devant vous chaque fois que vous avez un choix à faire. Vous savez comme tout le monde que l’on ne peut servir deux maîtres à la fois. Aussi, lorsque ces deux maîtres se présentent à vous, devez-vous aussitôt décider lequel vous voulez. Si vous choisissez Dieu, vous devrez alors aller à Lui et entrer en Lui. Et chaque fois que vous serez sorti d’une conscience divine, il vous faudra y entrer à nouveau. Si, chaque fois que vous vous serez détourné de la conscience de Dieu, vous pouvez y retourner fidèlement, vous parviendrez à un stade où vous ne quitterez plus cette conscience pour pénétrer dans l’ignorance. Un jour viendra où votre choix conscient de Dieu deviendra un état permanent, et où vous demeurerez à jamais immergé en Dieu.
Ne vous dites pas :
“Je ne peux pas le faire”.
Dites-vous simplement que Dieu
Le fera sans aucun doute
En vous et pour vous.
25 janvier
Le commun des mortels a besoin d’espérance pour faire le moindre pas en avant ; or ne pas faire ce pas en avant signifie pour lui le début de l’auto-destruction. Privée d’espérance, une vie ordinaire devient en effet une mare stagnante. Mais si vous possédez une aspiration sincère, vous n’avez pas à vous inquiéter : tout vous sera accordé.
Comment éviter de perdre son espérance ? Il faut s’efforcer de rejeter toute attente de son esprit. Le mental extérieur, celui qui désire, s’imagine avoir besoin de quelque chose ; aussitôt il se met à espérer. L’espérance extérieure est sans cesse entretenue par le mental qui désire. Mais si l’on parvient à se placer au-dessus de celui-ci et à demeurer en permanence dans la spontanéité du cœur, on aura constamment le sentiment d’être en possession de la vérité divine. Le cœur intérieur est toujours empli d’une plénitude dépourvue de toute exigence. Lorsqu’on n’a besoin de rien, l’espérance n’intervient pas car elle n’est pas nécessaire. Si vous restez dans l’aspiration de votre cœur, si vous vous identifiez constamment à la Volonté de Dieu, vous verrez votre espérance humaine se transformer en une espérance divine.
L’espérance est douce.
L’espérance est rayonnante.
L’espérance est épanouissante.
L’espérance peut être permanente.
Aussi, n’abandonnez pas l’espérance,
Même au crépuscule de votre vie.
26 janvier
Il importe peu que le résultat d’une action soit un succès ou un échec. Ne s’attacher aucunement au résultat procure une expansion immédiate de la conscience. Si le fruit de nos actions nous importe peu, le Suprême nous récompensera à Sa propre manière.
Dieu Lui-même est au-dessus du succès et de l’échec. Aussi, si vous souhaitez vous identifier totalement à la Volonté de Dieu et vous unir à elle, évitez de penser en termes de succès ou d’échec. A nos yeux humains, le succès est la réalisation de nos espoirs. Mais la réalisation de la Volonté de Dieu va bien au-delà de ce qui est communément considéré comme un succès ou un échec, et cela est essentiel. L’accomplissement divin dépasse toujours les résultats extérieurs. On est le mieux à même de comprendre ceux-ci et de les mettre à profit lorsqu’on s’unit sans réserve à la Volonté de Dieu.
Le cœur d’un chercheur spirituel
Est indifférent au succès comme à l’échec.
Le cœur d’un chercheur
Aspire à accepter consciemment Dieu
Ainsi qu’à ressentir Dieu dans sa vie,
Constamment
Et de manière inconditionnelle.
27 janvier
La soumission commence non pas dans le désarroi, mais dans l’acceptation de la lumière de Dieu.
Considérons la soumission comme un muscle. L’exercice physique et un entraînement quotidien nous permettent de développer nos muscles. De même, nous pouvons accroître notre soumission jour après jour grâce à un exercice régulier. Il est impos-sible de parvenir à se soumettre intégralement à Dieu en l’espace d’une journée. Nul être sur terre n’a jamais réussi pareil exploit. Cela n’est pas ni votre faute, ni la mienne. Ce n’est la faute de personne. Mais si nous voulons parvenir à la soumission absolue, nous devons nous exercer sans relâche à cette qualité spirituelle.
Voici le parfait mariage
Entre la prière et la soumission :
“Non point ma volonté, mais la Tienne.
Que Ta Volonté soit faite.”
28 janvier
Pour moi, chaque être est unique. C’est le signe que Dieu m’a déjà accordé la grâce de Sa plénitude.
Dieu veut que tous les êtres humains – c’est-à-dire toutes Ses créations – possèdent une individualité propre. La création est telle qu’il n’y a pas deux êtres humains identiques au sein de la manifestation divine. Nos propres doigts sont tous différents les uns des autres ; certains sont plus longs, d’autres plus courts. Dans Sa création, Dieu cherche à jouir de Lui-même d’une infinité de manières. Nul être n’est semblable à un autre. Aussi ne devons-nous pas chercher à être la copie conforme d’un autre.
Allez au-delà, encore au-delà !
Ne vous limitez pas
En vous comparant à autrui,
Ni même à vous-même.
29 janvier
Aussitôt après avoir surmonté une difficulté, vous constaterez que celle-ci se reproduit à un niveau plus élevé et plus subtil. Vous vous trouvez confronté à nouveau aux mêmes faiblesses essentielles en vous-même, qui se présentent sous une forme plus épurée.
Vous avez connu des centaines de difficultés avant d’adopter la vie spirituelle. En temps normal, celles-ci survenaient l’une après l’autre. Mais dès que vous vous vous êtes engagé dans la vie spirituelle, la vie intérieure, Dieu a eu la bonté de vous les présenter toutes à la fois. Et en même temps, Il vous a accordé Sa Grâce parti-culière, de sorte que vous veniez plus vite à bout de ces difficultés. Qu’advient-il donc de vos limitations, de vos imperfections, de votre ignorance ? Ce sont des lions et des tigres qui sont en vous et que vous aviez l’habitude de nourrir. Ces fauves sont vos désirs, vos besoins que vous avez toujours entretenus. Par la Grâce de Dieu, ils disparaissent.
Soyez joyeux !
Vous aurez la force d’un lion,
Et vous serez capable de rejeter immédiatement
Le fardeau de votre passé :
L’éléphant de la dépression,
De la frustration et de l’échec.
30 janvier
Les difficultés sont le signe de la présence de forces inopportunes. L’endurance est le signe de l’infaillible victoire de la lumière de l’âme, laquelle est la source d’un épanouissement et d’une illumi-nation perpétuels.
Il suffit de regarder profondément en nous-mêmes pour nous apercevoir que quatre-vingt-dix-neuf pour cent des difficultés que nous rencontrons depuis notre engagement spirituel étaient déjà nôtres aupara-vant. Simplement, nous n’avions pas conscience de ces difficultés, aussi ne nous apparaissaient-elles pas. Maintenant que nous sommes devenus conscients, nous savons quelles sont les difficultés qui se dressent devant nous. Réjouissons-nous, non seulement de cette prise de conscience, mais aussi de la présence d’un élément supérieur – à savoir, Dieu et Sa Grâce miraculeuse – qui est tout à fait disposé à nous venir en aide. C’est en devenant conscient que l’on réalise Dieu. C’est donc un grand privilège que d’être conscient de ces difficultés ; nous ne devons en aucun cas essayer de les éviter. Il nous faut les accepter, tout en sachant que la toute-puissante Grâce de Dieu est avec nous, pour nous et en nous.
La vie est une bataille incessante
Car Dieu veut que nous soyons
Des héros suprêmes.
31 janvier
Si le plaisir n’est qu’un rêve, alors la douleur est elle aussi un rêve, un simple rêve.
La douleur existe tant que l’on demeure au niveau physique et que l’on y maintient sa conscience fixée. Mais elle disparaît dès que l’on parvient à retirer sa conscience du plan physique. Si vous pouvez pénétrer consciemment au sein de la douleur et y demeurer quelques instants, elle cessera de vous torturer. Car lorsqu’on parvient à posséder la douleur, on peut la transformer en joie. Or entrer dans la douleur revient à en prendre possession. Pour le moment, c’est la douleur qui vous possède, et non l’inverse ; vous êtes sa victime et elle vous tourmente constamment. Mais lorsque vous parviendrez à la posséder, vous serez en mesure, par un pouvoir conscient, d’y injecter tout ce que vous voulez : de la joie, de la félicité…
Si vous affirmez être
Un chercheur spirituel d’envergure olympique,
Comment pouvez-vous vous incliner
Devant la douleur ?
Comment ?
C’est impossible à croire !
FéVRIER
Il y a une seule chose à apprendre
Dans la vie :
Vous devez vous considérer
Comme Dieu vous considère –
Comme un autre Dieu.
1er février
Lorsque je suis tout humilité, je ne sous-estime pas ma vie, ni ne la surestime. Je me contente de porter sur elle exactement le même jugement que mon Seigneur Suprême.
L’humilité est le sol le plus fertile qui soit en nous, tout en étant le plus doux et le plus suave. Regardez notre Mère Terre. Est-il un seul être ou une seule chose qui soit plus humble qu’elle ? Notre Mère Terre nous porte, reçoit nos coups, nous guide. Elle est tout amour, toute compassion, et en même temps elle est si puissante ! Mais la première chose qui vient à l’esprit, lorsqu’on considère la Mère Terre, c’est son humilité ; on peut la constater lorsqu’on apprécie la nature et ses beautés. Quelle humilité est la leur ! Ainsi une grande humilité correspond-elle à une grande force.
Si vous avez l’intention
De vous élancer vers le Ciel,
Commencez par triompher de votre fier mental
A l’aide de votre cœur d’humilité.
2 février
Dieu n’est pas un acquis venant de l’extérieur. Dieu est précisément ce qui peut se déployer de l’intérieur.
Qu’entend-on par “vie spirituelle” ? C’est une vie d’inspiration, d’aspiration et de communion inté-rieure. Lorsque vous parvenez à méditer pendant quelques minutes, vous évitez à votre mental d’être la proie de doutes, de pensées impures et d’idées malsaines. Il suffit d’adopter de tout son cœur la vie spirituelle pour voir aussitôt la plupart de ses diffi-cultés non seulement diminuer mais disparaître. Cela s’explique par le fait que la vie spirituelle est investie d’une force abondante qui n’existe pas dans la vie extérieure. Lorsque cette force fait surface, elle permet à la vie extérieure de se soumettre d’elle-même à la vie intérieure. Et cette soumission ne se produit pas par l’effet d’une quelconque contrainte ; elle est suscitée par un sentiment intérieur spontané. La vie extérieure se soumet avec joie, car elle sent bien que, par là, elle s’appropriera l’intégralité de la puissance et de la béatitude de la vie intérieure.
Ce dont vous avez besoin
Au petit matin,
C’est de quelques instants de calme
Et de don de soi
En compagnie de Dieu.
3 février
L’adversité rend dynamique. Elle oblige à garder les yeux ouverts. Elle enseigne le sens de la patience. -Elle donne confiance en soi. Elle ouvre la porte secrète par laquelle on peut entrevoir le futur accom-plissement de la Volonté de Dieu.
Ne prêtons pas attention à la frustration et à la souf-france. Certes, elles sont là, mais essayons plutôt de faire descendre la Grâce divine. Si Dieu Lui-même veut Se charger du fardeau de notre frustration, cela nous rendra heureux. Et même si Dieu ne prend pas notre douleur, nous pouvons néanmoins laisser le flot de Sa Grâce et de Sa Compassion s’écouler en nous. Il illuminera aussitôt toute notre souffrance, notre frustration, notre adversité.
Vous serez à même d’affronter le monde
Chaque jour
Si vous priez Dieu
Et si vous vous entretenez avec Lui
Tous les matins
Des problèmes de votre propre existence.
4 février
Celui qui sait endurer avec calme et fermeté les affronts de la vie savoure pleinement une incomparable équanimité.
Nous ne devons pas rechercher la souffrance, loin de là. Mais si elle survient, il faut y voir l’existence de Dieu. Si nous considérons notre souffrance comme inséparable du Divin, notre souffle de vie et la Com-passion de Dieu se rencontreront. Autrement, nous ne permettrons pas à la Compassion de Dieu de toucher notre existence, et nous ne pourrons voir Son existence en toute chose. On dit que Dieu est partout ; or s’Il est partout, n’est-Il pas aussi dans la souffrance et dans la frustration ? Dieu est-Il si faible qu’Il doive Se cantonner au Ciel, sans pouvoir accéder à notre douloureuse existence terrestre ? Lorsque nous souffrons, Dieu est présent. C’est Son Visage qu’il nous faut voir, et non celui de la souffrance qui nous torture. Si nous parvenons ainsi à voir le Visage de Dieu en toute chose, nous constaterons que la souffrance et la frustration ne peuvent exister, car elles doivent être transformées en une joie incessante : en effet notre doux Père, notre Père plein d’affection et de compassion, Se trouve là, présent en toute chose, pour nous protéger et nous secourir.
N’évitez pas
Ce qui a besoin d’être transformé.
Transformez-le !
5 février
La transformation intégrale de la nature humaine doit obligatoirement progresser avec une lenteur de tortue.
Le monde est empli de rivalités. Dans la vie ordinaire, les gens passent leur temps à se mesurer les uns aux autres. Entre vous et moi, entre moi et vous, il y a une concurrence. Mais ce genre de rivalité ne doit pas exister dans la vie spirituelle. En matière de vie inté-rieure, il ne saurait y avoir de rivalité. Car il n’y a que vous et Dieu. Si vous devez vous mesurez à quoi que ce soit, défiez donc votre ignorance.
Chaque fois que vous trébuchez,
Relevez-vous !
Puis souriez et reprenez votre chemin
Tranquillement, avec régularité et sans vaciller
Sur la route de l’aspiration.
6 février
Deux choses vous aideront à accomplir les progrès les plus rapides : le Regard de Compassion de Dieu et l’enthousiasme de votre mental.
Combien de temps vous faut-il pour abandonner votre ignorance et vous diriger vers votre propre But ? Si un esprit de compétition doit intervenir, que ce soit alors pour mesurer la distance que vous avez gagnée sur l’ignorance et sur l’imperfection, et la vitesse à laquelle vous vous élancez vers votre But. Considérez qu’il y a deux côtés : celui de la perfection, et celui de l’imper-fection. A quelle vitesse courez-vous de l’imperfection et de l’ignorance vers le côté positif de la perfection, de la vérité, de la lumière et de la félicité ? Voilà la seule compétition dans laquelle vous avez à vous engager ; n’ayez pas de rivalité envers autrui.
Votre but n’est pas ici ;
Il est bien plus loin.
Ne vous laissez pas aller,
Ne perdez pas votre enthousiasme.
Dieu veut vous voir courir
Un ultra-marathon chaque jour,
Afin de dévoiler la stupéfiante capacité
D’un coureur-chercheur de Dieu.
7 février
Depuis la nuit des temps, l’Histoire a eu affaire à des tyrans et à des libérateurs. Avant longtemps, elle traitera sérieusement avec des artisans de paix.
Il y a deux sortes de guerres : la guerre intérieure et la guerre extérieure. La guerre intérieure est celle que notre être intérieur – notre âme – engage contre les limitations, l’ignorance, le doute et la mort. La guerre extérieure est celle qui oppose l’homme à l’homme, les nations aux nations. La question qui se pose est la suivante : quand ces guerres cesseront-elles ? Or il se trouve que la guerre extérieure ne prendra fin que lorsque la guerre intérieure aura elle-même cessé.En d’autres termes, lorsque l’être inté-rieur, ou l’âme, aura vaincu l’ignorance, la peur, le doute et la mort, les guerres n’auront plus aucune raison d’être sur le plan extérieur. Nous nous battons parce que la peur, l’angoisse, l’agressivité et la discorde sont enracinées en nous. Mais lorsqu’au fond de notre être régneront la paix, la joie, la plénitude et l’épa-nouis--sement, nous cesserons d’engendrer des guerres. Ainsi la guerre extérieure n’aura-t-elle plus cours dès lors la guerre intérieure sera résolue. Les deux types de guerres prendront fin : cela est inévitable dans le processus de l’évolution humaine.
L’expérience intérieure de la paix
Est la nécessité suprême de l’homme.
L’expérience intérieure de la paix
Est la beauté transcendantale de l’homme.
L’expérience intérieure de la paix
Est la réalité absolue de l’homme.
8 février
La libération implique que l’on se trouve libéré de la peur, du doute, de l’ignorance et de la mort.
A peine vient-on au monde que l’on devient la proie de l’ignorance, de la peur, de la limitation et du doute. Mais par une pratique spirituelle et grâce à la vie intérieure, on entre dans la conscience du Divin. Là commence une croissance qui aboutit un jour à un état pleinement établi dans la conscience spirituelle de la vie intérieure. Tout empêtrés que nous sommes aujourd’hui dans l’ignorance, dans les plaisirs de laquelle nous nous complaisons, nous n’en parvien-drons pas moins, un beau jour, à nous en débarrasser totalement. Et dès l’instant où l’ignorance nous aura quittés, nous serons libérés pour de bon.
Dieu a créé l’aspiration à votre intention.
Ne pouvez-vous pas à présent
Créer pour vous-même de la détermination,
De sorte que l’aspiration que Dieu vous a donnée
Et votre propre détermination
Puissent détruire à jamais
Les ténèbres de votre vie ?
9 février
Chaque jour, préparez-vous à nouveau pour accueillir votre Seigneur Suprême, par la fervente prière de votre cœur et la paisible méditation de votre vie.
On peut être totalement soumis à Dieu et cependant demeurer responsable face aux nécessitésterrestres, si celles-ci sont envisagées selon la seule lumière de Dieu. Si Dieu considère qu’une nécessité est réelle, celle-ci pourra aisément être comblée. Bien que les nécessités et les exigences imaginaires soient innombrables, il n’est qu’une seule réelle nécessité intérieure : celle de l’illumination. Si quelqu’un a réellement besoin d’illumination, Dieu, naturellement, y pourvoira.
Frappez à la porte de votre propre cœur
Afin de voir Dieu et de Le ressentir.
Frappez à la porte du Cœur de Dieu
Afin d’entrer dans la chambre de Son Cœur
Et de vous y asseoir
Avec une joie, un amour et une gratitude infinis.
10 février
Celui qui sait se contrôler ne fait que sourire et sourire face à l’irruption de la folle tentation.
L’homme est très limité dans sa vie extérieure et ses accomplissements exté-rieurs. Mais il suffit que ce même homme pénètre au tréfonds de son cœur pour y ressentir la présence de quelque chose qui cherche toujours à s’élargir. C’est la conscience. Cette cons-cience est ce qui le relie à l’Absolu le plus élevé. La conscience nous accueille toujours. C’est en elle que nous invoquons, recevons et offrons une paix, une lumière et une félicité sans limites. L’homme ordinaire n’a pas le contrôle de sa conscience, mais l’homme spirituel est capable de la contrôler. Il s’efforce de mener une vie meilleure, une vie plus élevée et, ce faisant, il fait descendre la lumière de l’Au-Delà au sein des ténèbres du monde actuel.
L’échelle spirituelle
Compte de nombreux échelons.
Vous vous tenez à présent
Sur l’échelon de la sincérité.
Mais si vous ne vous hissez pas
Sur l’échelon de la détermination,
Comment pourrez-vous jamais
Grimper jusqu’en haut de l’échelle ?
11 février
Afin de lancer mon navire sur les eaux dangereuses de la vie, je demande à mon amie la paix de me prêter main forte à la barre.
La paix est fondée sur l’amour : l’amour de l’humanité et l’amour de Dieu. Elle est aussi fondée sur le non-attachement. Si vous n’avez ni soif de gain ni peur de perdre, la paix est vôtre. La paix s’appuie aussi sur le renoncement. Il ne s’agit pas de renoncer à ses posses-sions terrestres, mais aux limitations et à l’ignorance. Cette paix est la vraie paix, que n’affectent point les rugissements du monde qui nous entoure, ou de celui qui est en nous.
Si vous pouvez aimer Dieu
Et manifester Dieu
Toujours comme Il l’entend,
Dieu Lui-même vous octroiera
Sa propre armure impénétrable
De paix et de joie.
12 février
La vie d’ego et de succès matériel finira par échouer. La vie d’auto-discipline, la vie qui répond à un appel supérieur, à un appel intérieur, est en mesure de servir l’humanité de la manière la plus fructueuse. La vie véritable réside dans le service dévoué du Divin.
Acceptons la vie intérieure, la vie spirituelle. Les erreurs au cours de notre cheminement seront iné-vitables ; il est absolument impossible d’atteindre le succès sans effort. On ne peut progresser qu’en s’y appliquant. Nous devrons accepter l’expérience de bon cœur, car sans elle on ne peut rien apprendre. Elle peut être de nature encourageante ou décou-rageante ; mais c’est elle qui nous dévoilera le sens véritable de notre existence.
Mon Seigneur,
Maintenant que j’accepte
Mes défaites et mes échecs
Comme faisant partie
De Ton plan cosmique visionnaire,
Me voici devenu excessivement heureux.
13 février
Si vous commencez avec l’aube d’aspiration de votre cœur, vous ne pourrez que goûter au progrès de votre vie fervente tout au long de la journée.
L’homme dénué d’aspiration se figure que son ignorante vie de plaisirs est la seule source possible de satisfaction. Mais pour les chercheurs spirituels sincères, pour ceux qui sont réellement épris de Dieu, la source est la joie. La beauté est lumière, et la lumière est joie. Cette joie est l’harmonie, la paix et la satis-faction de l’Absolu. Seul celui qui apprécie, admire, adore la beauté intérieure est capable de chérir ce joyau divin. Lorsque la beauté intérieure fera surface, le monde obscur se trouvera aussitôt trans-formé en un monde lumineux.
Si vous savez apprécier
La fervente méditation de votre cœur
Et la fructueuse action de votre vie,
Sachez alors, et ressentez
Que Dieu S’accomplit glorieusement
En vous et à travers vous.
14 février
La perfection est l’annihilation consciente du soi égocentrique.
Comment se fait-il que l’homme ne se connaît pas lui-même, alors que cela devrait être pour lui la plus aisée des entreprises ? Il ne se connaît pas, précisément parce qu’il s’identifie à son ego et non pas à son soi véritable. Qu’est-ce qui le pousse à s’identifier ainsi à son pseudo-soi ? L’ignorance. Et qu’est-ce qui lui révèle que son vrai soi n’est pas, ne peut jamais être son ego ? Sa quête intérieure. Ce qu’il aperçoit au tréfonds de son cœur est son vrai soi, son Dieu. Et cette perception devra un jour se transformer en un devenir.
Ne le voyez-vous pas ?
Il y a dans votre cœur
Quelqu’un qui ne cesse
De prier et de méditer.
Ne le sentez-vous pas ?
Le Pouls divin du Bien-Aimé Suprême
Bat constamment en vous.
15 février
Dieu est-Il un rêve ? C’est ce que croit le mental humain. Dieu est-Il une réalité ? C’est ce que ressent le cœur divin.
Le Royaume des Cieux est une chose que l’on peut ressentir, et non pas démon-trer. La science peut démontrer bien des choses ; mais le Royaume des Cieux est une question d’accomplis-sement intérieur personnel. Celui qui a réalisé en lui-même ce Royaume des Cieux est considéré par les autres comme le possesseur de quelque chose d’extrêmement inha-bituel, de surnaturel, de céleste. Parce qu’il a vu, ressenti et possédé le Royaume des Cieux en lui-même, on le voit comme un être extraordinaire, totalement transformé.
Si vous voulez inspirer le monde extérieur,
Aspirez secrètement dans le monde intérieur.
16 février
Ne cessez jamais d’accroître votre cri d’aspiration. Laisser décroître son aspiration est une vraie disgrâce.
C’est par l’aspiration, le cri intérieur ascendant, que l’on peut accéder au Royaume des Cieux. Le Royaume des Cieux est un plan empli de paix et de joie. Celui qui demeure dans la profondeur de son être et qui transcende sa conscience individuelle égocentrique est à même de le ressentir. Plus l’homme s’élève au-dessus de sa conscience limitée, plus vite il pénètre dans sa cons-cience la plus profonde – sa conscience infinie – et plus il lui est donné de voir, de ressentir et de possé-der intimement, en lui-même, le Royaume des Cieux.
La foi est l’art de voir
Sans regarder.
L’aspiration est l’art de devenir
Sans hésiter.
17 février
Soyez universel dans votre amour. Vous constaterez que l’univers est l’image même de votre être.
La perfection intégrale ne verra le jour que lorsque nous sentirons que notre perfection ne sera pas réelle tant que le restant de l’humanité demeurera imparfait. Nous pouvons affirmer que nous sommes les enfants de Dieu, mais les autres le sont tout autant. Or si nous ne partageons pas avec eux ce que nous possédons, si peu que ce soit, de quel droit les appellerons-nous nos frères? Ils ont beau cheminer à des lieues derrière nous, être encore profondément endormis, il faudra qu’ils aient à leur tour atteint le But pour que la perfection absolue voie le jour ici-bas.
Vous aspirez.
Cela signifie que vous élevez la conscience
De ceux qui vous entourent.
18 février
La perfection est une unité vivante, spontanée, constante, avec le Guide intérieur.
Comment se fait-il que nous soyons encore impar-faits ? Nous le sommes pour la simple raison que nous n’aspirons pas à la perfection en nous-mêmes. Nous exigeons, ou du moins nous attendons infiniment plus de perfection d’autrui que de nous-mêmes. Nous trouvons telle ou telle personne imparfaite, et nous tentons d’y remédier. Mais n’est-il pas absurde de critiquer les autres et de vouloir les corriger alors que l’on est soi-même imparfait ? Une telle attitude est une erreur himalayenne. Si nous sommes suffisamment sincères, nous saurons que nous passons trop de temps à penser aux autres. Certes, il est bon de penser à autrui, mais il ne faut pas que ce soit avec un esprit jaloux, critique, obscur. Si nous pensons à autrui avec la lumière de notre âme, avec l’unité de notre âme, nous courons vers la perfection.
Qui est le vrai perdant ?
Celui qui se complaît
Au jeu de la supériorité et de l’infériorité.
19 février
L’attachement de l’être humain envers son semblable a pour effet de l’enchaîner. La dévotion de l’être humain envers Dieu a pour effet de le libérer.
Nul ne peut être aussi heureux que l’homme parvenu au détachement. On croit souvent que le seul bonheur possible consiste à être attaché à quelque chose ou à quelqu’un, mais c’est là une grave erreur. En effet, celui qui se trouve dans cette position devient victime de l’objet de son attachement. C’est pourquoi, si l’on veut posséder en ce monde la joie, la paix et de véritables vertus divines, on doit être totalement détaché. Un tel détachement ne signifie pas que l’on ne va pas travailler pour le monde; au contraire, il faut travailler pour le monde, et dans le monde, mais sans se laisser attacher par quoi que ce soit.
Mon Seigneur Suprême,
Fais que je ne joue plus
Au jeu de l’attachement.
Je veux seulement jouer
Au jeu de la dévotion –
La dévotion envers Toi, Toi seul,
Et personne d’autre.
20 février
Quelles sont les lois de l’univers ? Aimer et servir. Aimer l’humanité ; servir la Divinité.
Permettez-moi de vous dire que le monde ne pose aucun problème, mais que tous les problèmes émanent de vous, de moi, de tous les autres êtres humains. Ce pauvre monde n’a rien fait de mal ; c’est nous qui en faisons mauvais usage. Dieu a créé ce monde, et nous l’utilisons. Libre à nous de le faire à notre gré ou conformément à la Volonté de Dieu. Nous pouvons soit détruire le monde, soit manifester le Divin sur la terre. Ce monde est un champ de manifestation ; il nous est possible d’y manifester nos qualités divines intérieures. Par ailleurs, si au lieu de manifester ces qualités divines qui sont en nous, nous préférons détruire le monde – ce qui, d’ailleurs, est ce que nous faisons – il n’en tient qu’à nous. Consi-dérons le monde comme un instrument de musique. Si une fausse note se fait entendre, à qui la faute ? Ce n’est pas celle de l’instrument, mais bien celle de l’instru-mentiste. Ainsi, si nous utilisons le monde d’une manière divine, nous verrons bien que celui-ci ne crée aucun problème. C’est à nous qu’il incombe de faire du monde un usage divin, et d’accomplir le Divin sur la terre.
Ne blâmez pas le monde.
Trouvez une solution.
21 février
En sachant discriminer, en distinguant entre le vrai – l’éternel, et le faux – l’impermanent, j’arrive au stade où je parviens à discerner mon But. Alors je m’engage sur le chemin qui me mène à ce But.
Si, dans notre vie quotidienne, nous mettons l’accent sur notre devoir, nous recenserons dans notre vie une série interminable d’obligations ordinaires : manger, travailler, rencontrer nos amis, voir notre famille… que d’obligations ! Mais il faut savoir que notre véritable devoir se situe au-delà de tout cela. Nous acquitter quotidiennement de nos devoirs courants ne nous rapproche en rien de notre But. Pour tout être humain, il n’existe qu’un But, qui est la réalisation de Dieu. Non que pour réaliser Dieu il faille rejeter l’humanité ; bien au contraire ! Nous ne devons pas rejeter les membres de notre famille, mais voir en chacun d’eux l’existence de Dieu. Tel est l’un des prin-c-i-paux devoirs de tout être humain : voir l’existence de Dieu dans ses enfants, dans ses amis, dans tous les êtres.
Je sais que vous êtes occupé.
C’est du moins ce que votre mental vous fait croire.
Malgré tout, ne pouvez-vous pas trouver un instant
Pour inviter Dieu, votre Hôte Suprême,
A vous bénir – bénir votre cœur et votre vie –
De Sa Présence lumineuse et tout-épanouissante ?
22 février
Dieu vous unira à Lui si vous connaissez le sens du silence.
Vous devez travailler sur votre vie intérieure dans le silence de votre vie extérieure. Aussi divines, sign-ifiantes ou essentielles que soient vos paroles, elles devront laisser place au silence. Ne parler à personne est le silence extérieur. Mais il faut aussi pratiquer le silence intérieur. Et pour cela, le mental doit se taire à son tour. Pour parvenir au silence intérieur, il faut imposer le silence au mental, le rendre calme et serein, en faire un océan de tran-quillité. Sans ce silence intérieur, il est impossible de progresser correctement dans la vie intérieure. Bien des gens observent le silence extérieurement. Cela est bon, mais le silence extérieur ne peut pas mener bien loin tant que n’a pas été établi le silence intérieur.
Seul un cœur de pureté
Est autorisé à prier
Dans le temple silencieux
De l’âme.
23 février
L’amour est l’unique richesse dont l’homme ne puisse se passer. Or Dieu est précisément cette richesse unique.
La haine est une forme inversée de l’amour. On hait celui que l’on voudrait aimer, mais que l’on ne parvient pas à aimer. Peut-être cette personne se pose-t-elle volontairement en obstacle. Il s’agit là d’une forme déguisée d’amour. On ne peut haïr que ceux que l’on a la capacité d’aimer, car lorsqu’on est réellement indifférent on n’a pas l’énergie suffisante pour haïr. La haine est une frustration, ou le blocage d’un amour qui à l’état normal circulerait librement.
Je ne peux pas me prononcer
En ce qui concerne les autres,
Mais je sais parfaitement bien
Que Dieu sera là pour vous applaudir
Lorsque vous aimerez Sa création
D’un amour inconditionnel.
24 février
Notre vie spirituelle ne connaît qu’un seul ennemi, un ennemi puissant : le doute.
Nous doutons constamment, que ce soit de nous-mêmes ou de Dieu. Dans les deux cas, nous nous limitons. Si nous doutons de nous-mêmes, nous ne pourrons jamais réaliser Dieu, et si nous doutons de Dieu, notre vie sera emplie de frustration et de tristesse. Si, en revanche, nous avons une foi implicite en Dieu, nous aurons également foi en nous-mêmes. Et si nous regardons au plus profond de notre être, nous y découvrirons l’étreinte de l’amour divin. Ayant foi en nous-mêmes, nous serons en mesure de régler tous nos problèmes. Cette foi en soi n’a rien de la fierté arrogante de l’amour-propre ; elle est la lumière spontanée de la sagesse.
Votre mental qui doute
Vous a déjà défié.
A vous d’ignorer ce défi
Ou d’anéantir son attaque sismique.
25 février
Voulez-vous suivre Dieu ? Si oui, oubliez l’humain en vous et demandez au divin en vous de vous posséder.
Croissez avec cette seule pensée : “Dieu me veut, et j’ai besoin de Lui.” C’est la seule pensée qui doive vous accompagner. Vous pourrez alors constater que, progressivement et avec régularité, les pensées divines de Dieu entreront en vous et finiront par emplir toute votre existence intérieure et extérieure. Vous connaî-trez alors la sérénité dans votre corps, dans votre vital, dans votre mental.
Si votre cœur de chercheur
Est inondé d’amour,
Dieu viendra sans aucun doute à vous
Avec un Sourire libérateur.
26 février
D’en bas, nous soumettons à Dieu notre incapacité. D’en haut, Dieu nous inonde de Ses bénédictions.
Je ne peux pas donner à Dieu plus que ce qu’Il m’a donné. S’Il m’a donné une voix pour chanter, je Lui donnerai ma voix. S’Il m’a donné la capacité de danser, je danserai pour Le satisfaire. S’Il m’a donné la capacité d’écrire des poèmes, je Le satisferai par mes poèmes. Il m’a fait un don divin, et c’est à moi de Lui en faire cadeau en retour. On ne crée rien par soi-même. Il nous a tout donné, et avec une profonde gratitude nous Lui offrons ce qu’Il nous a donné en premier lieu. Si nous pouvons Lui offrir consciem-ment ce que nous avons et ce que nous sommes, Dieu sera pleinement satisfait.
Si Dieu veut que vous manifestiez
Sa lumière d’une certaine manière,
Soyez assuré qu’Il vous procurera
Les opportunités nécessaires.
27 février
La récompense de la foi et de l’humilité est toujours la gloire, une gloire qui a pour fondement l’unité fervente du chercheur avec Dieu.
Essayez toujours d’avoir le sentiment que vous êtes l’enfant choisi du Suprême, pour la simple raison qu’Il vous utilise. Lorsque vous avez l’impression que c’est vous qui vous utilisez, avec votre propre ego et votre fierté, vous vous trouvez à mille lieues de Dieu. Et dès l’instant où vous êtes loin de Lui, vous n’êtes plus rien. En revanche, lorsqu’en vertu de votre consé-cration, de votre dévotion et de votre soumis-sion, vous ne ferez qu’un avec Dieu, vous pourrez sentir que vous êtes tout. Un tel sentiment permettra aussitôt à votre réceptivité de s’épanouir.
Mon mental n’a besoin que d’une chose :
Etre conscient.
Mon cœur n’a besoin que d’une chose :
Etre fervent.
Je n’ai besoin que d’une chose :
Etre un – continuellement, inlassablement,
Inséparablement un –
Avec mon Seigneur Suprême.
28 février
Efforcez-vous toujours, pendant votre méditation, pendant votre vie consciente, de sentir que vous êtes l’enfant choisi de Dieu, que vous êtes Sa fierté.
Dieu a besoin de nous pour L’accomplir, pour Le manifester. Nous pouvons dire : “Dieu a besoin de moi ; aussi ai-je offert ma soumission. Il me faut accomplir Dieu sur la terre parce que telle est Sa volonté, et non parce que je le désire. Dieu veut que je Le réalise, que je L’accomplisse ici-bas. Que me faut-il de plus ?” Telle devrait être l’unique préoccupation d’un aspirant spirituel. Et celle-ci porte en elle la solution à tous les problèmes.Toutes les réponses sont données à partir du moment où nous ressentons que Dieu a besoin de nous pour Sa manifestation sur la terre.
Il est vraiment extraordinaire !
Il a appris le secret suprême
D’œuvrer sans relâche
Pour la manifestation divine,
Sans recevoir ni réclamer
La moindre gratification extérieure.
MARS
Si vous voyagez en permanence
Sur les ailes de l’espoir
Et non sur celles de la détermination,
Vous ne serez pas vainqueur
Sur le champ de bataille de la vie.
1er mars
Celui qui aime ne vieillit jamais. Dieu en est un exemple resplendissant.
Peut-être avez-vous une très mauvaise opinion de certains êtres. Mais croyez-vous que vous gagnerez quoi que soit à dénigrer ou à détester untel ou untel ? La personne concernée n’aura certes rien gagné à être haïe par vous ; quant à vous, votre haine n’aura eu pour effet que de vous faire perdre un élément très doux qui existe en vous. A quoi bon perdre un bien précieux pour avoir détesté quelqu’un sous prétexte qu’on a voulu le corriger ? En ce monde, il faut se montrer avisé. Vous dites que telle personne est mauvaise ; mais la détester n’est pas la bonne solution. Si vous voulez user à son égard de l’arme la plus efficace, ce sera l’arme de l’amour.
Votre mental ne sait
Qu’accumuler les plaintes.
Votre cœur ne sait
Qu’entonner le chant de l’unité.
2 mars
Priez Dieu de vous accorder le même amour qu’Il emploie pour S’aimer Lui-même, de sorte que vous puissiez être infiniment libéré des entraves terrestres de votre ego.
Peut-être estimez-vous que l’amour n’est pas une arme suffisamment puissante, tandis que la haine est comme un couteau acéré. Mais non ! Le pouvoir de l’amour est infiniment plus puissant que celui de la haine, car lorsqu’on aime, les qualités divines de l’être aimé viennent à l’avant. Si quelqu’un s’est mal comporté envers vous, allez-vous le frapper pour le punir ? Et que se passera-t-il alors ? Votre conscience vous rappellera à l’ordre, et vous vous écrierez : “Qu’ai-je fait ? Il m’a fait du mal, mais j’ai fait pire. Je ne vaux guère mieux que lui !” Or vous pouvez cultiver l’amour en vous si chaque matin au réveil vous priez Dieu en ces termes : “O Dieu, permets-moi de ne voir dans Ta création que les qualités d’autrui. Et si je suis entouré de mauvaises tendances, ou si quelqu’un me fait du mal, donne-moi la patience nécessaire pour demeurer en paix dans ma vie extérieure. A ceux qui m’ont fait du mal, permets-moi d’offrir ma patience.”
La patience est
Un secret victorieux et sacré
Que se partagent Dieu
Et l’homme.
3 mars
Avoir confiance en soi signifie être guidé par Dieu.
Dans la vie spirituelle, Dieu nous rend capables d’accomplir Sa volonté. Notre soumission envers Lui nous vient en aide, car Il nous donne alors la juste atti-tude et nous indique comment agir dans le monde extérieur. Le pouvoir de Dieu et Sa lumière nous donnent la capacité de nous aider nous-mêmes. Cela, certes, demande un effort ; mais gardons toujours à l’esprit que Dieu est notre Source et que c’est Lui qui nous rend capables de nous aider nous-mêmes. Nous devons être Son instrument. Le travail que nous accomplissons, nous devons l’accomplir pour Dieu. Parce que nous sommes l’enfant de Dieu, Dieu subviendra à tous nos besoins, tout comme nous subvenons aux besoins de nos propres enfants.
Si vous n’obéissez pas
Aux chuchotements de votre âme,
Votre vie sera condamnée
A une amère frustration.
4 mars
Soyez d’abord un être illuminé. Vous pourrez alors devenir le créateur d’un monde accompli.
C’est à travers le monde intérieur que le monde extérieur peut trouver son accomplissement. Vous récolterez extérieurement ce que vous aurez semé intérieurement. Si au petit matin j’offre à Dieu une pensée divine, une pensée spirituelle, j’en recueillerai le fruit au cours de la journée. Si j’ai prié ou médité sur l’amour divin, sur la joie ou sur la paix, je recevrai le fruit de ma prière ou de ma méditation sous la forme d’amour, de joie, de paix, ou de ce à quoi j’aspire. Le monde intérieur ne peut qu’affecter en bien le monde extérieur.
Ce que vous étreignez puissamment
Dans le monde de vos pensées
Fera de vous
Soit un mendiant,
Soit un grand roi.
5 mars
Celui qui mène une vie spirituelle fait passer Dieu avant toute chose à chaque instant de sa vie.
Dieu n’est pas ce qui compte le plus dans la vie d’une personne ordinaire. Celle-ci a d’autres priorités : la prospérité, la puissance, l’importance, la recon-naissance d’autrui, etc… Mais un être spirituel dira : “Dieu doit passer avant tout le reste ; la vie spirituelle compte plus que tout.” On récolte ce que l’on a semé. Lorsqu’on sème une graine, elle germe ; puis elle pousse, et devient parfois un arbre immense. Ainsi notre vie spirituelle doit-elle venir en premier, car tous les éléments de notre vie extérieure – qu’ils soient ou non spirituels – sont le résultat et la matérialisation de notre vie intérieure. Les personnes spirituelles ressentent l’importance capitale de la vie intérieure ainsi que la nécessité d’en faire une priorité. Alors que l’homme ordinaire considère la vie spirituelle comme une chose floue, dénuée de sens, qu’il se dit qu’il vaut mieux jouir de la vie et du monde, posséder et être possédé, et qu’il ne perçoit aucun lien entre la vie spirituelle et la vie de tous les jours, l’homme spirituel aspire sincèrement à réaliser la Vérité comme elle demande à l’être, en vue de la faire descendre dans sa propre vie extérieure. Car tout intérieure que soit la Vérité, elle doit aussi être ressentie et exprimée extérieurement.
Tant que vous ne placerez pas Dieu au premier plan
Dans chacune de vos actions et de vos paroles,
Votre vie d’aspiration sera vouée
A une lente extinction.
6 mars
Commencez par prier Dieu de vous revendiquer comme Sa Possession. Alors seulement serez-vous en droit de revendiquer le monde comme votre possession.
La vie extérieure prend de plus en plus de sens à mesure que l’on avance dans la vie spirituelle. Sans le noyau qu’est la vie intérieure, les accomplissements extérieurs n’ont aucun sens. La vie spirituelle est la seule source de contentement, pour vous comme pour moi, et comme pour quiconque ici-bas. Car la vie intérieure est la vie de l’âme, où la réalité et la divinité sont en déploiement constant. Aussi, je vous en prie, suivez une démarche intérieure ; la vie intérieure vous guidera, vous inspirera, et vous donnera toutes les instructions nécessaires pour réussir parfaitement et divinement dans votre vie extérieure.
Contentez-vous de faire voguer
Le bateau de votre aspiration.
Dieu se chargera de divulguer
Les gloires suprêmes de votre aventure.
7 mars
Pensez moins et méditez plus. Prévoyez moins et agissez plus.
La méditation vous libérera de l’océan de l’ignorance. Elle vous fera accéder à une liberté perpétuelle, qui est celle de l’unité. A l’heure qu’il est, vous êtes incapable d’établir votre unité avec qui-conque, pas même avec ceux qui vous côtoient directement. Votre ego vous fait ressentir que vous êtes vous-même, et que l’autre est quelqu’un d’autre. Est-ce cela, la liberté ? Vous tentez d’exercer votre volonté en vous appuyant sur votre capacité et votre connaissance limitées, et vous cherchez à user de votre puissance humaine pour dominer les autres. Et c’est cela que vous appelez liberté ! Mais cela n’a rien à voir avec la liberté, car la liberté véritable est un état d’unité indissociable avec l’univers. Elle est une croissance partagée : au moment où vous agissez, vous remarquez que le monde entier accomplit la même action simultanément.
Ce n’est pas par la méthode actuelle
Que l’on peut devenir bon.
Ce n’est pas par la méthode actuelle
Que l’on peut aimer la création de Dieu.
Pour devenir bon,
Il faut prier sans relâche.
Pour aimer la création de Dieu,
Il faut méditer de façon inconditionnelle.
8 mars
Un pauvre mental se plaint. Un riche cœur entretient en permanence son unité avec Dieu la création.
Vous aspirez à la liberté spirituelle ? C’est par votre sentiment d’unité avec le restant de l’humanité que vous pourrez l’obtenir. Quel bénéfice peut-on tirer de la liberté qui consiste à s’écarter d’autrui ? Certes, il est bon de se séparer de certaines choses, telles l’ignorance, l’imperfection, la limitation ou l’asservissement, mais il ne faut pas se séparer de son âme, cette réalité qui est lumière et félicité. Lorsqu’on suit une démarche spirituelle, il faut savoir que la vraie liberté s’obtient en s’identifiant au reste du monde, à l’humanité tout entière. En ne faisant qu’un, nous nous tenons unis, et unis nous marchons vers le Plus-Haut. C’est dans cette unité que nous atteindrons notre But.
Mon Seigneur Suprême,
Donne-moi la capacité
D’aimer la réalité physique de Ta création
Tout comme j’ai su aimer
L’âme immortelle de Ta Vision.
9 mars
Votre existence intérieure et la réalité extérieure de Dieu ne font qu’un.
Lorsque vous êtes en mesure d’éprouver envers vous-même un amour divin, et non émotionnel ou égocentrique, vous vous aimez parce que Dieu respire en vous, et parce qu’Il cherche à S’accomplir en vous. L’amour égocentrique de soi-même est destructeur. L’amour non-divin de soi-même entrave l’être. Mais l’amour divin de soi-même est suscité par la présence intérieure de Dieu. C’est parce que Dieu et vous ne faites qu’un que vous vous aimez.
Je vous prierai de faire
Ce qu’il faut :
Vous aimer vous-même avec sincérité et ferveur.
Je vous interdirai de faire
Ce qu’il ne faut pas :
Avoir peu d’estime pour vous-même
Et vous laisser aller stupidement à l’indolence.
10 mars
Ne gaspillez pas les heures de votre service divin par des pensées mondaines.
Il est toujours vain de se plaindre. Chaque fois que nous nous plaignons, nous nous empêtrons dans des entraves et des limitations. Notre vie d’aspiration est une expansion de soi en vue de la manifestation divine. Aussitôt que des plaintes surgissent, elles se comportent en véritables ennemies. Car chaque plainte nous fait chuter de l’arbre de réalité qui aime et étreint toute chose, et dont nous sommes les fruits épanouis, emplis d’amour et de lumière.
Si vous vivez dans une atmosphère
D’aspiration,
Perfection sera le nom
Que Dieu vous donnera.
11 mars
Si votre méditation est réellement élevée et profonde, vous serez naturellement amené à engager un dialogue silencieux avec la paix.
Le chemin qui mène à la paix intérieure consiste à méditer sur le cœur, où résident une joie et un amour constants. On ne recherche pas alors l’appréciation d’autrui ; on ne dépend que de la Source intérieure, laquelle est emplie d’une joie infinie, d’un amour infini, d’une paix infinie.
N’abandonnez pas,
N’abandonnez pas !
Votre vie de prière
Est votre salut futur.
Votre cœur de méditation
Est votre perfection future.N’abandonnez pas !
12 mars
Chacun de nos actes devrait être orienté vers la satisfaction de Dieu et non vers la quête d’une quelconque appréciation d’autrui. Nos actes sont trop secrets et trop sacrés pour que nous en fassions étalage. Ils ont pour raison d’être notre progrès, notre accomplissement et notre réalisation.
Afin d’être conscients de Dieu à travers nos activités quotidiennes, nous devons avoir le sentiment que chacune de nos actions est également importante aux yeux de Dieu. Nous devons agir avec une attitude de soumission au Divin, avec des pensées pures et un mental lumineux. Si nous agissons pour gratifier notre ego, notre vanité ou notre orgueil, nous ne serons jamais conscients de la divinité qui nous habite, ni de notre véritable existence au sein de notre vie extérieure. Dieu réserve une mission particulière à chacun d’entre nous, et c’est pour manifester cette mission que notre âme s’est incarnée. Nous devons donc ressentir ce but divin dans notre vie.
Votre cœur est venu en ce monde
Afin de travailler pour Dieu,
Et non pas pour être adulé par l’homme.
13 mars
Aimez Dieu, n’aimez que Dieu, sans réserve, et si possible de manière inconditionnelle.
Aimer. Qui aimez-vous ? Vous aimez le Suprême en chaque être. Si vous aimez le corps, vous placez une entrave. Si vous aimez l’âme, vous vous libérez. C’est l’âme en chaque personne, le Suprême en chaque être humain que vous aimez. Rien n’est plus grand que l’amour. Dieu est grand précisément parce qu’Il est un amour infini. On peut définir Dieu de mille manières. Mais je voudrais vous dire que la définition la plus adéquate est celle qui dit que Dieu est tout amour. Si la crainte emplit notre esprit lorsque nous disons “Dieu”, nous sommes alors à mille lieues de Dieu. Si, répétant le nom de Dieu, nous sommes envahis par un sentiment d’amour, c’est qu’assurément nos prières, notre concentration et notre méditation sont authentiques.
Aimez simplement Dieu un peu plus.
Pensez simplement un peu moins à vous-même.
Voyez, vos innombrables problèmes
Se trouvent résolus.
14 mars
Dissimulez votre nervosité : cela finira par vous tuer. Révélez votre nervosité : vous finirez par la vaincre.
Le monde entier est sous l’emprise de l’agitation et de la nervosité. Le but même de la pratique du Yoga est d’accéder à la paix du mental. Celui qui acquiert la paix du mental possède du même coup une force intérieure indomptable. Comment la nervosité peut-elle envahir celui qui déborde de force intérieure ? Dans son cas, l’irruption de l’agitation et de la nervosité est impossible. La nervosité se produit lorsqu’une partie est ôtée du tout. La peur survient lorsqu’on sépare une partie du tout. Dieu est le Tout ; Dieu est l’Absolu. Par la pratique du Yoga, vous touchez à l’Absolu et vous pénétrez dans l’Absolu ; vous cessez alors d’être une partie séparée du Tout. En entrant dans l’Absolu, vous ne rencontrez que force et puissance ; là, la peur n’a pas cours. Par le Yoga, vous pouvez guérir toute sorte de nervosité, d’agitation et d’imperfection.
Dites “non” à votre mental qui doute !
Dites “oui” à votre cœur qui aime !
Vous serez alors soulagé
De votre tension nerveuse.
15 mars
Au cas où vous ne l’auriez pas déjà remarqué, sachez qu’il existe une incontournable relation de cause à effet entre la vie humaine de désirs et l’obscur et incessant défilé des frustrations.
Quelle que soit la solidité de votre assise dans la vie spirituelle, vous pourrez constater que dans l’attachement on ne rencontre que frustrations. Car dans l’attachement, la non-satisfaction des désirs provoque une frustration immédiate. Aussi, dans la vie spirituelle, doit-on mettre fin aux attachements de toute sorte. Mais être libéré de l’attachement ne veut pas dire que l’on se montrera froid, distant ou hautain envers les autres. L’attachement doit se muer en une juste com-préhension de l’autre, avec un sentiment d’unité. L’attachement ne représente pas une véritable unité. Il est souvent passager : loin des yeux, loin du cœur ! Ce qui compte vraiment, c’est d’éprouver pour les autres un réel sentiment d’unité. L’unité ne donne jamais lieu à la frustration, car elle implique une puissante compréhension intérieure, qui est une forme d’illumination.
Si vous voulez sincèrement échapper
A la jungle de l’attachement,
Associez-vous à des chercheurs
Qui ont davantage foi en Dieu
Et qui ressentent plus d’amour pour Dieu
Que vous.
16 mars
Pensez aux autres. Votre cœur sera satisfait de vous. Libérez les autres de vos filets. Votre Dieu sera satisfait de vous.
Comment parvient-on au détachement ? Par l’aspiration. Le détachement n’implique pas que l’on doive couper court à toutes ses relations. Le détachement est une correcte compréhension de la vérité à son vrai niveau. Et vous pourrez constater que le détachement permet, en vertu de la vie intérieure, d’acquérir un sentiment d’unité avec l’humanité. On comprend mal le mot détachement, on le redoute parce qu’on s’imagine qu’il s’agit de briser quelque chose. Mais ce n’est pas cela ; nous ne briserons rien, nous nous relierons simplement et justement aux autres dans le monde intérieur, par notre âme lumineuse et épanouissante. Cela s’opère grâce à l’aspiration. Plus l’homme aspire, plus sa vision devient vaste. Et cette vision est sa véritable réalité.
L’étau de l’attachement
Peut me satisfaire l’espace d’une seconde,
Mais l’étreinte du détachement
Peut assurément me combler
Tout au long de ma vie.
17 mars
Méditez, méditez, méditez ! Accordez davantage d’attention à votre méditation. Passez plus de temps en méditation. Méditez avec ferveur, dans un esprit de prière et de dévotion.
En ce monde, on fait plus volontiers ce qu’on aime. On rend service aux autres, à sa famille ou à ses amis par amour pour eux. On apprend à faire ce à quoi l’on s’intéresse. Aussi, si l’on ressent un véritable amour pour la méditation, devient-il facile de méditer. Il faut développer en soi cet amour de la méditation. Car la méditation n’est pas un objet ; elle est un sujet. De même que l’on se plaît à étudier l’histoire si l’on se passionne pour les grands événements et les grands hommes, on sera amené par un réel amour de Dieu à faire ce qui est nécessaire pour L’aimer : méditer.
Voici un simple rappel concernant la méditation :
Vous devez méditer avec ferveur.
Vous pourrez ainsi vaincre aisément
Les ténèbres de l’ignorance.Voici un simple rappel concernant la méditation :
Vous devez méditer de manière inconditionnelle.
Vous gagnerez le Seigneur Suprême
Pour toujours.
18 mars
Si nous entretenons constamment de bonnes pensées, des pensées divines et pures, les forces négatives ne pourront pas demeurer à nos côtés.
Chaque matin, commencez votre journée en exerçant votre pensée positive, votre volonté positive, votre force positive, pendant au moins cinq minutes. Qu’entend-on par “force positive” ? Ces mots signifient que la Vérité existe en nous, et qu’elle est en cours de réalisation. Essayez alors de sentir que la Vérité a déjà pris forme. Enfin, tâchez de ressentir que la Vérité doit se révéler et se manifester en vous et à travers vous. Nulle force négative ne pourra alors vous troubler ou porter atteinte à votre aspiration. Très souvent, nous permettons tout simplement aux forces négatives de nous attaquer. Mais si nous ne leur en laissons pas l’opportunité, elles devront rester à des millions de kilomètres de nous.
Ayez simplement un peu plus d’amour
Pour la vie supérieure.
La vie inférieure
Vous désertera d’elle-même.
19mars
La Grâce de Dieu ne manquera pas d’effacer le passé dès lors que vous serez disposé à regarder en face les faits de votre vie actuelle et à les transcender.
Si nous faisons une bêtise et que nous connaissons l’existence d’un être qui possède une Miséricorde et une Compassion sans limites, tournons-nous vers Lui pour quêter son secours. Mais soyons aussi conscients du fait qu’il faut éviter de commettre des actions erronées, car la loi du karma se retournera contre nous. Peut-on espérer une vie meilleure et plus épanouissante si l’on accumule les erreurs ? On doit payer pour ses mauvaises actions. A chaque instant, Dieu nous donne l’opportunité d’agir justement, ou au contraire – si nous frayons avec l’ignorance – de commettre une action négative. A nous de choisir. Bien agir nous vaudra de ressentir dans notre vie la lumière divine, la paix, la béatitude, l’harmonie et la perfection, tandis que mal agir nous amènera à devoir payer le tribut exigé par la loi du karma.
Dans le monde extérieur,
Nulle expérience ne s’obtient gratuitement.
Dans le monde intérieur,
Nulle réalisation ne s’obtient gratuitement.
20 mars
Considérez vos devoirs terrestres comme des devoirs divins. Vous constaterez alors que Dieu prendra la responsabilité du fruit de votre action.
Si vous avez soumis à Dieu tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes, vous pouvez alors ressentir que Dieu est responsable de toutes vos actions. Vous avez tort de croire que c’est vous qui êtes responsable de vos enfants, de vos parents, de vos amis, et que c’est à vous d’attiser la flamme de leur aspiration ou d’illuminer leur nature obscure. Car vous serez à la fois incapable d’obtenir la moindre paix pour vous-même et d’en offrir à quiconque parmi les enfants de Dieu sur cette terre. C’est Dieu qui est responsable, c’est Dieu qui est indispensable. Ce que vous avez à faire, c’est de travailler avec ferveur et dévotion, de manière inconditionnelle, pour voir Dieu en chaque être, à tout instant. Vous pourrez ressentir cela par un abandon conscient et constant à la Volonté de Dieu.
Maintenant que vous êtes devenu
L’aube de soumission de votre vie,
Dieu vous accorde
Le Ciel d’Immortalité de Son Cœur.
21 mars
Lorsque de bonnes pensées habitent mon esprit, je me dis qu’après tout l’homme n’est pas si mauvais.
Dieu nous a donné un esprit intelligent.Il nous a donné un corps sain.Il nous a donné un vital énergique. Il nous a donné beaucoup de choses à apprécier.Il nous a pourvus de réceptivité.Emplissons alors notre réceptacle de bonnes pensées, de pensées divines. Dieu nous a donné la capacité, la possibilité et aussi l’opportunité de faire croître nos qualités positives. Si nous sommes réellement sincères, nous sentirons que Dieu nous a inondés de bénédictions, non seulement au-delà de notre capacité, mais aussi au-delà de nos besoins.
Le matin, Dieu m’accorde la grâce
De motivations pures.
L’après-midi, Dieu m’accorde la grâce
D’idées claires.
Le soir, Dieu m’accorde la grâce
De précieuses récompenses.
22 mars
Avoir la conscience emplie de culpabilité ne vous vaudra d’obtenir ni la lumière ni la sagesse.
Si vous avez commis une erreur, efforcez-vous désormais d’agir de manière juste. Si vous avez fait mauvais usage de la minute qui vient de s’écouler, employez celle qui suit d’une manière correcte et divine. Et qu’adviendra-t-il si vous le faites sans songer que vous avez mal agi l’instant précédent ? Votre force positive et la volonté qui vous fait aller dans la bonne direction pourront alors déployer leur énergie dans toute sa plénitude. Tandis que si vous pensez à l’instant d’avant avec culpabilité, avec le sentiment d’avoir mal agi, vous vous apercevrez qu’au moment d’agir dans le bon sens, il ne vous restera plus que la moitié de votre force : l’autre moitié aura disparu dans les ténèbres. Ainsi devez-vous toujours vous efforcer, sitôt une faute commise, de faire venir toute votre énergie à la surface pour la neutraliser.
La voie ensoleillée menant
A la réalisation de Dieu
Consiste à oublier clairement
Ses échecs passés
Et à avoir la sagesse de les pardonner.
23 mars
Ne pensez pas au passé.Allez de l’avant, le mental en silence ; ne demeurez pas sur place, emprisonné dans le carcan des souvenirs.
Celui qui ressasse ses erreurs passées ne fait qu’accroître inconsciemment sa propre culpabilité. Il dira peut-être qu’il se repent.Mais à quoi bon se repentir ? S’il a commis une erreur, il est également capable d’agir correctement. En portant toute son attention sur ce qui est juste, il amplifiera sa force positive. Il se trouve hélas que le sentiment de culpabilité et une attitude de constant reproche envers soi-même sont monnaie courante dans le monde occidental. Or si notre Source est Dieu – la Lumière absolue et infinie –, si nous savons que nous procédons de Lui, nous savons aussi que nous aurons un jour à retourner à cette Source. Lors de notre séjour terrestre, nous avons malheureusement connu des expériences malsaines, destructrices, dénuées de toute aspiration. Il faut nous en débarrasser ; notre vie doit connaître à présent des expériences épanouissantes.Acet effet, concentrons-nous uniquement sur ce qui est juste et divin, sur ce par quoi nous serons comblés, et non pas sur les obstacles qui nous ont barré la route.
Le Regard de Compassion de Dieu
Nous donne non seulement une chance,
Mais d’innombrables chances
De changer de cap si nous nous sommes mal orientés.
24 mars
Sur le plan intérieur, j’aime avec ferveur et sans relâche.Sur le plan extérieur, je donne avec générosité et sans conditions.
Lorsqu’on recherche la lumière intérieure, il n’est pas du tout nécessaire d’abandonner la vie matérielle.Nous devons vivre sur la terre. Si nous abandonnons aujourd’hui les membres de notre famille et ceux que nous aimons, demain c’est la vie spirituelle elle-même que nous abandonnerons. Qu’aurons-nous gagné alors ? Posons-nous la question suivante : où se trouve Dieu ? Dieu se trouve en chacun. A quoi devrons-nous donc renoncer ? A notre ignorance, à notre servitude, à notre tentation et à de semblables éléments non-divins. A tout cela, il nous faudra renoncer ; mais si nous déclarons que nous devons renoncer à notre existence terrestre afin de réaliser Dieu, c’est un non-sens. Cela n’est pas du tout nécessaire. Dieu se trouve ici, sur la terre, tout autant qu’Il est aux Cieux.
Que votre vie intérieure demeure sacrée,
Et non secrète.
Que votre vie extérieure cultive la ferveur,
Et non la puissance.
25 mars
Si vous voulez Dieu, il vous faut mener une vie simple.
Une journée ne compte que vingt-quatre heures et celles-ci, une fois écoulées, ne reviennent jamais. Si vous gaspillez une heure, elle est perdue pour toujours. Vous ne pourrez pas la récupérer. Aussi devez-vous décider quelle finalité vous souhaitez donner à chaque instant qui passe – le plaisir terrestre, ou bien Dieu ? Si vous avez le sentiment que Dieu est votre priorité absolue, simplifier votre vie vous permettra d’éviter d’être tenté et de vous détourner de cette priorité. Si vous conservez autour de vous tout ce qui peut provoquer une tentation, vous ne faites que retarder délibérément vos progrès spirituels.
Si vous êtes destiné à accomplir
Quelque chose d’important pour Dieu,
La vie de désirs n’est pas faite pour vous.
26 mars
Toute méthode de discipline spirituelle possède inévitablement deux ailes indissociables : une patience absolue et une ferme détermination.
Si je dois définir la qualité la plus importante et la plus gratifiante au commencement de la vie spirituelle, je dirai que c’est la capacité de se discipliner. Une vie disciplinée est nécessaire. Notre mental est la proie du doute, des inquiétudes, des angoisses, etc… Une vie disciplinée échappe à un tel sort.Elle connaît la joie et la paix. Une vie disciplinée s’obtient par une pratique constante ; on ne devient pas un champion d’un jour à l’autre. Or qu’entend-on par “pratique” ? C’est un exercice qui demande de la patience.Et la patience n’est pas une forme de faiblesse ; c’est quelque chose de dynamique, qui rayonne. Il faut de la patience pour parvenir à une vie disciplinée. Nous n’y arriverons peut-être pas aujourd’hui. Mais demain, ce sera possible.
Afin d’accroître
La joie de mon progrès intérieur,
Je dois renouveler l’attention que je porte
A la vie de discipline de soi.
27 mars
Ce n’est que si vous savez faire taire votre mental et demander à votre cœur de parler à Dieu que vous allez dans la bonne direction.
La méditation est comparable à une lampe intérieure. Lorsque vous pénétrez dans une pièce sombre avec votre lampe électrique, elle se trouve aussitôt éclairée. Lorsqu’on entre, muni de la méditation, dans les zones subconscientes ou inconscientes de l’être, on sent tout de suite poindre une lumière. Et dès que la lumière point, la divinité, qui est le silence en nous, reçoit l’opportunité d’une expansion universelle.
Priez chaque jour
Le Seigneur Suprême
De faire venir à la surface
Votre soleil intérieur.
Il réduira au silence
La flammèche de confusion de votre mental.
28 mars
Une vie de beauté est une vie de paix.
La paix n’est pas simplement l’absence de querelles et de disputes ; elle est la manifestation d’une unité inséparable avec tous les êtres. Il ne s’agit pas là de l’unité du fini avec le fini, mais du fini avec l’Infini. Lorsque le fini s’identifie à l’Infini, la beauté de l’Infini transforme le souffle même du fini, et la beauté de la terre rejoint la beauté des Cieux. La beauté de la terre est une imploration fervente ; la beauté des Cieux est un sourire fervent. Et lorsque la beauté de la terre et la beauté des Cieux se rencontrent, on voit poindre la perfection de la beauté.
Lorsque mon cœur de paix
Rêve,
Ma vie de béatitude
Chante.
29 mars
Une vie disciplinée ne peut provenir que d’une source unique : l’aspiration, le cri intérieur.
Lorsque vous désirez ardemment des choses extérieures, il arrive que vous les obteniez, et il arrive aussi que vous ne les obteniez pas. Mais si vous êtes animé d’une imploration intérieure sincère, vous verrez qu’elle sera exaucée. Réclamant son lait, le petit enfant pleure dans son berceau.La mère a beau être à la cuisine, elle l’entend pleurer dans la chambre et elle accourt pour le nourrir. Pourquoi ? Parce qu’elle sait que les pleurs de son enfant sont sincères. Il en va de même, dans la vie spirituelle, avec l’imploration intérieure. Le moment où elle s’élève importe peu. Qu’il soit une heure du matin, midi ou trois heures de l’après-midi, elle parvient jusqu’à Dieu, et Dieu ne peut alors que l’exaucer.
Ne laissez jamais
S’évaporer
Le flot de larmes de votre cœur.
Jamais !
30 mars
Dans le silence de votre cœur, la perfection de votre vie ne saurait demeurer inaccessible.
Dieu ne peut que venir en aide au chercheur spirituel qui ne se satisfait pas de sa vie présente et qui se veut se discipliner parce qu’il sent qu’une vie disciplinée sera à même de lui procurer une véritable plénitude, la perfection et un réel contentement. Rien ne peut être refusé, nulle satisfaction, à celui qui possède une imploration intérieure.
La Lumière de Compassion de Dieu
Ne se décourage jamais.
Peu lui importe que j’aie été mauvais hier,
Ou que je ne sois bon à rien aujourd’hui ;
Elle sait que j’incarne
La promesse de manifestation et de perfection
De la Vision cosmique de Dieu.
31 mars
Le contrôle des désirs est bon. Meilleur est le non-attachement. Meilleur encore est de se sentir libéré des pièges de la nature.
Il y a une grande différence entre le plaisir et la joie. Le monde humain, ou la conscience extérieure, recherche le plaisir ; or chaque fois que celui-ci est atteint, on voit s’y dessiner la frustration. En revanche, lorsqu’on sent poindre la joie dans sa vie, celle-ci évolue vers une joie plus grande, une joie abondante, infinie. Il suffit de méditer cinq ou dix minutes pour éprouver la plénitude d’une joie intérieure. Si nous songeons à acquérir une Cadillac, ou tout autre objet futile, c’est notre plaisir que nous cherchons à combler. Et voilà que, peu de temps après, nous nous sentons frustrés parce que la voiture que nous avons achetée n’est pas assez grande, et que nous en voulons une plus confortable encore. Si nous ne faisons que courir après le confort avec notre désir, nous ne serons évidemment jamais satisfaits. Ce n’est qu’en recherchant la joie, la joie intérieure, que l’on va tout droit vers le contentement. Car la joie intérieure amène à satisfaire Dieu ; or ce n’est qu’en satisfaisant Dieu que l’on peut être réellement comblé.
A moins d’être toujours
Sur le qui-vive spirituellement,
Vous êtes à la merci
Du moindre raz-de-marée de désir.
AVRIL
Donnez, donnez, et donnez !
Vous ne tarderez pas à vous rendre compte
Que le don de soi
N’est pas une tâche insurmontable.
1er avril
Dans la vie, la victoire est voulue et elle est nécessaire. Seulement la victoire obtenue dans le monde bruyant est éphémère, alors que la victoire remportée dans le monde du silence est éternelle.
Le silence est une préparation.Dans le silence, on se prépare à être testé par Dieu. Ce n’est qu’en observant le silence, en plongeant en soi-même, que l’on découvre l’Heure de Dieu. Il n’est pas donné à celui qui n’a guère d’aspiration de connaître l’Heure de Dieu ; et si cette Heure vient à sonner dans sa vie, il n’en a pas conscience.Tandis que le chercheur spirituel qui pratique le silence une demi-heure à une heure par jour sait quand sonnera l’Heure de Dieu. Car non seulement Dieu lui dit à quel moment elle sonnera, mais, tel un tuteur privé, Il l’aide à passer avec succès son examen intérieur.
Lorsque je défie l’orgueil
Des ténèbres de l’ignorance,
Je fais naître un tonnerre fracassant.
Lorsque je dors dans le cœur
De ma lumière d’aspiration,
Je fais naître la voix du silence.
2 avril
Ne mettez pas en doute les afflictions du monde.Interrogez-vous plutôt sur la sincérité de votre recherche de soi.
La perfection du monde est une chose très complexe. Perfection veut dire satisfaction. Or la satisfaction d’un chercheur spirituel dépend de ses progrès intérieurs. Et ses progrès intérieurs dépendent de la quantité de paix qu’il a reçue et du nombre d’éléments non-divins qu’il est parvenu à expulser de sa propre vie extérieure. Qu’il se demande jusqu’à quel point il peut réduire le nombre de choses nécessaires à sa vie sur terre. S’il est un chercheur sincère, dévoué et consacré, la liste qu’il en fera n’obéira qu’à un seul critère : la satisfaction de Dieu.
Celui qui mène une vie simple
Et emplie d’amour pour Dieu
Est choisi par Dieu Lui-même
Afin de lutter pour Lui
Contre les ténèbres dévorantes de l’ignorance.
3 avril
La perfection n’est autre que notre progrès intérieur et extérieur, qui nous fait éprouver une joie infinie.
Nous sommes tous des chercheurs spirituels.Aussi, pour nous, la perfection du monde n’est-elle autre que la satisfaction de Dieu. Mais il faut savoir que la satisfaction de Dieu ne saurait advenir tout d’un coup dans l’humanité entière. En effet, elle se produira en chaque individu, à tour de rôle. Elle verra le jour aujourd’hui en vous, demain en une autre personne, et après-demain en quelqu’un d’autre encore. Chacun commence à avancer avec sa propre vie ; il sait combien il eu à souffrir de ses peurs, de ses doutes, de son inquiétude, et d’autres aspects non-divins. Puis vient le jour où il constate que ces éléments ont beaucoup diminué en nombre et que leur force est désormais très réduite. C’est pour lui le signe qu’il a accompli un progrès considérable. Et ce progrès n’est autre qu’une perfection dans sa vie.
Optez pour des solutions saines.
La perfection sera vôtre.
4 avril
Le cadeau imparfait que j’offre à Dieu est hier : l’expérience d’hier. Le cadeau parfait que Dieu m’offre est aujourd’hui : la réalisation d’aujourd’hui.
Chaque être accédera à la perfection à l’Heure particulière de Dieu. Ce ne sera peut-être pas aujourd’hui ou demain, mais Dieu réserve à chacun Son Heure. Cette Heure dépend entièrement de nos progrès intérieurs. Si notre cri intérieur est très sincère, nous pouvons hâter l’arrivée de l’Heure de Dieu. Elle pourra ainsi se produire aujourd’hui au lieu de demain. L’Heure de Dieu est entièrement fonction de notre aspiration et de notre cri intérieur.Si celui-ci est intense, Dieu accélérera notre progrès, qui est notre perfection continue. Quant à la perfection du monde, elle verra nécessairement le jour à l’Heure déterminée par Dieu.
Tant que votre cœur ressentira
La rosée de l’espoir,
Dieu viendra Se tenir devant vous
Avec Sa Grâce salvatrice.
5 avril
Le doute est plus détestable que la mort.Pourquoi ? Parce que le moment où vous doutez de vous-même ou de Dieu marque le véritable commencement de votre fin précipitée.
L’humain en nous a l’impression que nous sommes soit ce qu’il y a de plus bas, soit ce qu’il y a de plus élevé. S’identifiant au plus bas, il se dit : “Je ne vaux rien, je ne suis rien.” De cette manière, le vital se projette en avant l’avant et tente d’attirer la sympathie. Or, chaque fois qu’un doute fait irruption et que nous pensons que nous ne sommes pas l’instrument de Dieu, nous trahissons notre capacité.Combien de fois doutons-nous de nous-mêmes, nous diminuons-nous, nous détruisons-nous ! Dès l’instant où nous doutons que Dieu soit en nous, une tache noire vient obscurcir la tablette dorée de notre cœur. Lorsque nous n’avons pas d’amour pour nous-mêmes, la face du soleil se trouve voilée par des nuages. Dès l’instant où nous diminuons notre capacité et où nous doutons de nous-mêmes, dès l’instant où nous oublions ce que nous sommes éternellement, nous sommes à des millions de kilomètres de la vérité. Or nous ne savons nous aimer que lorsque nous avons le sentiment d’avoir accompli quelque chose, ou d’être sur le point de le faire. Ainsi est l’humain en nous.
A quoi bon accomplir quoi que ce soit
Si je suis saisi par la crainte
Que demain quelqu’un fera mieux que moi ?
6 avril
Le doute est la pire des impuretés possibles dans le mental de l’homme.
Dieu est la partie la plus élevée de nous-mêmes, et aussi la plus illuminée. Lorsque nous entrons dans notre cons-cience la plus haute, nous savons alors que nous sommes en tous, de tous, et pour tous ; alors nous ne doutons pas de nous-mêmes. A ce moment-là, nous sommes tout : alors qui peut douter de qui ? Nous incarnons Dieu et nous voulons Le révéler et Le manifester, aussi ne songeons-nous pas un instant à minimiser notre capacité. Nous incarnons et révélons spontanément le Divin.C’est lorsque notre être réel, notre être le plus haut et le plus lumineux vient à l’avant, que nous éprouvons un authentique amour envers nous-mêmes.Nous nous aimons parce que nous savons qui nous sommes. L’amour n’est pas une sorte de mouvement ou d’action extérieure.L’amour est la vie, et la vie elle-même est un nectar et un ravissement spontanés. Le Suprême en nous, qui est félicité infinie, nous aime infiniment plus que nous ne nous aimons nous-mêmes.
Mon Seigneur,
Enseigne-moi une seule chose :
Comment aimer le monde
Comme Tu m’aimes.
7 avril
L’obéissance intérieure est la reconnaissance consciente de notre vie supérieure, de notre réalité supérieure, de notre existence supérieure.
L’obéissance intérieure est une vertu suprême.L’obéissance intérieure est l’accomplissement de la véritable connaissance de l’homme. Lorsqu’on obéit aux principes supérieurs, aux lois supérieures, on aime.Et quand on aime, on devient. Or, quand on devient, on prend conscience que l’on est à jamais l’Eternel Maintenant. Nous écoutons le Pilote Intérieur qui guide notre destinée, qui nous forme et nous façonne selon Sa manière. Un chercheur spirituel essaie toujours d’écouter sa voix intérieure. Mais il arrive très souvent qu’une fausse voix lui cause d’inimaginables problèmes. Comment distinguera-t-il le réel de l’irréel, le juste du faux ? Le chercheur, s’il est sincère, pourra reconnaître une fausse voix s’il remarque que cette voix tente de lui imposer de tirer du message qu’elle lui apporte une forme de satisfaction définie d’avance ; par exemple, si la voix lui fait croire qu’il ne sera heureux qu’en cas de victoire, de succès, il saura alors que cette voix est fausse. S’il rencontre l’échec au terme de son action et qu’il en est accablé, c’est que cette voix était fausse. La voix juste, la voix divine, n’inspirera au chercheur que des actions justes et elle ne s’attachera pas aux résultats en tant que tels.
Chaque pensée divine
Qui vous arrive
Vous apparaîtra immanquablement
Comme un soleil levant.
8 avril
Ne songez pas au résultat. Ce qui importe le plus est votre effort sincère de servir Dieu. Il est en soi le plus grand accomplissement.
“Vous avez droit à l’action, mais non aux fruits de l’action.” Tel est le message de la Bhagavad Gita. Les fruits de l’action peuvent se présenter sous la forme d’un succès ou d’un échec, mais ni le succès ni l’échec ne sont notre but ultime. Celui-ci est le progrès. Le succès remporté aujourd’hui sera devenu insignifiant demain. Si l’on considère la vie comme le chant d’un progrès graduel, nous goûtons en elle à une satisfaction constante. Mais si nous l’appréhendons en termes de succès ou d’échec, elle mettra aussitôt notre patience à l’épreuve. Car voici qu’aujourd’hui nous n’obtiendrons pas un succès désiré, et que demain nous tâcherons d’en obtenir un autre. Et nous nous y efforcerons coûte que coûte, par n’importe quel moyen – honnête ou non – car tout ce que nous voulons, c’est quelque chose qui assouvisse nos besoins immédiats. Mais nos besoins immédiats ne sont pas notre nécessité éternelle. Notre nécessité éternelle est le progrès.
Les plantes d’échec d’aujourd’hui
Grandiront demain
En des arbres de succès.
La patience venue d’en-bas
Et la compassion venue d’en-haut
Peuvent aisément accomplir l’impossible,
Et elles le feront.
9 avril
L’aspiration consume l’impureté et l’imperfection extérieures, tout en débarrassant la conscience intérieure de tout ce qui la trouble.
Lorsque la flamme de l’aspiration a été attisée en vous et qu’elle brûle pour de bon, vous devez lui permettre de rayonner pleinement. Vous verrez que le monde extérieur, ce monde si dérangeant, se trouve en réalité au fond de vous-même. Alors ce qui doit être transformé sera transformé. Il n’est pas d’autre manière de lutter contre les agressions extérieures que d’entretenir constamment le feu de l’aspiration.
Méditez avec un plus grand enthousiasme
Si vous voulez accomplir les progrès les plus rapides
Dans votre cœur d’aspiration
Et votre vie de consécration.
10 avril
L’homme, en son essence, n’a rien de laid. Mais il est difficile à l’homme d’être beau car il a perdu le contact avec son âme, l’enfant de toute Beauté.
Si vous pouvez voir les qualités divines chez autrui – c’est-à-dire si vous pouvez voir en chaque être un enfant divin, ou une belle fleur, ou la flamme d’une bougie symbolisant la montée de la flamme de l’aspiration – vous serez empli de joie. Si vous voyez chez l’autre le divin, votre force, votre inspiration et votre aspiration grandiront.Car dès l’instant où vous croyez percevoir un aspect non-divin chez autrui, c’est comme si vous étiez souillé ; sentez que votre main est alors pleine d’encre. Vous pouvez la laver par une bonne pensée ; mais si vous touchez l’encre à nouveau, votre main, même si vous l’avez déjà lavée une fois, redeviendra noire et sale.
Chaque pensée fervente
Est non seulement une nettoyeuse de vie,
Mais aussi une distributrice de Dieu.
11 avril
Chaque jour est un renouveau de la vie. Chaque jour marque la renaissance de notre assurance intérieure que chaque individu est un instrument choisi du Suprême qui doit révéler et accomplir le Divin infini ici-bas.
Si vous ne recherchez pas les aspects non-divins des autres, leurs qualités positives viendront tout naturellement à l’avant. C’est comme cela : soit vous aimez une personne, soit elle vous déplaît. Si vous n’avez pas d’aversion envers elle, automatiquement vous l’aimerez. C’est tout l’un ou tout l’autre, il n’y a pas de degré intermédiaire. A chaque instant le mental a soit des pensées positives et créatives, soit des pensées négatives et destructrices. Aussi la meilleure chose à faire est-elle de voir ce qu’il y a de positif chez autrui. Si vous voyez consciemment le positif, le négatif ne pourra pas se manifester.
Avant que votre mental
Ne change votre pensée,
Vous pouvez envoyer votre pensée
Changer le monde.
12 avril
Comment votre cœur pourrait-il être constamment inondé du contentement de l’aspiration, alors que consciemment vous permettez à votre mental de se draper dans de sinistres soupçons ?
Vous devriez toujours écouter la partie la plus élevée de vous-même. Pour l’instant, votre mental est supérieur à votre être physique et à votre vital.Lorsque le mental vous demande de faire quelque chose, aussitôt le physique ou le vital s’exécutent. Mais il se trouve que le cœur est supérieur au mental. Le mental doute et soupçonne ; il ne possède pas une aspiration aiguisée vers un but donné.Le cœur, lui, obtient de l’âme lumière et illumination. C’est en cela que le cœur est supérieur.
Exercez votre mental à vous obéir.
Exercez votre vie
A se soumettre à votre cœur.
Le bonheur sera votre propriété permanente.
13 avril
Le plus grand malheur qui puisse advenir à un être humain est de perdre sa paix intérieure. Pourtant, aucune force extérieure ne peut la lui dérober ; ce sont ses propres pensées, ses propres actions, qui lui font perdre sa paix.
Comment trouve-t-on vraiment la paix intérieure? Sur le plan pratique, il ne faut rien attendre des autres sur le plan physique ; ne faire que donner, donner et donner, comme la mère donne tout à son enfant en sachant bien qu’il n’est pas en mesure de lui donner quoi que ce soit en retour. Ainsi, n’attendez rien du monde ; contentez-vous de l’aimer et de lui offrir votre potentiel, votre richesse intérieure, votre joie. Donnez tout ce que vous avez au monde, inconditionnellement. Quand on attend quoi que ce soit du monde, on se sent peiné par son incompréhension, son indifférence. Voilà pourquoi, si l’on peut agir en toutes circonstances de manière inconditionnelle, on aura l’esprit en paix.
Afin d’accomplir
Le rêve d’or de la paix,
Servez de façon désintéressée
Et aimez de manière inconditionnelle.
14 avril
La plus haute connaissance est la connaissance de son unité consciente, constante – et en même temps toujours transcendante – avec le Pilote Intérieur.
Si nous avons des attentes, nous serons toujours frustrés. Nous devrions n’agir que parce que Dieu veut que nous agissions. Nous devrions sentir que nous sommes Ses instruments et qu’Il agit en nous et à travers nous. Lorsque nos paroles et nos actes seront orientés vers la satisfaction de Dieu selon Sa manière, sans attente particulière, nous échapperons à l’expérience de la frustration.
Si vous donnez à Dieu
Le plus cher trésor de votre cœur,
L’abandon de soi,
Dieu vous accordera
Le plus cher trésor de Sa Vision,
La paix.
15 avril
On ne peut être davantage conscient dans sa vie extérieure que si l’on ressent que la vie extérieure ne saurait exister sans la vie intérieure, la vie de la lumière intérieure. La vie intérieure représente les fondations. Si celles-ci ne sont pas très fermes, la superstructure ne sera pas solide et durable.
Tôt le matin, à l’heure où point le jour, il nous faut sentir que Dieu occupe la première place dans notre vie. Pendant dix minutes, quinze minutes ou une demi-heure, invoquons la présence de Dieu. La présence de Dieu est constante en tous lieux, mais si nous avons le sentiment que Dieu est quelqu’un d’autre, qu’Il est ailleurs, il nous faudra Le prier de descendre des Cieux. Et si nous avons le sentiment que Dieu est déjà en nous mais qu’Il y est enfoui si profondément que nous ne pouvons ni le voir ni le sentir, il nous faudra Le prier de venir à la surface. Ainsi, le chercheur spirituel doit-il soit invoquer Dieu qui est hors de lui, soit faire venir à la surface la présence intérieure de Dieu. Et lorsqu’il ressentira la présence de Dieu il sentira que sa vie est parfaitement en sécurité, car la présence de Dieu n’est autre que Sa puissance et Sa lumière infinies.
A moins que vous n’aspiriez,
Vous serez toujours contraint
De demeurer prisonnier
De la confusion.
16 avril
Eprouver l’absence de l’ego est aussi difficile que de voir en soi-même la présence constante de Dieu.
Le désir qui s’introduit en nous comme un voleur veut être aussi vaste que l’océan, mais à peine est-il amené devant l’océan pour y plonger qu’il en est terriblement effrayé. Si nous aspirons, personne n’aura à nous traîner devant l’océan.Nous y irons de nous-mêmes, y plongerons de notre plein gré et nous mettrons aussitôt à nager. Notre ego nous donne envie de devenir quelque chose de vaste, mais il est dépourvu de courage intérieur. Lorsque nous avons de l’aspiration, nous avons du courage. Nous savons que nous n’allons pas nous noyer, mais qu’au contraire nous serons illuminés.
Selon la réceptivité de votre cœur,
Dieu S’efforce tant qu’Il peut
De Se manifester en vous et à travers vous
D’une manière très spéciale.
17 avril
Bien que la régularité dans la pratique spirituelle puisse paraître mécanique, elle est une constante bénédiction venue d’en-haut et elle est le signe que l’on a acquis une certaine force.
Il nous est impossible de méditer vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nous devons aller au bureau ou à l’école. Mais tout en répondant aux questions de notre patron, nous pouvons ressentir la présence vivante de notre être intérieur ; nous pouvons ressentir la présence d’un enfant divin, une divine présence nous guidant. Ce sentiment est empli de lumière, de paix, de béatitude. Comment l’acquérir ? Cela ne se fait pas d’un jour à l’autre. C’est comme un muscle ; pour développer un muscle, il faut l’exercer chaque jour. Dans la vie spirituelle également, si l’on pratique quotidiennement, régulièrement, avec ferveur, on ne peut que voir se développer cette capacité intérieure. Et même si l’on parle de choses mondaines, on ne perdra pas la richesse intérieure accumulée lors de la méditation du matin.
Dieu n’attend pas de vous,
Au tout début,
Une quelconque maîtrise.
Mais ce qu’Il attend de vous,
En toute chose,
C’est votre fervente bonne volonté.
18 avril
Si vous agissez correctement, vous finirez par inspirer les autres à faire de même.
Nous savons combien il est difficile de progresser un tant soit peu par soi-même, que ce soit dans la vie spirituelle, la vie intérieure, ou dans la vie extérieure. Aussi devons-nous faire preuve d’une patience infinie si nous voulons voir percer la moindre transformation dans notre nature humaine, c’est-à-dire dans l’humanité dans son ensemble. Ne perdons pas patience. Ce n’est pas parce que nos voisins et nos amis ne sont pas engagés dans la vie spirituelle que nous devons abandonner. Nous devons savoir qu’il fut un temps – soit dans cette incarnation, soit dans une incarnation passée – où nous étions peut-être comme eux, voire pire. Il nous faut aider les gens en étant conscients du fait que nous aussi nous avons été fort peu spirituels, et que c’est par la Grâce de Dieu qu’aujourd’hui nous aspirons. Peut-être ne savons-nous pas vraiment qui nous a aidés, mais il y a bien eu quelqu’un qui nous a aidés dans nos débuts, à notre éveil spirituel. Voilà pourquoi nous devrons nous aussi nous efforcer d’inspirer les gens. Si une seule personne reçoit de nous de l’inspiration, cela suffit.
Comment inspirer les autres
Lorsque l’aspiration vous a abandonné ?
En parlant des jours lumineux et ensoleillés
Que vous avez maintes fois contemplés en vous-même.
Qui sait, peut-être les autres
N’ont-ils jamais connu un seul jour ensoleillé.
19 avril
Comment puis-je être un meilleur être humain si je ne pense pas à la Source ?
Qui vous rend bon ? Qui vous rend meilleur ? Qui fait de vous un être encore meilleur ? Quelqu’un qui se trouve être infiniment meilleur que vous, à savoir, Dieu. Lorsque la nécessité se fait sentir de l’intérieur, vous pouvez être un bon être humain ; vous pouvez aider autrui. En ce cas, qui vous procure l’inspiration et l’aspiration nécessaires ? Dieu. Dès l’instant où vous voulez devenir un meilleur être humain, vous devez offrir ce que vous avez de meilleur : vos qualités de sincérité, d’humilité, votre amour pour l’humanité. Ces qualités proviennent d’un seul être, Dieu. Si vous voulez donner, commencez par recevoir de Celui qui possède déjà en abondance. Car si vous ne recevez pas, comment donneriez-vous ?Comment cela serait-il possible ?
La critique de soi-même
N’est pas le chemin qui mène
A la perfection de soi,
Pas plus que les louanges envers soi-même.
C’est par une prise de conscience vigilante,
Et par elle seule,
Que le chercheur atteint son but.
20 avril
Il n’est pas nécessaire d’abandonner la vie extérieure pour progresser spirituellement. Il faut aller profondément en-dedans.Alors on voit ce qui, dans la vie extérieure, est vraiment nécessaire au développement d’une vie spirituelle et à l’accession à la réalisation de Dieu.
Dans notre vie ordinaire, il y a une foule d’actions stupides et sans intérêt que nous devrions rejeter. Mais il y en a aussi beaucoup que nous nommons devoirs, et que nous accomplissons avec ferveur. Lorsque nous pénétrerons dans la vie spirituelle la plus profonde, aucun devoir ne nous incombera plus. Mais avant d’atteindre ce stade, nous avons à accomplir un certain nombre de devoirs terrestres. Cependant, pour ce qui est de choisir entre la vie extérieure et la vie intérieure, il est clair que nous devons accorder davantage d’attention à cette dernière ; nous éprouverons alors une joie, une paix, un amour et une force tangibles, et nous pourrons transformer tout ce qui est superflu dans notre vie extérieure. Cela dit, certaines choses revêtent une très grande importance dans la vie extérieure et nous devons les accepter ; nous laisserons de côté ce qui doit être abandonné. Nous devons simplifier notre vie.Dieu est très simple ; c’est nous qui sommes complexes. Dans la simplicité réside la pureté ; dans la pureté réside la divinité.
Mon Seigneur,
Voici ma prière sincère :
Je T’en prie, n’accède pas à mes désirs.
Ne fais que Te manifester en moi et à travers moi.
Je n’attends rien de Toi,
Sinon ce que Tu désires me donner.
21 avril
Si je médite sur Dieu, ce n’est pas parce que Dieu me donnera tout ce que je désire. Je médite sur Dieu parce que Dieu me donnera seulement ce dont j’ai besoin.
Le véritable chercheur spirituel sent l’existence d’un lien entre le monde intérieur et le monde extérieur. Il ressent également ceci : que le monde extérieur ne prend tout son sens que si l’on nourrit le monde intérieur. Le corps représente le monde extérieur. Chaque jour nous le nourrissons trois fois, sans y faillir. Nous l’avons fait de tout temps et continuerons de le faire jusqu’à notre dernier souffle. Par ailleurs, il y a en nous un enfant divin que l’on appelle l’âme. Nous mangeons pour garder notre corps en vie, mais nous n’avons pas le temps d’aider notre âme, d’accomplir sa mission divine sur la terre. Or tant que notre âme, qui est la représentante consciente de Dieu en nous, ne sera pas accomplie, nous ne serons jamais accomplis dans notre vie extérieure.
Si vous ne respectez pas
Votre rendez-vous avec Dieu
Tôt le matin,
Durant votre journée entière
Vous ne recevrez
Que d’amères déceptions.
22 avril
N’essayez pas d’appréhender Dieu par les pensées de votre mental. Cela ne pourra que stimuler vos idées, vos activités et vos croyances intellectuelles. Essayez plutôt d’appréhender Dieu avec les implorations de votre cœur. Cela éveillera votre conscience fervente et spirituelle.
Si nous connaissons l’art divin de la concentration, l’art divin de la méditation et l’art divin de la contemplation, nous pourrons aisément, et en toute conscience, unir le monde intérieur et le monde extérieur. A notre plus grande surprise, nous verrons que le monde extérieur, qui est à présent plein de complexité et de déséquilibres divers, ne pourra que devenir harmonieux, simple, direct et authentique. La vie intérieure a le pouvoir de simplifier les complexités de la vie extérieure. Le monde intérieur et le monde extérieur doivent aller de pair. Sinon, que se passera-t-il ? La vie intérieure devra attendre des lustres avant d’offrir la Vérité de Dieu au monde entier, et la vie extérieure demeurera tout aussi longtemps un désert aride.
Chaque prière pleine d’âme
Et chaque méditation pleine de cœur
Ne peuvent que créer une confiance immense
Dans la vie d’un chercheur de Dieu.
23 avril
Les gens nourrissent de nombreux rêves, mais je n’en ai que trois : qu’une paix parfaite règne entre mon âme et mon corps, qu’une transformation totale advienne dans ma nature, et que l’ensemble de la création de Dieu connaisse le contentement intégral.
Il y a assurément un lien entre les mondes intérieur et extérieur. Nous devons consciemment ressentir ce lien, puis le toucher et le renforcer avec la détermination de notre âme et le service dédié de notre corps plein de bonne volonté.A l’heure qu’il est, le corps écoute les injonctions du mental. Lorsque celui-ci lui dit : “Va de ce côté”, le corps y va. Et lorsque, l’instant d’après, le mental se reprend et lui dit : “Non, non, ce n’est pas la bonne direction. Va de l’autre côté !”, le corps obtempère. Mais loin au-delà du domaine du mental est l’âme. L’âme est inondée de lumière. Si nous essayons consciemment d’établir un libre accès à notre être intérieur, à l’âme, la lumière de l’âme viendra spontanément à l’avant et nous aidera à chaque instant à traiter avec les ténèbres qui sont en nous et qui nous entourent. Enfin, nous constaterons que nous avons transformé les ténèbres en lumière, ou bien que nous sommes désormais à des milliers de kilomètres des ténèbres et que nous baignons dans l’océan de la lumière infinie.
Voici le vœu de mon âme :
Que mon corps devienne
Un parfait instrument de Dieu.
Voici le vœu de mon corps :
Que mon âme soit son capitaine
Qui toujours le guidera et toujours le pardonnera.
24 avril
Pour un authentique chercheur de la vérité, la vie extérieure et la vie intérieure sont une, et cette vie est porteuse d’un unique message : Dieu d’abord, la spiritualité d’abord.
Si le corps physique écoute l’âme et non pas le mental plein de doutes, de sophistications, de complexités, de tendances destructrices, et au surplus dénué d’aspiration, à tout moment le lien entre le monde intérieur et le monde extérieur se verra renforcé, et l’un parachèvera l’autre. C’est-à-dire que le monde intérieur aura besoin du monde extérieur comme son char et le monde extérieur aura besoin du monde intérieur comme son conducteur. Un char sans conducteur ne sert à rien, car il ne peut avancer. Et un conducteur sans char est réduit à l’impuissance. Les deux sont donc nécessaires et sont d’importance égale. De même, la vie extérieure et la vie intérieure sont d’une importance égale.
La vie extérieure est le corps,
La vie intérieure est le cœur.
Que peut faire l’un sans l’autre ?
Partout où l’un va,
L’autre doit le suivre.
25 avril
Celui qui a accepté la spiritualité dans le sens le plus vrai du terme doit d’abord ressentir que Dieu est la seule réalité. Puis il verra que la création de Dieu ne saurait être séparée de Dieu Lui-même.
L’aspirant spirituel qui pleure pour atteindre Dieu, qui verse sans cesse des larmes ferventes, s’efforçant de s’unir à Dieu, ressent que Dieu réside au plus profond de son cœur. Il n’a pas à se rendre dans les grottes de l’Himalaya pour réaliser Dieu. Son Dieu vit en lui. Et il ressent que puisque Dieu est en lui, la création de Dieu s’y trouve aussi. Une personne spirituelle ressent toujours que la création entière de Dieu est sa demeure.
Mon cœur sait
Que la parfaite perfection
Ne peut se trouver que dans
Le conscient reflet
De Dieu dans ma vie.
26 avril
Servir mène à l’expansion de soi. Le chercheur sincère sert précisément parce qu’il sait qu’il n’y a et qu’il ne saurait y avoir autre chose que le service. Lorsqu’il sert l’humanité aspirante, c’est parce que sa nécessité intérieure lui ordonne de servir.
Le service fait souvent l’objet de malentendus. On s’imagine que servir veut dire servir tous les gens sans exception. Mais dans la vie spirituelle on sait que le service ne doit être offert qu’à ceux qui sont prêts à le recevoir. Sinon, il serait mal compris. Si quelqu’un est profondément endormi et que vous entreprenez de le réveiller parce que vous voyez que le soleil s’est levé, vous risquez de provoquer sa colère ou de lui déplaire. “De quel droit déranges-tu mon précieux sommeil ?” s’écriera-t-il. Ce n’est que si notre service s’adresse à une personne qui souhaite être réveillée, ou qui est prête à l’être, qu’il sera correctement employé.
Aimez Dieu
Pour votre propre satisfaction.
Servez Dieu
Pour Sa satisfaction.
27 avril
Votre fervente patience est le premier échelon sur votre fructueuse échelle de paix.
Le monde est encore à des millions de kilomètres de la paix. Mais ce n’est pas parce que la réalité ne nous apparaît pas tout d’un coup que nous devons nous décourager. Avant le point du jour, il fait sombre.Si, regardant cette obscurité qui nous entoure, nous nous y identifions, il nous est quasiment impossible de croire en l’approche de la lumière. Mais au bout du tunnel, il y a vraiment la lumière. Au terme de l’obscurité est la lumière.
Puisque votre mental est calme et serein,
Votre espoir d’encourager la paix dans le monde
Ne demeurera pas un rêve inaccompli.
28 avril
Lorsque l’ère de la raison prendra fin, le cœur de la paix inondera le monde entier.
Pour l’instant, les différents pays du monde se méprennent les uns sur les autres, et certains d’entre eux se comportent de manière non-divine, pour le moins. Mais au plus profond d’eux-mêmes, il y a un élan intérieur. Chaque nation espère connaître un jour la paix, la lumière et l’unité. La paix, la lumière et l’unité descendront dans l’arène du monde précisément parce que chaque nation est inondée d’espérance. L’espérance d’aujourd’hui ne se transformera en la satisfaction durable de demain que lorsque nous croirons en l’espérance, croîtrons en elle et respirerons à tout moment son parfum et sa beauté.
Assurément, le choix
De la divinité en l’humanité est parfait.
Elle souhaite voir tous les êtres humains
Vivre ensemble
Comme de bons membres
D’une seule et même communauté mondiale.
29 avril
Toute action peut être accomplie sans faire appel à la Sagesse divine ; mais si nous supplions celle-ci de nous guider avant que nous agissions, notre action sera alors placée sous la responsabilité de Dieu.
Au commencement de mon voyage spirituel, j’ai besoin du Dieu de Pardon. Tout d’abord je dois me vider de mon existence non-divine. Toutes les pensées et actions non-divines qui sont en moi, tout ce qui en moi est dénué d’aspiration et d’inspiration, je dois le rejeter. Et pour cela j’ai besoin du Pardon de Dieu. J’ai commis d’innombrables fois des erreurs considérables. Si Dieu ne me pardonne pas, comment pourrai-je cheminer sur la voie ensoleillée de la spiritualité ? Ce n’est que si Dieu me pardonne que je pourrai m’engager de tout mon cœur dans la vie spirituelle.Ainsi me faut-il, pour commencer, obtenir le Pardon de Dieu.
Mon Seigneur Bien-Aimé Suprême,
Je suis le désert de mon désir.
Ne peux-Tu être la Rivière de Ton Pardon?
30 avril
Chaque chercheur doit donner à Dieu ce qu’il a de meilleur en lui.
A chaque instant je suis soit assailli par des pensées mauvaises, soit inspiré par de bonnes pensées. Dans le premier cas, je m’efforcerai de rejeter mes pensées mauvaises. Dans le second cas, j’essaierai de développer et d’agrandir mes bonnes pensées. Lorsque je commencerai à méditer tôt le matin, si une bonne pensée se présente, j’essaierai de l’agrandir.Par exemple, s’il s’agit d’une pensée d’amour divin – non pas d’amour émotionnel humain, mais d’amour universel et divin – telle que “j’aime Dieu, j’aime la création de Dieu tout entière”, cette pensée peut être élargie. Je peux penser à l’amour comme mon idéal, mon But ultime. De cette façon, si je pense à l’amour divin, à l’amour universel et transcendant, je m’identifie au But lui-même.
Demandez à votre mental d’être
Un enfant de l’illumination
Et non pas
Un marchand de confusion.
MAI
Soyez empli de bonté et de sympathie,
Car chaque être humain est contraint
De lutter contre lui-même.
1er mai
Que vous le croyiez ou non, la Compassion de Dieu est présente en chacune des expériences de votre vie.
Lorsque je ressens que Dieu, en Son infinie Bonté, m’a pardonné, je peux alors penser à un autre aspect de Lui, qui est Sa Compassion. Il m’a pardonné ; maintenant c’est de Sa Compassion que j’ai besoin. Pourquoi ? Parce que je suis faible et ignorant, parce que j’échoue en tout. Mon fervent désir est d’accomplir quelque chose, de devenir quelque chose ; mais je n’ai pas la capacité de faire ce que je désire faire ou de devenir ce à quoi j’aspire. Voilà pourquoi j’ai si désespérément besoin de la Compassion de Dieu. Sans elle, je serai incapable d’accomplir ou de devenir quoi que ce soit.
Ne dépendez pas
De l’admiration des hommes.
Ne dépendez que
Du Sourire de Compassion de Dieu.
2 mai
L’aide qui vient des hommes n’a aucun pouvoir. Aussi levez les yeux et recherchez l’aide d’en-haut.
Après avoir reçu le Pardon et la Compassion de Dieu, il me faut recevoir Ses Bénédictions. Pour être victorieux sur le champ de bataille de la vie, j’ai besoin que Dieu fasse descendre sur moi la pluie de Ses Bénédictions infinies. La vie est une constante bataille, et si je dois vaincre, il me faut dépendre entièrement des Bénédictions de Dieu. Ce n’est que s’Il bénit ma tête dévouée et mon cœur soumis que je puis réussir dans la vie et progresser sur le chemin spirituel.
Pour commencer, nous avons
La grâce de Dieu.
Pour continuer, nous avons
Les encouragements de Dieu.
3 mai
Que vous l’acceptiez ou que vous le rejetiez, l’Amour que Dieu vous porte est permanent.
Une fois que Dieu m’a pardonné, qu’Il m’a accordé Sa Compassion et qu’Il a fait pleuvoir sur moi Ses Bénédictions, je dois ressentir à tout instant Son Amour. Je dois ressentir que Celui qui m’a pardonné, qui m’a offert Sa Compassion et qui m’a béni éprouve une réelle sollicitude à mon égard. Ce n’est que si je sens que Dieu m’aime véritablement que je puis éprouver un bonheur réel et durable. Le Créateur est tout amour pour Sa création ; mais celle-ci ne s’en aperçoit pas toujours. Etant moi-même un élément de la création de Dieu, il est de mon devoir de ressentir à tout instant l’Amour de Dieu. Car alors, et alors seulement, j’essaierai de devenir bon, divin, parfait, et de Le satisfaire selon Son Vouloir.
Voici la meilleure attitude
Que puisse avoir un amoureux de Dieu :
“Dieu m’a aimé,
Dieu m’aime,
Et Dieu m’aimera toujours.”
4 mai
Voir au-delà de moi-même, c’est découvrir et ressentir mon unité inséparable avec mon Bien-Aimé Suprême.
Après l’Amour de Dieu, il est une chose essentielle et très profonde que je dois ressentir : l’Unité de Dieu. Son Amour ne suffit pas. Car je peux aimer quelqu’un ou quelque chose sans pour autant avoir établi un lien d’unité inséparable avec cette personne ou cette chose. C’est pourquoi, après avoir ressenti l’Amour de Dieu, je dois développer en moi un sentiment d’unité conscient, constant et inséparable avec Lui.
La seule chose dont mon mental ait besoin,
C’est d’être éveillé et conscient.
La seule chose dont mon cœur ait besoin,
C’est d’être fervent.
La seule chose dont j’aie besoin,
C’est d’être un, constamment et inlassablement un
Avec mon Bien-Aimé Suprême.
5 mai
La perfection est le rejet constant de votre vie de désirs. La perfection est l’acceptation constante de votre cœur d’aspiration.
Si je veux connaître une unité avec Dieu consciente, constante et inséparable, il est une chose que je dois atteindre et devenir : la perfection. Comment deviendrai-je parfait ? En implorant intérieurement de recevoir les éléments qui m’élèveront et m’illumineront, et de vaincre ceux qui me tourmenteront et me troubleront. Lorsque je supplie de recevoir ce qui est bon et de vaincre ce qui est mauvais, Dieu est satisfait de moi. Or ce n’est qu’à cette condition que je puis devenir parfait.
Chaque jour, je dis à mon Bien-Aimé Suprême
Que je puis être absolument parfait.
Chaque jour, mon Bien-Aimé Suprême me dit
Que je suis Son enfant choisi.
6 mai
Obéir à la Volonté de Dieu, c’est s’évader de la prison que l’on s’est soi-même créée.
Lorsque l’unique désir de mon cœur est de satisfaire Dieu selon Sa Manière, Dieu peut alors Se manifester en moi et à travers moi. Lorsque mon cri intérieur me porte jusqu’à Dieu, je Lui dis ceci : “O mon Bien-Aimé Suprême, fais de moi Ton parfait instrument.” Lorsque Dieu vient à moi, Il m’offre un grand sourire – un large sourire, plein de ferveur et d’illumination – et me dit : “Mon enfant, Je ferai de toi Mon instrument parfait, et en même temps Je Me manifesterai en toi et à travers toi.”
Emplis de courage physique,
Nous sommes fiers de briser le monde
Comme bon nous semble.
Emplis du courage de l’esprit,
Nous offrons le monde à Dieu.
Nous déposons le monde, notre monde,
Aux Pieds de Dieu
De sorte qu’Il puisse guider et façonner
Le monde, notre monde,
Selon Sa manière.
7 mai
Votre vie intérieure s’écroule. Il vous faudra tout recommencer à zéro. Soyez rassuré, il s’agit là d’une expérience qui n’a rien de rare dans la vie humaine.
Considérons la discipline comme un muscle. On ne peut obtenir d’un jour à l’autre une musculature puissante. Les muscles se développent petit à petit, moyennant un effort régulier. Ainsi, commencez par savoir combien de temps vous êtes capable de méditer. Si vous pouvez méditer cinq minutes, ces cinq minutes représentent le moment où vous vous disciplinez. Vous lever pour prier et méditer cinq minutes tôt le matin, à l’heure où vos amis et vos proches sont encore dans le monde du sommeil, telle est votre discipline.
Aimez votre vie quotidienne de discipline.
Alors seulement Dieu vous accordera
La clé de la Porte de Plénitude
De Son Cœur.
8 mai
Une vie permissive ne peut qu’avoir de tristes effets secondaires.
Comment accroître votre discipline ? La meilleure façon consiste à acquérir une véritable soif pour les fruits de la discipline. Pour cela, observez ce qui vous arrive lorsque vous menez une vie disciplinée et ce qui vous arrive dans le cas contraire. Jugez vous-même. Lorsque vous vous levez à cinq ou six heures du matin et que vous méditez quinze minutes ou une demi-heure, vous vous sentez très bien. Le monde entier vous semble splendide. Vous aimez tout le monde et tout le monde vous aime. La création de Dieu est pleine d’amour pour vous et vous lui rendez amplement cet amour. Du simple fait que vous vous êtes levé et que vous avez médité, vous êtes inondé de bonnes pensées.
Aimez votre but !
Tout naturellement,
Vous progresserez.
9 mai
Nous ne pouvons pas vivre si nous n’inspirons pas de l’énergie de vie. De même, sans la paix il nous est impossible de vivre comme de véritables êtres humains.
Nous avons désespérément besoin de paix, intérieurement comme extérieurement. Comment se fait-il alors que nous n’ayons pas cette paix si primordiale dans notre vie ? Notre avidité de possession en est responsable. Nous voulons posséder le monde, mais à mesure que s’accroissent nos possessions matérielles, nous nous apercevons que nous sommes toujours de véritables mendiants. Quoi que nous acquerrions dans la vie, il y a toujours quelqu’un qui possède davantage, et cette constatation nous empêche d’avoir l’esprit en paix. Nous voilà devenus la proie de l’inquiétude, de l’anxiété, de la dépression et de la frustration, lesquelles sont invariablement suivies par la destruction.
O chercheur,
La joie de ta vie de désirs
N’est autre que ton affliction masquée.
10 mai
Les désirs ne sont véritablement exaucés que lorsqu’ils sont parfaitement transcendés.
Les possessions entraînent la frustration, et la renonciation est stérile. Qu’est-ce qui peut, alors, nous valoir la paix de l’esprit ? Notre acceptation de la Volonté de Dieu, et elle seule. En acceptant la Volonté de Dieu comme nôtre, nous pouvons connaître la paix véritable. C’est la seule condition pour que notre vie soit fructueuse. Aux yeux de Dieu, les notions de possession et de renonciation n’existent pas. La seule chose qui soit, à Ses yeux, c’est l’acceptation, l’acceptation de la Volonté divine. Il n’y a dans notre cœur, dans notre vie, qu’une seule prière ultime, celle que nous enseigna notre Sauveur le Christ : “Que Ta Volonté soit faite.” Des millions de prières ont été écrites au fil des siècles, mais nulle ne peut égaler celle-là. Lorsqu’on fait sienne la Volonté de Dieu, on fait régner la paix à tout instant dans sa vie de sagesse, dans sa vie d’aspiration, dans sa vie de consécration.
Si vous voulez maîtriser
Les innombrables problèmes de la vie,
Sortez de la tentation de vos multiples désirs
Et tâchez de vous lier d’amitié
Avec la volonté de perfection
Du cœur de satisfaction de l’Infini.
11 mai
Priez afin de pouvoir dire à Dieu ce que vous avez fait. Méditez afin que Dieu puisse concrètement vous dire ce que vous êtes supposé faire.
Comment savoir si une chose est la Volonté de Dieu ? Lorsque c’est le cas, on ressent une sorte de joie ou de satisfaction intérieure avant même d’avoir commencé à agir. En agissant aussi, on éprouve de la joie. Enfin, on a le sentiment que l’on sera également heureux, que cette action porte ou non ses fruits. Dans la vie ordinaire, on n’est satisfait que lorsqu’on rencontre le succès. On ne se réjouit que lorsque la victoire point au terme de notre cheminement. Mais si l’on est capable d’éprouver le même bonheur quel que soit le résultat – réussite ou échec –, et si l’on peut déposer gaiement le résultat de ses actions aux Pieds du Bien-Aimé Suprême, c’est alors le signe que l’on a accompli la Volonté de Dieu. Sinon, en cas de succès on sentira que c’était la Volonté de Dieu, mais en cas d’échec on dira que l’on a suivi le bon vouloir de quelque force hostile. Ou encore l’on dira que l’on a réussi grâce à son effort personnel, ou que, si l’on a échoué, c’était parce que Dieu ne nous aime pas.
Ce n’est que si nous satisfaisons Dieu
Selon Son vouloir
Que nous nous sentirons à l’aise.
Sinon,
Tout nous apparaîtra comme une corvée.
12 mai
Tout ce qui se produit dans la Providence divine est non seulement pour le mieux, mais est aussi inévitable, car il n’y a pas d’alternative.
La réussite et l’échec sont deux expériences. A nous de les unifier ; quelle que soit celle qui nous échoit au terme de notre entreprise, nous devons l’offrir au Suprême avec une joie immense. Si nous pouvons déposer le résultat aux Pieds de notre Bien-Aimé Suprême avec ferveur, avec gaieté, sans réserve et inconditionnellement, une paix véritable sera nôtre, assurément. La paix de l’esprit viendra d’elle-même frapper à la porte de notre vie. Nous n’aurons pas à l’attendre : c’est elle qui nous attendra.
Le parfait bonheur
Est l’enthousiasme
Moins l’expectative.
13 mai
Notre vital aime être aimé. Notre cœur aime pour pouvoir être aimé en retour. Notre âme ne fait qu’aimer, avec dévotion et éternellement.
Vous pourrez être plus réceptif à l’amour divin si vous avez chaque jour le sentiment que votre Source est tout amour, et que vous êtes sur terre pour offrir constamment, en pensée comme en action, l’amour que vous avez déjà en vous. Vous avez constamment beaucoup de pensées ; à travers chacune d’elles vous pouvez offrir votre amour. Lors de chacune de vos actions, vous pouvez sentir qu’elle n’est autre qu’une expression d’amour. En pensant et en agissant, sentez que vous offrez de l’amour à l’humanité : vous serez alors plus réceptif à l’amour universel. De cette manière, vous pourrez ressentir que l’amour divin de Dieu est entièrement pour vous.
C’est Dieu, l’Amoureux en vous,
Qui offre au monde joie et amour.
Et c’est Dieu le Bien-Aimé
Qui les reçoit dans le cœur du monde.
14 mai
L’humilité n’est pas une vertu forcée que l’on s’impose à soi-même. C’est un état intérieur de conscience qui éprouve une joie pure dans son expression même.
Il y a une grande différence entre l’humilité et le sentiment d’indignité. Lorsqu’on est sur le point d’accomplir une action, on peut voir surgir un sentiment d’indignité, du fait de certaines incapacités de naissance ; ou encore parce qu’on a commis quelque action non-divine. Mais quelle qu’en soit la raison, le sentiment d’indignité éloigne l’homme du monde de la félicité. C’est en effet une approche négative de la vérité. L’approche positive consiste, quant à elle, à ressentir toujours que l’on vient de Dieu. Nous devons être conscients du fait que Dieu est en nous, non pas par un quelconque sentiment d’indignité, mais par l’humilité. En effet, si j’étais indigne de ma Source, pourquoi la Source m’aurait-elle créé ?
Essayez dorénavant de vous voir
Comme Dieu vous a toujours vu :
Comme celui qui accomplit
Sa Vision universelle.
15 mai
Comprenons que la seule manière d’acquérir d’infinies possibilités futures réside dans la grande force qu’est l’humilité.
Ce n’est pas en nous sentant indignes que nous pourrons attirer à nous la Compassion de Dieu. Ce serait absurde. Si nous nous croyons indignes, il ne pleuvra pas sur la terre une goutte de plus de la Compassion de Dieu. Loin de là ! Mais si nous sommes humbles, si nous aspirons et si nous sentons que le peu de capacité que nous possédons nous vient de Dieu, nous pourrons nous accomplir et Dieu sera satisfait. Aussi, ne vous sentez jamais indigne. Ressentez seulement la nécessité de l’humilité véritable dans votre vie, de sorte que Dieu puisse agir en vous et par vous, à votre propre niveau.
Ma vie d’humilité
Est mon unité consciente
Avec l’Universalité illuminatrice et gratifiante
De mon Bien-Aimé Suprême.
16 mai
Si nous frayons, consciemment ou non, avec l’anxiété, jamais nous n’entendrons le chant de la voix intérieure.
Lorsqu’on est assailli par les soucis et les angoisses, il faut savoir qu’il existe une antidote à cela. Elle consiste à ressentir intérieurement l’amour que Dieu nous porte. Les soucis et les angoisses ne peuvent disparaître que lorsqu’on s’est identifié à quelque chose qui est empli de paix, d’équilibre, de divinité, d’un sentiment d’unité absolue. S’identifier au Pilote intérieur procure la force de Sa lumière rayonnante. Les soucis viennent du fait que l’on s’identifie avec la peur. Or s’angoisser tout le temps ou entretenir des pensées non-divines empêche d’avancer vers son but. Le seul moyen d’entrer dans la divinité est d’avoir des pensées positives telles que “Je suis fait de Dieu. Je suis pour Dieu.” Celui qui a de telles pensées ne connaît ni souci ni anxiété.
Dévorez vos angoisses !
Le Bonheur de Dieu et votre propre bonheur
Prendront leur essor ensemble
Dans le ciel de l’unité.
17 mai
L’homme est infiniment supérieur à une bête sauvage, c’est indiscutable. Mais il boit toujours à deux bouteilles de poison : celle de l’ego et celle du doute. Tant qu’il ne se sera pas débarrassé de ces deux bouteilles, l’homme ne sera guère plus qu’un animal d’une espèce supérieure.
Le doute est une force non-divine. Je l’appelle un poison lent. Le doute est notre pire ennemi dans la vie spirituelle. Car si aujourd’hui je doute de moi-même, demain je douterai de Dieu et après-demain je douterai du monde entier. Si je doute de Dieu, cela est sans conséquence : Dieu demeure aussi parfait que jamais. Si je doute d’une autre personne, elle demeure la même. Mais si je doute de moi-même, je suis perdu. Je ne peux même pas avancer d’un pouce. Aussi vaut-il mieux ne douter ni de soi, ni d’autrui, ni de Dieu.
Pourquoi laissez-vous le doute
Gâcher la perfection
De votre mental ?
Pourquoi laissez-vous la peur
Gâcher la perfection
De votre cœur ?
Pourquoi laissez-vous l’anxiété
Gâcher la perfection
De votre vie ?
18 mai
Un mental qui doute est une menace effrontée lancée contre la tranquillité qui est si chère à votre cœur.
La meilleure manière, et la plus efficace, de vaincre le doute consiste à prendre le parti de la positivité. Sentez que vous n’êtes pas le doute, mais la certitude. Sentez que vous n’êtes pas la peur, mais le courage. Essayez toujours de vous identifier avec la qualité positive. Si vous changez votre attitude vis-à-vis de votre vie intérieure, vous direz que le doute n’est pas réel, pas plus que la peur. La seule réalité est la foi, la seule réalité est le courage.
Ne vous laissez pas piétiner constamment
Par le doute et la peur !
19 mai
Notre but est en nous. Pour l’atteindre, nous devons nous engager dans la vie spirituelle.
Le plus important dans la vie spirituelle est d’être conscient. Sans cet état de “conscience”, tout est réduit à un désert aride. Lorsqu’on entre dans un lieu obscur, on utilise une torche électrique pour savoir où l’on va. De même, on a besoin de l’aide de la conscience pour découvrir quoi que ce soit concernant cette vie obscure. Nous savons que le soleil éclaire le monde.Or comment nous en sommes-nous aperçus ? Par notre conscience. Le fonctionnement du soleil ne se révèle pas de lui-même ; c’est notre conscience du soleil qui nous permet de sentir que le soleil éclaire le monde, notre conscience qui se révèle en toute chose. Et cette conscience est un océan infini de félicité.
Lorsqu’il s’agit de votre cœur,
Soyez courageux.
Lorsqu’il s’agit de votre mental,
Soyez sincère.
Vous verrez alors combien il est facile
De vivre votre vie
Dans une conscience suprêmement meilleure.
20 mai
La foi a été choisie par Dieu Lui-même pour diriger la campagne pour la Victoire de Dieu.
Avoir foi en Dieu et avoir foi en soi-même : voilà la réponse parfaite à toutes les questions. Mais cette foi doit être quelque chose d’intérieur et de profond. Il ne s’agit pas d’une simple confiance en soi, de nature vitale. La foi est le fleuve qui se jette dans l’océan de la réalité qui perpétuellement grandit et rayonne.
Parce qu’il défie le doute,
Son esprit vole dans le ciel
De la Satisfaction-Félicité de Dieu.
21 mai
Pour celui qui désire voir l’Au-Delà, la certitude est absolument indispensable.Il doit avoir une foi implicite en lui-même, sentir qu’il est l’enfant choisi de Dieu.
Si nous voulons réaliser le But intérieur, nous devons renouveler notre vie, faire qu’elle soit fraîche chaque jour. Chaque jour, au petit matin, nous devons revitaliser notre vie extérieure par une espérance dorée. Celle-ci n’est pas un rêve nonchalant ; elle est annonciatrice de la divinité qui se manifestera dans notre nature extérieure et à travers elle. Notre espérance dorée, cette qualité divine dynamique, voit l’Au-Delà alors qu’il est encore très lointain.
Cœur, ô mon cœur,
Je n’ai qu’une prière :
Deviens l’étendard de l’espoir
Dans ma vie.
22 mai
Laissez donc les autres jouir de leur supériorité superficielle. De votre côté, essayez de goûter à la pureté dans le contentement de l’unité de votre cœur.
Il arrive que l’homme, afin de prouver sa supériorité, tente d’user de sa force avec violence et agressivité. Il cherche à tirer de la joie de sa supériorité. Il désire prouver au monde qu’il est important. Et pour cela il adopte les moyens les plus retords, sans être troublé le moins du monde par sa conscience. En Son infinie Bonté, Dieu vient à lui et lui dit ceci : “Tu n’as pas fait le bon choix. Il t’est impossible de prouver au monde que tu es unique et incomparable. Ce que tu attends en réalité de ta supériorité, c’est une joie sans bornes. Mais une telle joie ne sera jamais tienne si tu ne connais le secret des secrets. Ce secret n’est autre que ton sentiment d’unité inséparable avec chaque être humain sur la terre.”
Si tu comptes fortement
Sur tes propres capacités,
Ce sera la chute de ta vie spirituelle.
23 mai
Heureux celui qui a surmonté tout égoïsme. Bienheureux celui qui voit Dieu émerger de l’océan de son ego.
L’ego humain ordinaire nous confère un sentiment d’identité séparée, de conscience séparée. Il est indéniable que le sentiment d’individualité et d’importance personnelle est nécessaire à un certain stade du développement humain. Mais l’ego sépare notre conscience individuelle de la Conscience Universelle. La fonction même de l’ego est la division. Il ne peut pas être heureux à la vue de deux choses qui soient ensemble au même niveau. Il lui semble toujours que l’une d’elles doit être supérieure à l’autre. Ainsi l’ego nous fait ressentir que nous sommes tous de faibles créatures séparées, et qu’il ne nous sera jamais possible d’accéder à la Conscience infinie. L’ego, en fin de compte, est une limitation. Cette limitation est une ignorance et l’ignorance est la mort. Donc l’ego aboutit ultimement à la mort.
Tout comme d’autres choses,
Débarrassez-vous de votre liste de complaintes.
Débarrassez-vous de votre prétendue importance.
24 mai
Il est une défaite pour nous plus victorieuse que la victoire elle-même. Quelle est-elle ? La défaite de notre ego face à notre âme.
En pensant à la Conscience de Dieu qui emplit toute chose, nous affaiblissons notre ego et parvenons finalement à le soumettre. Cette conscience n’est pas quelque chose que nous devons atteindre ; elle est déjà en nous. Il nous suffit d’en prendre conscience. En outre, lors de notre méditation, nous devons la développer et l’illuminer dans une proportion infinie. Nous verrons alors, à notre plus grande surprise, l’ego être englouti dans le sein de la mort.
O Seigneur,
Accorde-moi de pouvoir aimer
Le Son de Ton Silence
Infiniment plus que toute autre chose.
25 mai
Attendez demain pour penser les pensées de demain.
Du point de vue spirituel, chaque pensée pèse un certain poids dans notre esprit. Chaque pensée a une signification particulière. Dans notre vie ordinaire, nous savons tous ce qu’est une pensée. Nous créons nos pensées, nous les entretenons. Personne n’ignore comment penser. Mais je parle ici du processus ordinaire de la pensée. Or il se trouve que si un être au mental développé s’arrête de penser, s’il a appris l’art d’arrêter son mental, il fera des progrès considérables sur le plan spirituel. Car l’apparition d’une pensée dans le mental qui aspire est comme l’irruption d’un ennemi sur le champ de bataille. Plus on est en mesure de faire taire le mental, plus vite on réalise le But.
Dieu vous aime
Lorsqu’Il voit que votre cœur
Est inondé de silence.
Dieu vous aime
Lorsqu’Il voit que votre mental
Est vide de son contenu habituel :
La forêt de la confusion.
26 mai
Recherchez-vous le bonheur véritable dans la vie ? Si oui, ne vous soumettez pas à la raison, ne vous soumettez pas face au destin, mais soumettez-vous seulement aux injonctions de votre voix intérieure.
La Volonté de Dieu dans l’homme agit de façon progressive, tout comme un muscle se développe et gagne graduellement en force. La Volonté de Dieu a pour objectif de faire ressentir à l’homme qu’il existe quelque chose de permanent, de durable, d’éternel. Lorsqu’il en arrive là, l’homme connaît la Volonté ultime de Dieu. On reconnaît la Volonté de Dieu au sentiment de satisfaction durable que l’on éprouve face à elle. Tout ce qui est éternel, tout ce qui est immortel, tout ce qui est divin, est la Volonté de Dieu. Même si Dieu traite avec l’Eternité, Il n’est pas indifférent une seule seconde. Car c’est à partir d’une seconde, de deux secondes, de trois secondes, que l’on entre dans l’Infini et l’Eternité. Aussi essayons de ressentir à chaque seconde ce qu’est la Volonté de Dieu.
Dieu ne veut pas exaucer votre désir
Pour la simple raison qu’Il veut exaucer Son propre désir.
Quel est le désir de Dieu ?
Il est de vous rendre exactement comme Lui,
De faire de vous un autre Dieu.
27 mai
Plus on obéit intérieurement, mieux on dirige extérieurement.
En tant qu’individus, nous avons à notre disposition un moyen très simple de savoir quelle est la Volonté de Dieu nous concernant. Chaque jour, lorsque nous entamons notre journée, nous construisons notre petit monde. Nous prenons des décisions. Nous estimons que les choses doivent se passer de telle ou telle manière. “Je dois me comporter comme ceci avec untel ; je dois dire ceci, faire cela ; je dois donner telle chose”… Tout n’est que “moi”, “moi”, “moi”. Mais si, au lieu d’échafauder des plans, nous pouvions rendre notre esprit absolument calme et silencieux, nous connaîtrions la Volonté de Dieu. Ce silence n’est pas celui d’un corps mort ; c’est le silence dynamique et progressif de la réceptivité.
Le véritable amoureux de Dieu
N’a pas à se conformer
Aux décisions de son mental.
Il n’a qu’à écouter les ordres
De son cœur.
28 mai
C’est par le silence complet et la réceptivité toujours croissante du mental que la Volonté de Dieu peut être connue.
Lorsque le mental de l’homme est puissamment actif, la Volonté de Dieu ne peut agir. Elle n’agit que lorsque le mental est au repos. Lorsque l’esprit est devenu un pur réceptacle, le Suprême peut y déverser Sa paix, Sa lumière et Sa béatitude infinies. Aussi la manière la plus simple de connaître la Volonté de Dieu consiste-t-elle à devenir non pas celui qui agit, mais l’instrument. Devenons de simples instruments pour la réalisation des projets de Dieu, et Sa Volonté œuvrera en nous et à travers nous. Dieu est tout à la fois l’acteur et l’action. Il est tout. Nous ne faisons qu’observer.
Lorsque votre vie d’aspiration et de consécration
Ne sera sur terre
Que pour l’accomplissement de la Volonté de Dieu,
Vous ressentirez nécessairement
Que votre vie de succès et votre cœur de progrès
Ne sont autres qu’un effort sans effort.
29 mai
Aimez l’humanité ici-même, avec ferveur et sans répit. La récompense vous en sera décernée ailleurs, de manière certaine et dans une infinie mesure.
Vous pouvez offrir consciemment un pur amour à autrui si vous avez le sentiment d’offrir une portion de votre souffle de vie lorsque vous parlez aux autres ou que vous pensez à eux. Et la raison pour laquelle vous offrez ce souffle de vie est que vous vous sentez totalement, inséparablement uni au reste du monde. Là où est l’unité, tout n’est que pur amour.
Chaque fois que j’aime l’humanité
Sans réserve,
Chaque fois que j’aime Dieu
Sans conditions,
Je reprends possession d’une partie
De ma propre vraie vie.
30 mai
Une vie de pureté se suffit à elle-même, car elle est profondément ancrée dans l’amour divin.
L’amour est la source de l’humanité, l’amour est la source de la divinité. Or l’amour humain aboutit ultimement à la frustration. Pourquoi cela ? Parce que l’amour humain évolue d’une conscience physique limitée vers une autre conscience physique limitée. L’amour divin, lui, est tout illumination. Au commencement de notre voyage, en son milieu, à son terme, il n’est qu’illumination. L’amour divin descend de la liberté de l’âme jusque dans la conscience corporelle. L’amour divin est le soleil de la sagesse à la fois au Ciel et sur la terre.
Le parfum qui émane d’un cœur pur
Intensifie toujours
La félicité-satisfaction de votre vie.
31 mai
L’homme ne peut être heureux et en sécurité que lorsque son cœur ressent plus vite que son mental ne pense.
Chaque problème représente une force. Lorsque nous sommes confrontés à un problème, nous voyons en nous une force plus grande. Et face à ce problème, nous lui démontrons que non seulement nous possédons la force la plus grande, mais que nous sommes la plus grande force qui soit sur terre. Un problème s’amplifie lorsque le cœur hésite et que le mental calcule. Un problème diminue lorsque le cœur le défie et que le mental soutient le cœur. Un problème se minimise lorsque le mental emploie la lumière de sa quête et le cœur la lumière de son illumination.
Lorsque des difficultés extérieures
Se dressent devant vous,
Dites-vous simplement ceci :
“Si je parviens à méditer
En dépit de cet obstacle,
Je deviendrai
Un chercheur de Dieu et un amoureux de Dieu
Meilleur et plus fort.”
JUIN
Abandonnez-vous,
Abandonnez-vous joyeusement
A la Volonté de Dieu.
Vous ne serez pas ébranlé
Par les violentes tempêtes de l’inquiétude.
1er juin
La négation de soi ne résout aucun problème. L’assertion de soi non plus. Ce qui peut résoudre tous les problèmes actuels et à venir est la manifestation de Dieu à travers notre propre existence.
Si notre problème est la peur, sentons que nous sommes les soldats d’élection du Dieu tout-puissant. Si notre problème est le doute, sentons qu’au fond de nous est l’océan de la Lumière de Dieu. Si notre problème est la jalousie, sentons que nous sommes l’unité de la lumière et de la vérité de Dieu. Si notre problème est l’insécurité, sentons que Dieu n’est et ne saurait être autre que Son assurance constante et incessante qu’Il nous fait siens. Si notre problème est le corps, notre vigilance et notre attention constantes pourront le résoudre. Si notre problème est le vital, l’élan de notre imagination pourra le résoudre. Si notre problème est le mental, notre inspiration illuminante pourra le résoudre. Si notre problème est le cœur, notre aspiration, qui rend les choses parfaites, pourra le résoudre. Si notre problème est la vie, notre découverte de soi, qui nous comble, pourra le résoudre.
Seul un esprit tourné vers Dieu
Est capable de défier tous les orages de doute
Et tous les trains de jalousie.
2 juin
Nous nous épuisons à tenter de faire disparaître un problème. Dieu se rit de nous. Mais aussitôt que nous admettons qu’une difficulté est inévitable et décidée par Lui, elle s’évanouit petit à petit, jusqu’au jour où nous nous demandons où elle a disparu.
Quand on sait comment considérer un problème, il perd la moitié de sa force. Mais on essaie habituellement de l’éviter, de le fuir. Or un problème n’étant pas le signe d’une faute ou d’un crime que nous aurions commis, pourquoi craindre de l’affronter ? Il faut savoir qu’il y a autour de nous des forces mauvaises, non-divines, hostiles. En s’accusant, en essayant de se cacher, on ne résout rien. Il faut regarder le problème en face et voir si l’on est réellement responsable de quoi que ce soit. On doit sentir qu’on est non point un faiseur de problèmes, mais un arrangeur de problèmes. Voilà pourquoi nous devons pratiquer la vie spirituelle et développer notre force intérieure, notre aspiration, notre détachement intérieur. Petit à petit, nous deviendrons plus forts et serons à même de résoudre les problèmes générés par nos propres faiblesses.
Les ténèbres qui sont en vous
Ne périront que lorsque la dévotion qui est en vous
Invoquera l’illumination d’en-haut.
3 juin
La vie humaine est à la fois un fardeau et une bénédiction. Elle contraint l’homme à supporter une souffrance continuelle. Elle lui offre aussi la grande promesse de la réalisation de Dieu.
La prospérité et l’adversité sont comme deux yeux communs à chacun d’entre nous. L’adversité nous amène à nous tourner vers l’intérieur afin de corriger et parfaire le cheminement de notre vie. La prospérité nous ouvre vers l’extérieur afin d’illuminer et d’immortaliser notre naissance humaine. Dans la prospérité, notre force intérieure demeure statique. Dans l’adversité, elle devient dynamique. Nul ne peut nier que tous les pas vers l’avant que le monde effectue sont issus à la fois des sourires de la prospérité et des larmes de l’adversité. L’adversité, pas plus que la pauvreté, n’est un péché. Elle possède le mérite indéniable de nous aider à être plus forts intérieurement. Et plus on est fort intérieurement, plus on rayonne extérieurement. Celui qui craint d’étudier à l’école de l’adversité ne peut espérer obtenir de la vie une éducation parfaite. Combien il est fréquent que l’avènement de l’aspiration soit provoqué par une terrible adversité ! En revanche, il est rare qu’elle montre le bout de son nez dans la vie de celui qui baigne dans la prospérité.
Les obstacles sont faits
Pour être surmontés.
Bannissez tout doute de soi
Et soyez victorieux.
4 juin
Le mental qui doute n’est rien de plus qu’une plante d’insécurité.
La foi et le doute sont comme le pôle nord et le pôle sud. Hélas, l’homme de foi est très souvent incompris. Certains se croient en droit de le traiter de fanatique. Quelle erreur déplorable ! En effet, le fanatique hait la raison ; il ignore le mental qui raisonne. Tandis que l’homme de foi, s’il est vraiment un homme de foi, accueille la raison et accepte le mental qui doute. Puis sa foi aidera le mental qui doute à se transcender jusqu’à devenir infiniment vaste, quelque chose d’éternel et d’immortel.
Soyez avisé !
Gardez constamment
Vos peurs et vos doutes intérieurs
Sous un parfait contrôle.
5 juin
Celui qui veut savoir à la fois affronter l’échec et accueillir le succès doit sortir délibérément du territoire du doute.
Nous doutons de Dieu parce que nous Le croyons invisible. Nous doutons de Dieu parce que nous Le croyons inaudible. Nous doutons de Dieu parce que nous Le croyons incompréhensible. Mais qu’avons-nous fait pour Le voir ? Qu’avons-nous fait pour L’entendre ? Qu’avons-nous fait pour Le comprendre ? Pour Le voir, avons-nous prié avec ferveur chaque jour ? La réponse est non. Pour L’entendre, avons-nous aimé l’humanité avec dévotion ? Non. Pour Le comprendre, avons-nous servi la divinité en l’humanité ? Non. Nous n’avons pas prié Dieu. Nous n’avons pas aimé l’humanité. Nous n’avons pas servi la divinité en l’humanité. Et pourtant nous voulons voir Dieu en face. C’est impossible.
Quelle fut la cause de votre échec ?
Non pas votre doute,
Ni votre insécurité,
Mais votre mauvaise volonté.
6 juin
Vous êtes perdu lorsque vous croyez à vos doutes. Mais lorsque vous doutez de vos croyances, vous êtes mort.
Le doute peut être vaincu. Et il faut qu’il le soit. Par quel moyen ? La seule réponse est une pratique incessante et fervente de la concentration sur le mental, de la méditation sur le cœur et de la contemplation sur l’être entier. Comment vaincre le doute ? Observez le vœu de silence intérieur ; pratiquez la méditation et le service désinté-ressé. Votre doute n’aura pas la force de vous agresser. Il devra s’éteindre, et il le fera une fois pour toutes.
Si vous voulez devenir un membre dévoué
De l’entourage de Dieu,
Rejetez sans tarder ce que vous n’êtes pas
– Le doute venimeux,
Et acceptez avec ferveur ce que vous êtes
– L’instrument choisi de Dieu.
7 juin
L’apitoiement sur soi-même, l’indulgence envers soi-même et les lamentations égoïstes ne sont qu’un seul et même défaut sous des noms différents.
Si vous affirmez que vous n’avez pas foi en vous-même mais que vous avez foi en Dieu, permettez-moi de vous dire que vous n’irez pas bien loin. Car puisque vous êtes le fils ou la fille de Dieu, vous devez avoir une foi constante et abondante non seulement en Dieu, mais aussi en vous-même. Lorsque vous ressentirez vraiment que vous êtes l’enfant de Dieu, frayer avec l’ignorance vous paraîtra indigne de vous. La Réalité, l’Eternité, l’Immortalité ne sont pas que des termes vagues ; elles sont votre droit de naissance. Lorsque votre foi aura atteint ce degré, Dieu déversera Ses bénédictions choisies sur votre tête dévouée et sur votre cœur soumis.
Il est impossible de se transcender
Au moyen d’études livresques.
Mais il est indéniablement possible
De se transcender
En écoutant avec attention
Les ordres intérieurs de son âme.
8 juin
La méditation est une expansion de la conscience. Si, lorsque vous méditez, vous avez le sentiment que quelqu’un d’autre que vous bénéficiera de votre méditation, c’est le signe que celle-ci est absolument parfaite.
Nous qui avons commencé à cheminer sur la voie spirituelle sommes les éclaireurs. Tout le monde finira un beau jour par courir vers le même But transcendantal. La majorité de l’humanité ne restera pas toujours en arrière. Tous les enfants de Dieu, même s’ils sont à présent tout à fait inconscients et dénués d’aspiration, s’élanceront un jour vers notre But commun. Ce But est la découverte suprême de notre divinité et la manifestation constante et parfaite de notre réalité éternelle.
Vous vous efforcez de libérer le monde.
Mais avant de faire cela,
Vous devez élever votre propre niveau
Haut, très haut.
9 juin
Qu’est la spiritualité ? Elle est le langage commun à l’homme et à Dieu.
Pour celui qui mène une vie spirituelle, qui chemine sur la voie de la spiritualité, un mot est constamment présent : sacrifice. Il lui faut sacrifier son existence même – ce qu’il a et ce qu’il est – pour autrui. Ce qu’il a, c’est la bonne volonté ; ce qu’il est, c’est la gaieté. Cette gaieté ne s’obtient que lorsqu’on plonge profondément en soi-même. Et lorsqu’on est plein de gaieté en-dedans, on est plein de bonne volonté au-dehors. Ce n’est que lorsqu’on est inondé de joie et de félicité dans son existence intérieure que l’on désire ardemment aider le monde extérieur.
Lorsque je fais ce que je peux
Avec gaieté,
Mon Seigneur Suprême
Fait inconditionnellement pour moi
Ce que je ne puis faire.
10 juin
La paix de l’esprit est une chose si difficile à acquérir. Pourquoi la gaspillez-vous de façon aussi inconsidérée ?
Comment vaincre la colère ? En ressentant la nécessité de se perfectionner. Lorsque la colère fait irruption en vous, dites-lui ceci : “Désolé, je n’accepte qu’une seule nourriture. Cette nourriture est la paix. Je ne serais pas capable de te digérer. Si je te mangeais, cela me détruirait intérieurement et extérieurement. Or je ne veux pas être détruit. J’ai tant à faire pour la divinité qui est en moi et pour l’humanité qui m’entoure. Colère, tu frappes à la mauvaise porte.”
Parce qu’il a su contenir sa colère,
Les forces divines ont eu l’opportunité d’agir
En lui et à travers lui,
Jusqu’à finalement l’illuminer.
11 juin
On peut réprimer quelque chose pendant un certain temps, mais il est impossible de l’éviter pour toujours. Voilà pourquoi réprimer ne saurait être une solution. Il est impératif d’illuminer les choses.
Nous n’avons pas à réprimer les émotions dans la vie quotidienne. Rien ne doit être réprimé. D’ailleurs cela serait très mauvais, car cela engendrerait une révolte.Ainsi, au lieu de réprimer nos émotions, devons-nous les illuminer.Cela nous fera éprouver une joie réelle. Les réprimer ne nous mènerait à rien ; nous ne ferions que de nous contraindre au-delà de nos forces, au-delà de notre sincère bonne volonté. Tout comme il y a en nous le désir de goûter à une vie de plaisirs, il y a aussi le désir de réprimer la vie. Une vie de plaisirs et une vie de répression sont également mauvaises. Car les deux sont suivies de frustration, et la frustration aboutit à la destruction.
La vie vous a donné
Ce qu’inconsciemment vous désiriez :
La frustration.
Vous pouvez consciemment obtenir de la vie
Ce dont vous avez besoin :
L’illumination.
12 juin
Qu’est-ce que la patience ? C’est l’assurance intérieure de l’amour sans réserve de Dieu et de Sa guidance inconditionnelle.
La patience est une vertu divine. Malheureusement, non seulement cette vertu nous manque grandement, mais aussi nous la négligeons de façon tout à fait inconsidérée. La patience est la puissance cachée de Dieu en nous, qui nous permet de supporter les multiples tourmentes de la vie. Si l’échec a le pouvoir de faire de notre vie l’amertume même, la patience a le pouvoir de la transformer en la joie la plus douce. Ne nous soumettons pas au destin après un seul échec. L’échec, tout au plus, précède le succès. Mais une fois que le succès est atteint, notre nom devient confiance.
Ne craignez pas de goûter
A l’amertume de l’échec.
Soyez courageux !
La suavité du succès
Deviendra avant longtemps
Votre amie.
13 juin
La patience n’a rien de passif. Au contraire, elle est dynamique.
Comment acquérir de la patience ? Nous devons pour cela ressentir que nous nous sommes embarqués dans un voyage spirituel, un voyage intérieur qui a un But, et que ce But a besoin de nous et nous désire autant que nous avons besoin de lui et que nous le désirons. Ce But est prêt à nous accepter, à nous donner ce qu’il a, mais il le fera à sa façon et à l’Heure choisie par Dieu. Sachons que Dieu nous donnera Sa Richesse en temps voulu. La patience ne nous dira jamais que c’est là une tâche vaine. Elle nous dira seulement soit que nous ne sommes pas prêts, soit que le moment n’est pas venu.
Celui qui veut être
Un amoureux de Dieu et un serviteur de Dieu
Ne pourra jamais se satisfaire
D’une quantité réduite de patience.
14 juin
N’allez pas visiter les mondes où l’ego s’exhibe si vous voulez garder votre propre ego sous parfait contrôle.
Ma fierté humaine sent que je peux tout faire. Ma fierté divine, celle qui s’est abandonnée à la Volonté de Dieu, sait que je peux tout faire à condition d’être inspiré, guidé et aidé par le Suprême. Ma fierté humaine veut que le monde me comprenne, moi et mon amour, mon aide et mon sacrifice.Ma fierté divine, qui est le sentiment d’unité avec tous en Dieu, ne souhaite pas que le monde comprenne mes activités désintéressées, connaisse mes motivations. Pour elle, il ne saurait y avoir plus grande récompense que d’être compris par Dieu.
Si l’on vous dicte
De mesurer votre vie de service,
C’est votre être tout entier
Qui sera incapable de tendre
Vers la Perfection divine.
15 juin
J’aime le minuscule nid d’humilité de mon cœur infiniment plus que le gigantesque palais d’arrogance de mon mental.
Mon humilité ne signifie pas que je désire que le monde m’ignore. Mon humilité dit que je ne dois ni voiler mon ignorance ni faire étalage de ma connaissance. Etre violemment mécontent de soi-même et maudire son sort n’est pas un signe d’humilité. Les vrais signes de l’humilité sont une aspiration constante et une imploration intérieure vers plus de paix, de lumière et de béatitude.
Lorsque Dieu Se penche
Pour toucher le fini,
Cela a pour nom Compassion.
Lorsque l’homme s’incline
Pour s’offrir à l’humanité,
Cela a pour nom humilité.
16 juin
Si vous continuez votre chemin de manière désintéressée, lentement mais sûrement, Dieu ne tardera pas à venir vous guider.
Dieu est mon supérieur, mon seul supérieur. Je suis humble face à Lui ; cela est mon devoir suprême. Les enfants de Dieu sont mes égaux. Je suis humble face à eux ; cela est ma plus grande nécessité. L’orgueil est mon subordonné. Je suis humble face à l’orgueil ; cela est ma plus sûre sécurité. Mon humilité n’implique pas que je m’abstienne de m’aimer moi-même.Oui, je m’aime moi-même, vraiment. Je m’aime parce qu’en moi vit fièrement le souffle de la plus haute divinité.
C’est un privilège exceptionnel
Que d’avoir la beauté d’un mental serein,
La pureté d’un cœur aimant
Et
La divinité d’une vie humble.
17 juin
Un cœur fervent a découvert cette vérité suprême : méditer sur Dieu est un privilège et non un devoir.
Lorsqu’on médite dans le cœur, on découvre que Dieu est infini et qu’Il est omnipotent. S’Il est infini, en vertu de son omnipotence Il peut aussi être fini. Il existe dans nos multiples activités ; Il est partout. Il inclut toute chose ; Il n’exclut rien. Voilà ce que notre méditation intérieure peut nous dire. La méditation de notre cœur nous dit aussi que Dieu nous est plus cher que tout et qu’Il est notre unique Bien-Aimé.
Pourquoi le cœur veut-il méditer ?
Il veut méditer
Parce qu’il veut aimer
Le Suprême davantage.
Le cœur sait que la méditation
Est la solution.
18 juin
Cultivez la pureté en votre cœur. Avant longtemps vous serez en mesure de redécouvrir le Royaume des Cieux.
La lumière intérieure est pureté. La vie extérieure est ignorance.La lumière intérieure veut conquérir l’ignorance extérieure. De même, l’ignorance extérieure veut vaincre et dévorer la lumière intérieure. La lumière intérieure veut conquérir l’ignorance en vue de la transformer. Lorsque celle-ci sera transformée, elle deviendra une guerrière divine luttant pour établir le Royaume des Cieux sur cette terre.
Si vous êtes un véritable amoureux de Dieu,
Vous verrez
Que Dieu a créé toute chose
Pour votre cœur pur
Et non pas pour votre regard critique.
19 juin
Lorsque vous constatez que les imperfections et les défauts de quelqu’un sautent aux yeux, efforcez-vous aussitôt de ressentir que ces aspects négatifs ne le représentent pas dans sa totalité. Son véritable soi est infiniment meilleur que ce que vous voyez à présent.
Si l’humanité devait devenir parfaite avant de pouvoir être acceptée par vous, elle n’aurait pas besoin de votre amour, de votre affection et de votre sollicitude. Mais pour l’instant, dans l’état de conscience imparfait qui est le sien, l’humanité a besoin de votre aide. Donnez sans réserve à l’humanité même l’aide la plus insignifiante, la plus réduite que vous ayez à votre disposition. C’est pour vous une opportunité en or. A partir du moment où vous l’aurez laissée passer, vos souffrances futures seront au-delà de votre capacité d’endurance, car un jour viendra où vous réaliserez que l’imperfection de l’humanité n’est que votre propre imperfection. Vous êtes la création de Dieu ; l’humanité aussi. L’humanité n’est qu’une expression de votre cœur universel. Vous pouvez aimer l’humanité – et vous devez l’aimer – non seulement dans son ensemble, mais aussi de façon spécifique, si vous prenez conscience de ceci : tant que l’humanité n’aura pas atteint son But suprême, votre propre perfection divine demeurera incomplète.
Votre vie quotidienne est peuplée
De chercheurs et de non-chercheurs,
De sceptiques envers Dieu et de croyants en Dieu.
Votre regard de sollicitude les embrasse tous
Et votre cœur d’amour leur offre son enseignement.
20 juin
La seule manière efficace d’aimer l’homme est de commencer par aimer Dieu sans relâche.
Le terme de tout enseignement intérieur est l’amour : l’amour divin, et non l’amour humain. L’amour humain enchaîne l’homme et résulte en frustration. Or au terme de la frustration, c’est la destruction qui règne. Mais l’amour divin est expansion, déploiement ; il est le sentiment d’une vraie unité. Ainsi, si nous aimons quelqu’un, nous devons savoir que nous l’aimons précisément parce Dieu est en lui. Ce n’est pas parce que cette personne est mon père, ma mère, ma sœur ou mon frère que je l’aime ; c’est parce qu’en elle je ressens, je vois la vivante présence de mon très cher Bien-Aimé.
Parce que je crains Dieu,
Je n’ai pas à craindre un seul homme.
Parce que j’aime Dieu,
Je dois aimer tous les êtres humains.
21 juin
Votre mental considère que rien ne vaut la peine que l’on y croie. Votre cœur ressent que nul n’est digne d’être aimé. Il n’est pas étonnant que votre vie mendie le bonheur ici, là, et partout.
Il est difficile d’aimer l’humanité. Il est difficile de se dévouer à l’humanité. Il est difficile de se soumettre à l’humanité. C’est vrai. De la même manière, il est difficile d’aimer Dieu, de se dévouer à Dieu, et de soumettre son souffle de vie à Dieu. Pourquoi cela ? La raison en est simple : on cherche à posséder et à être possédé. Ce faisant, on se rend victime de l’ignorance. Car de tels désirs ne peuvent jamais être comblés. Innombrables sont nos désirs. Dieu n’exaucera que ceux qui seront d’une quelconque utilité, desquels nous tirerons quelque bénéfice. S’Il devait exaucer nos multiples désirs, Il ne ferait pas justice à nos âmes aspirantes. Aussi ne le fera-t-Il pas. Car Il sait ce qui est le mieux pour nous, et Il nous a donné au-delà de notre capacité, bien qu’hélas nous ne nous en rendions pas compte.
Dieu n’a pas à nous punir
En bénissant les têtes
De nos innombrables désirs.
22 juin
Rappelle-moi, mon Seigneur, de temps en temps, que Tu m’as enseigné comment aimer le monde de manière inconditionnelle.
A chaque instant il nous est donné une ample opportunité d’aimer l’humanité. Si nous aimons véritablement l’humanité, nous voudrons lui offrir notre service dévoué. Si nous voulons vraiment élargir l’horizon de notre existence, déployer notre conscience et être inséparablement un avec la Vastitude, la seule réponse est l’abandon de soi. A chaque instant nous voyons sous nos yeux une barrière dressée entre un être humain et un autre – un mur infranchissable entre deux personnes. Nous sommes incapables de communiquer correctement, c’est-à-dire avec tout notre cœur, toute notre âme. Pourquoi cela ?Parce que nous manquons d’amour. L’amour est notre unité inséparable avec le reste du monde, avec l’entière création de Dieu. Nous pourrons briser ce mur d’airain par la force de notre fervent amour.
Développez avec ferveur
Des larmes pures d’amour-unité.
Alors la vie universelle de beauté
Sera vôtre.
23 juin
Vous aimez votre vie intérieure.Cela veut dire que Dieu a pour vous une sollicitude toute particulière.
Vous vous soumettez constamment à des éléments terrestres – le bruit, les feux de circulation, le gouvernement. Il vous semble que si vous ne vous soumettiez pas à ces choses, vous seriez totalement perdu, alors que si vous vous y soumettez vous pourrez au moins continuer à exister sur la terre. Si vous voulez mener une vie d’aspiration, il vous faudra avoir le même sentiment concernant les choses spirituelles. Vous devez savoir que si vous ne priez pas, si vous ne méditez pas, vous serez totalement perdu ; si vous n’implorez pas, si vous ne vous abandonnez pas à la plus haute divinité, votre existence tout entière sera sans valeur et vous n’aurez pas besoin de demeurer sur cette terre. Vous devez sentir que sans la guidance intérieure vous êtes totalement démuni et perdu. Cette guidance intérieure ne vient que lorsqu’on veut vraiment soumettre son ignorance à la lumière que l’on a en soi.
Mon chemin ne consiste pas
A suivre le monde.
Mon chemin ne consiste pas
A mener le monde.
Mon chemin consiste
A marcher aux côtés de Dieu.
24 juin
Si vous avez le sentiment qu’il ne suffit pas de simplement maintenir votre existence ici-bas, que votre existence doit avoir un sens, un but, trouver une plénitude, dirigez-vous alors vers la vie intérieure, la vie spirituelle.
Les gens qui aspirent s’efforceront d’aller au-delà des circonstances terrestres et de se soumettre à leur divinité intérieure. Il ne s’agit pas de la soumission d’un esclave à son maître ; ce n’est pas une soumission de faiblesse. Il s’agit ici de soumettre ses imperfections, ses limitations, son asservissement et son ignorance à son Soi supérieur, qui est inondé de paix, de lumière et de béatitude. Ici il n’est pas question de perdre son individualité ou sa personnalité. Non ! Ce sont plutôt l’individualité et la personnalité qui s’élargissent. Elles se déploient à l’Infini.
Il a goûté à la beauté
De sa vie intérieure.
Aussi est-il heureux.
A présent il doit soumettre
La laideur de sa vie extérieure
A son Bien-Aimé Suprême,
De sorte qu’à la fois lui-même et son Seigneur
Puissent être heureux.
25 juin
L’abattement et la dépression sont les pires ennemis possibles ; ils assassinent la vie dans toute sa divine inspiration. Cessez donc de broyer du noir.Votre vie deviendra la beauté d’une rose, le chant de l’aube, la danse du crépuscule.
Soyons sans inquiétude. Ayons une foi implicite en Dieu, en notre Pilote Intérieur. Sentons que non seulement Dieu sait ce qui est le mieux pour nous, mais aussi qu’Il fera ce qui est le mieux. Nous nous inquiétons parce que nous ne savons pas ce qui va nous arriver le lendemain, où même l’instant qui suit. Mais si nous pouvons ressentir qu’il y a quelqu’un qui pense à nous infiniment plus que nous ne pensons à nous-mêmes, et si nous pouvons remettre notre responsabilité entre Ses mains, avec ces mots : “Sois responsable, ô Père éternel, ô Mère éternelle, de tous mes actes, de mes paroles, de mon devenir”, alors notre passé, notre présent et notre futur deviendront Son problème. Aussi longtemps que nous chercherons à être responsables de notre propre vie, nous nous sentirons malheureux. Nous serons incapables d’employer correctement ne serait-ce que deux minutes sur les vingt-quatre heures qui sont à notre disposition.
Il est bon de savoir
Que Dieu m’aime.
Il est meilleur de savoir
Que Dieu a besoin de moi.
Il est encore meilleur de savoir
Que Dieu fait tout pour moi,
De manière inconditionnelle.
26 juin
Le monde est jonché de difficultés. Dans un sens, il est plein d’épines. Mais si vous mettez des chaussures, vous pouvez marcher sur les épines. De quoi ces chaussures sont-elles faites ? Elles sont faites de la Grâce de Dieu.
Nous ne devrions pas nous inquiéter de notre destin. En vertu de son abandon de soi, une personne spirituelle devient inséparablement une avec la Volonté cosmique de Dieu. Pour l’heure, nous ne nous abandonnons pas à la Volonté de Dieu, et c’est pourquoi nous souffrons. Il nous semble que si nous ne faisons pas quelque chose par nous-mêmes, qui alors le fera ? Mais cela n’est pas vrai.Il est quelqu’un qui fera tout pour nous ; c’est notre Pilote Intérieur. Qu’est-il attendu de nous ? Seulement une soumission consciente à Sa Volonté.Il agira en nous et à travers nous seulement lorsque nous serons devenus Ses instruments conscients. Lorsque nous pourrons ressentir que nous sommes Ses instruments et qu’Il est l’Acteur, nous n’aurons aucun souci et aucune crainte concernant notre destin. Car nous saurons, nous sentirons qu’il repose entre les Mains tout-aimantes de Dieu, qui fera tout en nous, à travers nous et pour nous.
Ne dites pas
Que vous seul pouvez le faire.
Dites que Dieu le fait en vous et à travers vous.
Alors, voyez, tout est accompli !
27 juin
Le but de la vie est de devenir conscient de la Réalité suprême. Le but de la vie est d’être l’expression consciente de l’Etre éternel.
L’unité est la seule relation qui puisse durer à jamais, car tous les êtres humains partagent, consciemment ou non, une unique Réalité divine et suprême. Pour ceux qui n’en sont pas conscients, l’insatisfaction est une déplorable réalité. Car la conscience du corps les sépare, de même que l’individualité mentale. Mais ceux qui sont conscients de ce partage ne connaissent que l’unité psychique. Si nous partageons consciemment la Réalité, l’unité psychique nous éveille, nous illumine, nous comble et nous immortalise.
Si vous n’achetez pas
Les produits de division de votre mental,
Dieu vous octroiera le Festin
D’Illumination et de Satisfaction
De Son Cœur.
28 juin
Lorsqu’un chercheur sincère prie et médite, il rayonne la beauté. Cette beauté vient tout droit de son existence intérieure, son âme.
Lorsque nous prions, nous offrons la beauté de l’intensité de notre cœur au Suprême. Lorsque nous méditons, nous offrons la beauté de notre silence intérieur au Suprême. Lorsque nous aimons le monde extérieur, sachant que celui-ci est la manifestation et l’expression du Suprême, nous offrons la beauté de notre unité universelle au Suprême.
L’autel de soumission de votre cœur
Est la beauté sans pareille
Qui s’élève
Jusqu’à toucher le cœur du Ciel.
29 juin
Comme notre existence même dépend de Dieu seul, nous devons être indépendants du jugement des autres, de leurs opinions, de leurs exigences.
Afin de vous détacher émotionnellement des personnes et des situations irritantes, commencez par vous identifier avec le niveau de la personne qui génère cette irritation. Supposons que vous êtes au bureau et que quelqu’un vous cause des problèmes superflus. Si vous vous mettez en colère contre lui, cela ne résoudra guère le problème. Au contraire, vous serez torturé intérieurement par votre colère, et extérieurement par cette personne. Si vous vous laissez gagner par la colère, vous perdrez votre force intérieure. Mais si vous descendez jusqu’au niveau de la personne et vous identifiez à elle, vous constaterez qu’elle est elle-même très malheureuse et que par conséquent elle souhaite, consciemment ou non, rendre les autres également malheureux.
Est-il un seul être humain
Qui ne soit l’incarnation
De réalités qui s’opposent ?
30 juin
Nul bonheur ne peut être aperçu, nul bonheur ne peut être ressenti, sans le sourire de paix du cœur.
Une autre manière d’éviter de se laisser prendre dans des situations irritantes consiste à invoquer la paix. Pour une personne spirituelle, un chercheur sincère, il est toujours recommandé de faire descendre la paix d’en-haut. Tandis que vous invoquerez la paix, vous éprouverez une paix immense en vous et autour de vous. Le pouvoir de la paix intérieure est infiniment plus grand, plus tangible et plus concret que toute autre situation générée par quiconque ici-bas. Votre paix intérieure peut aisément dévorer l’irritation causée par une tierce personne.
Comment acquérir la paix ?
Non pas en parlant de la paix,
Mais en cheminant
Sur la route de la paix.
JUILLET
La paix de l’esprit
Ne s’acquiert pas d’un jour à l’autre.
Pour l’obtenir, il faut investir
De nombreuses années de silence
Dans la spiritualité.
1er juillet
Votre cœur aimant est pour vous une richesse inépuisable dans le monde intérieur.
C’est avec son cœur et son âme que le chercheur spirituel contemple le monde au-dedans de lui et le monde qui l’entoure. Il n’utilise pas à cet effet ses yeux extérieurs. Il a maintes fois pu constater que leur vision est limitée, précisément parce qu’elle est guidée par les mouvements subtils ou inconscients du mental obscur et dénué de lumière. Il est carrément impossible aux yeux physiques de s’identifier à la quintessence de la beauté. Mais lorsqu’on utilise le cœur, on fait aussitôt partie intégrante de la substance et de l’essence de ce que l’on voit.
Le mental dénué d’aspiration considère
Que la méditation est une perte de temps.
Le cœur aspirant ressent, et sait,
Que la méditation est
L’épanouissement secret et sacré
De toute vie qui s’élance vers le Ciel.
2 juillet
Chaque fois qu’advient notre anniversaire, la mort physique s’en vient frapper à la porte de notre corps. Mais l’âme immortelle qui se trouve à l’intérieur de la chambre de notre corps s’écrie : “Tu frappes à la mauvaise porte. Va-t-en, va-t-en !”
Je suis un insensé si je vis consciemment au niveau physique. Je suis encore plus insensé si je passe mon temps à admirer et à adorer mon corps physique. Je suis le pire des insensés si je ne vis que pour satisfaire les besoins de mon existence physique. J’ai une certaine sagesse si je sais qu’il est une chose qui se nomme âme. Ma sagesse est plus grande si je m’efforce de voir mon âme et de la nourrir. Je suis au summum de la sagesse si je vis en mon âme et pour mon âme, constamment, avec ferveur, sans réserve et de manière inconditionnelle.
Corps, ô mon corps,
Pense à l’âme.
Car c’est avec son aide que tu deviendras
Le calme, la paix, la lumière et la béatitude
De l’Eternité.
3 juillet
Puisse le souffle de la spiritualité devenir l’unique force de ma vie.
Lorsque l’ego opère, il nous fait croire que nous sommes indispensables. Nous sommes convaincus de tout savoir mieux que les autres et croyons être responsables de tout. Nous nous imaginons que tout le monde a besoin de nous. Or le Soi transcendantal comprend en lui-même le cosmos entier, et il offre la libération ou la liberté à chaque âme individuelle. Le grand “Je” s’élargit constamment. Lorsque notre expansion est consciente, nous buvons à la coupe de l’extase. Nous sommes comme l’oiseau déployant ses ailes. Lorsque nous tentons de posséder quelque chose, nous tentons d’y parvenir par n’importe quel stratagème. Mais l’expansion spontanée de la conscience est comparable au geste d’une mère enlaçant ses enfants. Il n’y a point là de sentiment possessif. Nous ressentons simplement qu’en vertu de notre aspiration, notre propre réalité intérieure prend une nouvelle dimension.
Tournez votre regard vers le haut !
Regardez !
Son Imploration est en vous.
Son Sourire est pour vous.
4 juillet
Votre cœur doit devenir un océan d’amour. Votre esprit doit devenir une rivière de détachement.
On se méprend fréquemment au sujet du détachement. On croit que celui qui est détaché est indifférent. On s’imagine que si l’on veut être détaché d’une personne, il faut manifester à son égard une totale indifférence, allant jusqu’à la négliger complètement. Mais cela n’est pas vrai. Celui qui est indifférent ne fait rien pour l’autre, ne se soucie guère de ses joies ou de ses peines, de ses réussites ou de ses échecs. Mais celui qui est vraiment parvenu au détachement sert autrui avec dévouement, de façon désintéressée, et dépose le résultat de ses actions aux Pieds du Seigneur Suprême, le Pilote intérieur.
Dans mon attachement,
Je suis instruit par l’homme
Et ses ténèbres d’ignorance.
Dans mon détachement,
Je suis instruit par Dieu
Et Son Soleil de Compassion.
5 juillet
Connaissez-vous le secret de ma réussite spirituelle ? Je me suis libéré du passé. Je vis dans la nouveauté constante, incessante de la vie.
Comment croît-on en l’image de Dieu ? Il faut être chaque jour prêt à changer, ne pas demeurer prisonnier du passé. Une fois le jour d’aujourd’hui terminé, il appartient au passé. Il ne peut nous aider en rien à nous transformer en le Suprême le plus haut. Quelle que fût la douceur du passé, fût-il comblant et plein d’amour, il ne peut rien nous donner aujourd’hui que nous n’ayons déjà. Nous sommes en train d’avancer vers notre but ; aussi notre passé, pour satisfaisant qu’il ait été, doit-il nous apparaître comme une prison. La graine devient plante, puis se développe en un arbre immense. Si la conscience de la plante reste dans la graine, la manifestation n’ira pas plus avant. Certes, nous devons être reconnaissants envers la graine qui nous a permis de devenir plante. Mais nous n’avons pas à accorder davantage d’attention au stade de la graine. Une fois devenus plante, que notre but soit de devenir arbre. Il faut toujours regarder vers l’avant, en direction du but. Ce n’est que lorsque nous serons devenus l’arbre le plus haut que notre pleine satisfaction verra le jour.
Laissez dormir hier
Et ne laissez pas la frustration
Dominer votre mental.
Le soleil de satisfaction de demain sera vôtre.
Commencez simplement à voir monter
La marée de votre cœur d’abandon.
6 juillet
Je ne gagne rien à regarder le passé. Je tire un certain bénéfice à connaître l’avenir. J’ai tout à gagner à vivre dans le présent.
Il nous faut demeurer constamment dans le présent. Ce présent est toujours disposé à faire naître en notre cœur l’avenir doré. Ce qui est accompli aujourd’hui a beau être très satisfaisant, nous devons ressentir que ce n’est rien en regard de ce qui sera réalisé demain. Chaque fois que nous connaissons une satisfaction, nous devons sentir qu’elle n’est rien à côté de celle qui va venir. Chaque seconde est porteuse d’une vie nouvelle, d’une croissance nouvelle, d’une opportunité nouvelle. Si nous sommes prêts à changer notre vie à tout moment, chaque jour, nous ne pourrons que croître.
Ne chantez pas des chants fervents
Avec votre esprit d’hier.
Chantez des chants féconds
Avec votre cœur d’aujourd’hui.
7 juillet
L’homme possède deux armes : l’espoir et le désespoir. Avec l’espoir, il cherche à tuer la stagnation de l’incapacité. Avec le désespoir, il est capable de tuer l’avènement d’un futur en or.
Nous ne trouverons la paix que lorsque nous aurons totalement cessé de donner tort à autrui. Nous devons considérer le monde entier comme nôtre. Lorsque nous remarquons les erreurs des autres nous entrons nous-mêmes dans leurs imperfections, ce qui ne nous aide en rien. Curieusement, plus nous allons en profondeur, plus il nous devient clair que les imperfections d’autrui ne sont que nos propres imperfections, simplement dans des corps et des esprits différents. Tandis que si nous pensons à Dieu, Sa Compassion et Sa Divinité viennent agrandir notre vision intérieure de la Vérité. Nous devons parvenir, dans la plénitude de notre réalisation spirituelle, à considérer l’humanité comme une même famille.
Offrez votre bonne volonté aux autres,
Ne serait-ce qu’une seconde.
Vos pensées positives
Sont une contribution significative
Au Suprême en l’humanité.
8 juillet
Les défaites, les douleurs et les humiliations passées ne peuvent en aucun cas égaler les bonheurs de votre actuelle couronne de victoire.
Ne laissons pas notre passé tourmenter et détruire la paix de notre cœur. Nos actions positives et divines d’aujourd’hui peuvent aisément contrecarrer nos actions négatives et non-divines d’autrefois. Si le passé a le pouvoir de nous faire pleurer, la méditation a sans nul doute le pouvoir de nous donner de la joie, de nous octroyer la sagesse divine.
Dès l’instant où il tourna le dos
Au passé,
L’aube dorée
De la beauté silencieuse de demain
L’invita à voyager
Sur le char du Dieu-Soleil transcendantal.
9 juillet
J’ai récolté une pleine moisson de paix le jour où j’ai pris conscience du fait que ni la grande faim de la terre ni le succulent festin des Cieux ne désiraient ma présence malgré toute ma bonne volonté.
La paix vient à nous, et nous la perdons parce qu’il nous semble que nous n’avons pas de responsabilité vis-à-vis de l’humanité, ou que nous ne faisons pas partie intégrante de celle-ci. Mais nous devrions sentir que Dieu et l’humanité forment un grand arbre ; Dieu est l’arbre, et les branches représentent Sa manifestation. Nous sommes des branches, et il y en a beaucoup d’autres. Toutes font partie de l’arbre. Elles sont unies les unes aux autres et à l’arbre dans son entier. Si nous parvenons à ressentir que ce même type de relation nous relie à Dieu et à l’humanité, nous ne pourrons qu’obtenir une paix permanente.
Il existe deux remèdes capables de vous procurer
La paix de l’esprit.
Vous dire : “Je suis toute chose”,
Et vous dire : “Ce monde ne m’appartient pas.”
Ayez recours à l’un des deux.
10 juillet
Le caractère est tout simplement ce que l’on est intérieurement et ce que l’on fait extérieurement.
Lorsque vous avez à vous défendre ou à vous protéger, tâchez d’employer une arme supérieure. Si l’on vous dit quelque chose et que vous réagissez sur le même plan, cela sera sans fin. Et si vous vous contentez d’avaler votre colère, l’autre continuera à avoir avantage sur vous. Mais quand les gens constateront et ressentiront qu’il y a en vous une paix intérieure immense, il verront en vous quelque chose d’invincible. Non content de les intriguer, le changement qu’ils remarqueront en vous leur apparaîtra comme une menace et les terrifiera. Ils comprendront alors que leurs armes sont vaines.
Si votre aspiration est authentique,
Elle vous évitera à chaque instant
De vous plaindre du monde.
11 juillet
La paix est l’arme la plus puissante qui soit pour triompher de l’injustice.
Lorsque vous priez et méditez, votre être entier se trouve inondé de paix. Quoi que fassent les autres, ils vous apparaissent comme vos propres enfants jouant devant vous. “Ce ne sont que des enfants, ressentez-vous alors. Que puis-je attendre d’eux ?” Or dans l’état actuel des choses, voyant en eux des adultes, leurs actes vous affectent et vous mettent en colère. Mais si vous priez et méditez régulièrement, vous ne tarderez pas à ressentir que face aux situations regrettables que peuvent provoquer les autres, votre paix est infiniment plus forte, et vous apporte une plénitude et une énergie bien plus grande.
Ce monde qui est le nôtre
Est empli de flèches de critique acérées.
Ces flèches ne peuvent rien contre
Le mental que la paix illumine
Et le cœur qui est ivre de Dieu.
12 juillet
Qu’obtient-on de la vie intérieure ? La simplicité, la sincérité, l’intégrité, la pureté, l’humilité et la divinité. Celui qui possède toutes ces qualités divines connaîtra sans nul doute dans sa vie la joie, la liberté et la plénitude. Et celui qui ne les a point sera contraint à une vie de larmes, de tourments, d’asservissement et de frustration.
Grâce à la vie intérieure, on acquiert une conscience en expansion, en mouvement, stimulante, qui permet d’illuminer et de parfaire pensées et sentiments et aide à atteindre ses objectifs. On peut également devenir un participant actif et efficace à l’expérience cosmique de Dieu. Vivre une vie intérieure, c’est prendre pleinement conscience de l’existence de Dieu ; et, par là, aimer d’un cœur sans limites le souffle de l’humanité. L’harmonie divine ne peut s’établir dans la nature intérieure et extérieure de l’homme que lorsqu’il accepte la vie intérieure comme une source d’inspiration constante pour guider et façonner sa vie extérieure.
Le champ de bataille de la vie
Se trouvera empli de paix
Lorsque la rumeur du mental
Cédera la place
Au silence du cœur.
13 juillet
L’amour de soi et la haine de soi sont deux maladies qui ne peuvent être guéries que par un seul remède : l’amour de Dieu.
Nous voulons satisfaire le monde, mais comment le pouvons-nous si nous ne sommes pas satisfaits de notre propre vie ? C’est pure absurdité que de vouloir plaire aux autres si l’on n’est pas content de sa propre existence intérieure et extérieure. Dieu a fait de nous de beaux parleurs et nous nous employons par cette capacité à satisfaire les autres, mais en notre cœur est un désert aride. Si nous n’avons pas d’aspiration, comment offrirons-nous au monde de la paix, de la joie et de l’amour ? Comment peut-on espérer offrir quoi que ce soit de divin alors que l’on ne pratique pas ce que l’on prêche ? La spiritualité nous apporte cette opportunité de mettre en pratique ce que nous prêchons. Si nous ne suivons pas la voie de la spiritualité, ce ne seront que des paroles. Le jeu restera à sens unique. Nos convictions ne porteront leurs fruits que lorsqu’elles seront mises en pratique.
Si vous souhaitez élever l’atmosphère terrestre,
Commencez dès aujourd’hui
Avec le cœur qui donne
Et la vie qui s’abandonne.
14 juillet
Beaucoup de questions se posent dans la vie, mais la seule réponse est l’abandon de soi à la Volonté de Dieu.
Comment nous acquitter de toutes nos responsabilités ? Nous avons tenté de le faire par des moyens humains, qui tous ont échoué. Nous avons beau penser au monde avec plein de pensées et d’idées positives, le monde n’en reste pas moins identique à ce qu’il était hier. Nous avons beau aimer le monde, il demeure empli de cruauté et de haine. Nous nous efforçons de donner satisfaction au monde, mais c’est lui qui refuse. Comme s’il avait fait vœu de ne pas se laisser satisfaire. Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? Parce que nous n’avons pas commencé par satisfaire notre Pilote Intérieur, Lui qu’il nous faut satisfaire en premier. Si nous n’aspirons pas à le faire, comment pourrons-nous offrir au monde paix, joie et amour ? Tant que nous n’aurons pas apporté satisfaction au Pilote Intérieur, le monde demeurera un champ de bataille où s’affronteront les soldats non-divins de la peur, du doute, de l’anxiété, de l’inquiétude, de l’imperfection, de la limitation et de l’asservissement. Et, consciemment ou non, nous entrerons dans leur jeu. Jamais la peur, le doute, l’anxiété et l’inquiétude ne nous offriront la paix mondiale.
Regardez au-dedans de vous.
Vous attendez-vous à ce que Dieu
Vienne vous satisfaire selon votre désir ?
Si c’est cela que vous voulez,
Vous courez, votre vie et vous, à un échec complet.
15 juillet
Tout comme à une fleur est accordée la grâce du parfum et de la beauté, à chaque être humain sont données en partage la pureté et la divinité intérieures.
Au plus profond de nous, la divinité implore de venir à la surface. Là, les soldats divins sont notre simplicité, notre sincérité, notre pureté, notre humilité et notre sentiment d’unité. Ces soldats sont plus qu’ardemment disposés à se battre contre la peur, le doute, l’anxiété et l’inquiétude. Malheureusement, c’est nous qui ne nous identifions pas à eux. Consciemment ou inconsciemment, nous nous identifions aux soldats non-divins, et c’est pourquoi la paix mondiale est toujours un rêve inaccessible. La paix mondiale pourra être atteinte, révélée, offerte et manifestée sur la terre lorsque le divin pouvoir de l’amour aura remplacé l’amour non-divin du pouvoir.
Faites-vous de nouveaux amis intérieurs :
La pureté, l’humilité et la divinité
Attendent votre invitation.
16 juillet
Le vrai bonheur réside dans votre don de soi au Suprême qui est en vous. Là, et nulle part ailleurs.
Pour quelle raison travaillons-nous ? Pour subvenir à nos besoins et à ceux de nos êtres chers. On peut aussi travailler afin de garder son corps en parfaite condition. Le véritable aspirant considère le travail comme une réelle bénédiction. Pour lui, le travail n’est autre qu’un service dédié. Il a découvert cette vérité : par l’offrande des résultats de ce qu’il dit, fait et pense, il pourra réaliser Dieu. Il travaille pour Dieu. Il vit pour Dieu. Et pour Dieu, il réalise la Divinité.
Ne cherchez pas
A recevoir les louanges de Dieu.
Ne cherchez
Qu’à servir Dieu.
17 juillet
Faisons preuve de sagesse. Nous pouvons employer chaque instant dans un but divin. Nous pouvons mettre à profit chaque instant pour accomplir notre devoir fervent.
Le devoir apparaît pénible, laborieux et monotone pour la simple raison qu’on l’accomplit avec son ego, son orgueil et sa vanité. Mais le devoir est plaisant, encourageant et inspirant lorsqu’on l’accomplit pour l’amour de Dieu. Il convient donc de modifier son attitude envers le devoir. Quand on travaille pour l’amour de Dieu, il n’y a plus de devoir. Tout est joie, tout est beauté. Chaque action doit être accomplie et déposée aux Pieds de Dieu. Le devoir pour l’amour de Dieu est le devoir suprême.
Aimez beaucoup votre famille.
Tel est votre grand devoir.
Aimez l’humanité davantage.
Tel est votre plus grand devoir.
Aimez Dieu plus que tout.
Tel est votre devoir le plus grand,
Votre devoir suprême.
18 juillet
Travaillez avec ferveur. Vous verrez, vous ne pourrez plus déceler la moindre différence entre le Ciel et la terre.
L’homme qui est spirituel a trouvé sa tâche. Sa tâche, c’est le service désintéressé ; c’est l’action dédiée. Assurément, il n’a guère besoin d’autre bénédiction. Son action est l’acceptation divine de l’existence terrestre. Pour cela, il lui faut un corps parfait, un mental fort, un cœur fervent et une vie suprêmement inspirée, faite de réceptivité intérieure et de capacité extérieure. L’action fait son entrée sur le champ de bataille de la vie ; elle triomphe des misères inavouées de la vie et de ses innombrables limitations. L’action transforme l’imperfection dévorante de la vie en une perfection rayonnante. L’action est une chose infiniment plus profonde et plus élevée que la simple survie de l’existence terrestre. L’action est le secret suprême, qui permet d’entrer dans la Vie Eternelle.
Il n’est point de travail insignifiant.
Voilà pourquoi il est impératif
Que nous fassions toute chose
Avec l’amour de notre cœur
Et le respect de notre vie.
19 juillet
Si votre mental n’a de cesse que la transformation de votre vie, une demeure mondiale de paix sera vôtre.
De l’avis de certains, la vie humaine se résume à un mot de sept lettres cruel, absurde et désespérant : travail. Je me permets de dire qu’ils se trompent. En fait ils aiment bien le travail, mais ce qu’ils détestent, c’est le sentiment de fardeau lié au labeur. Or labeur rime parfaitement avec faveur. Pour qui est-ce une faveur, après tout ? Pour Dieu. Assurément, lui seul est l’enfant chéri de Dieu, son favori, qui travaille pour faire plaisir à Dieu. Et en satisfaisant Dieu, il se réalise et s’accomplit lui-même. C’est alors qu’il annonce au monde que la vie humaine est un mot de quatre lettres divinement signifiant : joie.
Pour l’homme qui n’aspire pas,
Le travail est une punition,
Une torture.
Pour l’homme qui aspire,
Le travail est une bénédiction,
Une joie.
20 juillet
J’aime à converser avec Dieu. Il est un interlocuteur si charmant, et moi je suis un auditeur charmé.
Il ne saurait y avoir de choix plus magnifique ou de récompense plus élevée que d’écouter la voix intérieure. Si nous refusons énergiquement d’écouter la voix intérieure, nos gains illusoires nous mèneront à une perte inévitable. Mais si nous écoutons avec ferveur la voix intérieure, nos véritables gains non seulement nous mettront à l’abri d’une destruction imminente, mais aussi hâteront de façon stupéfiante notre réalisation de la Vérité transcendantale.
Afin de récolter la riche moisson
De mon cœur d’aspiration,
J’écouterai
Les murmures baignés de silence
De mon Pilote Intérieur.
21 juillet
L’aspirant spirituel doit réaliser que la voix intérieure n’est pas un don, mais le résultat d’un effort. Plus il s’efforcera avec ferveur de l’obtenir, plus vite il l’acquerra de manière infaillible.
La voix intérieure est à la fois le guide inlassable de l’homme et son amie véritable. Si l’homme plonge profondément en lui-même, sa voix intérieure lui dira ce qu’il doit faire. S’il va plus profond, elle lui dira comment le faire. Plus profond encore, elle lui en donnera la capacité. Et toujours plus profond, elle le convaincra qu’il fait ce qu’il faut et comme il le faut.
Mon Seigneur Suprême,
Aurais-Tu l’obligeance de prendre
Toutes les décisions importantes dans ma vie ?
Je Te demanderai toujours
Intérieurement et extérieurement
Ce que je dois faire.
Mon Seigneur,
Prends toutes les décisions
Dans ma vie.
22 juillet
Il est un mot très doux, très pur et familier à nos oreilles. C’est le mot “conscience”*. La conscience n’est autre que notre voix intérieure.
La conscience peut exister en deux endroits : au cœur de la vérité et sur les lèvres du mensonge. Lorsque notre conscience vient nous frapper une première fois, nous devons penser qu’elle manifeste son amour inconditionnel à notre égard. Au deuxième rappel à l’ordre, nous devons ressentir qu’elle manifeste sa sollicitude sans réserve. Au troisième, nous devons réaliser qu’elle nous offre sa compassion sans bornes pour nous empêcher de plonger la tête la première dans l’océan de l’ignorance.
Je connais vos deux secrets
Si doux, encourageants et inspirants.
Vous êtes heureux
Car vous avez déraciné l’arbre de votre désir.
Vous êtes parfait
Car vous obéissez sans cesse aux ordres
De votre guide intérieur :
La lumière de votre conscience.
* traduction de l’anglais “conscience” et non “consciousness”.
23 juillet
L’amour est la clé secrète qui ouvre la porte de Dieu.
Si aimer veut dire posséder un être ou une chose, ce n’est pas l’amour véritable, le pur amour. Si aimer veut dire se donner, s’unir à toute chose et à tous les êtres, c’est le véritable amour. Le véritable amour est un sentiment d’unité totale avec l’objet de l’amour comme avec le Possesseur de l’amour ; à savoir, Dieu. Sans amour, il est impossible de s’unir à Dieu. L’amour est le lien intérieur, la connexion profonde entre l’homme et Dieu, entre le fini et l’Infini.
Le chercheur de Dieu
Qui est empli de joie
Est sans aucun doute en mesure
De rencontrer Dieu,
L’Amant joueur.
24 juillet
L’expectative est incompatible avec la douceur, car en elle se trouvent toujours les épines du désir.
L’homme a d’innombrables désirs. Lorsqu’ils ne sont pas satisfaits, il s’en veut, se dit qu’il est un raté, sans espoir et sans soutien. Il cherche à affirmer son existence sur terre par les fruits de ses désirs. Il s’imagine qu’en satisfaisant ses désirs il pourra prouver sa supériorité sur les autres. Hélas, il échoue, comme il a échoué et comme il échouera encore. Mais Dieu vient à lui et lui dit : “Mon enfant, tu n’as pas échoué. Tu n’es pas sans espoir ; tu n’es pas sans soutien. Comment serais-tu sans espoir ? Je grandis en toi à travers Mon Rêve à jamais lumineux et comblant. Comment serais-tu sans soutien ? Je suis en toi sous la forme d’une puissance infinie.”
Lorsque nous ne cherchons pas à dominer,
Nous pouvons être heureux.
Lorsque nous ne nous attendons à rien,
Nous pouvons être parfaits.
25 juillet
Nous devons ressentir que nous incarnons la lumière infinie, la vérité infinie et la béatitude infinie, et qu’à présent nous avons à révéler et à manifester ces qualités divines.
Le But suprême est en nous. Le But nous appelle ardemment, mais nous le cherchons ailleurs, là où il n’existe pas. Nous nous lamentons sur notre propre existence emplie de peurs, de doutes, d’ignorance, d’orgueil, de vanité et d’égoïsme. Mais ce n’est que si nous crions vers Dieu chaque jour, si nous méditons au petit matin pour l’harmonie, la paix, la béatitude, la plénitude et l’accomplissement que nous pourrons voir, ressentir, réaliser notre But et croître en lui. Nous découvrirons alors que notre But transcendantal est en nous, et nous grandirons en son image.
Voici la logique de la foi
Chez le chercheur spirituel :
Sa vie existe précisément parce que
Son Dieu existe.
26 juillet
Qui vous a dit que vous êtes indigne ? Rien n’est plus faux ! Vous êtes déjà dans le Navire de la Vision de Dieu, et Il pilote le Navire avec joie et fierté.
Essayons de nous connaître nous-mêmes. Essayons d’observer ce que nous sommes réellement. Il nous semble souvent que nous sommes des créatures insignifiantes, que nous n’avons nulle part où aller, rien à accomplir et rien à donner. Voilà ce que nous éprouvons dans notre existence quotidienne. Mais ce que nous sommes en vérité est complètement différent de ce que nous croyons être. Nous sommes tous les enfants de Dieu. A tout moment, Dieu déverse en nous le divin et le vrai. Il attend beaucoup de nous, mais rien qui soit au-delà de notre capacité. Il sait ce que nous pouvons consciemment Lui offrir. Nous nous croyons faibles, insignifiants et inutiles. Mais aux Yeux de Dieu nous sommes divins, féconds, infinis.
Quelques efforts fervents
Peuvent faire non seulement un bon chercheur
Mais aussi un parfait instrument de Dieu.
27 juillet
Si vous voulez vous comprendre, ne vous examinez pas. Aimez-vous simplement avec une sincérité, une ferveur et un don de soi accrus.
Je m’aime. Qu’est-ce que j’aime à mon sujet ? Pas mon corps : si j’aime mon corps pour ce qu’il est, je serai frustré demain car il se trouve des milliers d’êtres humains qui sont plus beaux que moi, ce qui ne peut que me rendre malheureux. Quant à mon mental, si je l’aime pour ce qu’il est, je rencontrerai demain des millions de prodigieux génies intellectuels à côté desquels mes propres capacités mentales seront réduites à néant. Pour ce qui est de mon énergie vitale, si je l’aime pour ce qu’elle est, je ne tarderai pas à découvrir une pléiade de gens tout simplement débordants d’une énergie phénoménale. Il en va ainsi pour tout les aspects de moi-même que j’aime pour ce qu’ils sont : ma frustration est inévitable. Je trahirai mon objectif divin. Mais si je m’aime seulement pour la raison que Dieu S’exprime à travers ce corps, ce vital, ce mental et ce cœur, je découvrirai que je suis unique et sans pareil dans toute l’histoire de l’univers, car nul autre être ne sera créé par Dieu avec les mêmes capacités, le même entendement ou la même expérience.
Un cœur d’amour
Doit toujours être employé
Aune fin sacrée.
28 juillet
Si vous savez vous aimer vous-même d’une manière divine, vous pourrez vous préserver d’être aimé par les autres d’une manière non-divine.
Chaque individu peut s’aimer lui-même pour la simple raison qu’il est un canal direct pour le Divin. Dieu cherche à S’exprimer en chacun d’une manière unique. Lorsque nous nous unissons consciemment et pleinement à Dieu, non seulement Il est ainsi accompli, mais nous le sommes aussi. Lorsque je dis que je m’aime véritablement et sincèrement parce que j’aime la Vérité, je veux dire que je ressens consciemment que la Vérité respire constamment en moi, avec moi et pour moi.
Ne diminuez pas votre cri d’aspiration.
C’est ce que les autres meurent d’envie de faire.
Aimez-vous de manière plus divine.
C’est ce que vous seul pouvez faire
Et devez faire.
29 juillet
Rien n’est aussi beau en l’homme que la sincérité de son cœur.
La sincérité peut être développée. Elle peut être développée comme un muscle. Certains êtres sont sincères de nature, tout comme d’autres sont hypocrites. Bénis sont ceux qui sont sincères dès l’orée de leur vie. Mais ceux qui manquent de sincérité ne doivent pas s’en vouloir pour autant. Car s’ils le désirent, ils peuvent être sincères. Dès l’instant où ils le désireront vraiment, Dieu, en Son infinie Compassion, les y aidera. Avec Sa Joie, Sa Fierté et Sa Sollicitude les plus profondes, Il leur viendra en aide.
Lorsque je suis la sincérité incarnée,
J’essaie de préserver ma vie de moi-même.
Lorsque je suis l’hypocrisie incarnée,
J’ose orgueilleusement sauver
Le monde entier.
30 juillet
Votre pouvoir de contrôle de soi est l’arbre de la liberté éternelle.
Dans la vie spirituelle, le contrôle de soi est essentiel, significatif et fructueux. Sans contrôle de soi, pas de réalisation. Parmi les centaines de milliers de mots que l’on trouve dans le dictionnaire, le contrôle de soi est le plus difficile à mettre en pratique. Comment acquérir le contrôle de soi ? En s’abandonnant à la Source. La Source est Lumière. La Source est Dieu.
Si vous êtes réellement grand et bon,
Vous devez chaque jour
Rendre un hommage appuyé
A votre vie de consécration,
Car c’est elle qui vous a doté du pouvoir
Du contrôle de soi.
Et – pour vos plus grandes joie et satisfaction –
Nul autre que vous-même
N’a d’autorité sur vous.
31 juillet
Une vie de contrôle de soi est la garantie du salut.
Nous vivons hélas à une époque où le contrôle de soi n’est guère apprécié. Il est même devenu un sujet de moquerie. Un homme essaie de toutes ses forces de parvenir à la maîtrise de soi ; mais voilà que ses amis, ses voisins, ses relations et sa famille se moquent tous de lui. Ils ne trouvent pas que ses efforts sincères de maîtriser sa vie soient réels. Ils sont convaincus que leur façon de mener leur vie est plus valable. Pour eux, l’homme qui s’efforce de contrôler sa vie est un fou. Mais qui est le fou ? Celui qui cherche à se contrôler, ou celui qui ne cesse d’être la proie de la peur, du doute, de l’inquiétude et de l’anxiété ? Faut-il le préciser, celui qui cherche à se contrôler est non seulement le plus sage des hommes, mais aussi le plus grand héros divin.
Si vous luttez pour vous contrôler,
Dieu, en souriant, vous aidera
A vous inscrire
A Son école de transformation de la vie.
Août
Cultivez chaque jour au plus profond de votre cœur
Une volonté inébranlable,
De sorte que vous puissiez surmonter sans difficulté
Tous vos problèmes dans le monde intérieur.
1er août
Il est incontestablement louable de s’efforcer de faire quelque chose. Mais il est préférable de savoir si l’on agit selon la Volonté de Dieu.
Notre ego humain désire accomplir quelque action grandiose, magnifique. Mais peut-être n’est-ce pas cela que Dieu attend de nous. Il est toujours plaisant d’être capable de grandes choses, mais il se peut que Dieu ne nous ait pas choisis pour cette action-là. Peut-être nous a-t-Il désignés pour accomplir quelque chose d’insignifiant sur le plan extérieur. Le plus grand dévot aux yeux de Dieu est celui qui s’acquitte avec ferveur et dévouement de la tâche dont Dieu l’a chargé, aussi insignifiante paraisse-t-elle. De même que chaque personne est un enfant choisi de Dieu, chacun est voué à jouer un rôle significatif dans le Jeu divin de Dieu. Mais il doit savoir ce que Dieu attend de lui. Celui qui prend conscience des projets de Dieu à son égard se conforme à la décision divine. Ce n’est que lorsque Dieu voit que quelqu’un joue le rôle qu’Il lui a réservé que Sa divine fierté est totale. Notre ego a beau vouloir accomplir de grandes choses, nous ne serons jamais grands aux yeux de Dieu tant que nous ne ferons pas ce qu’Il attend de nous.
Abandonnez-vous à la Volonté de Dieu
Et devenez inconditionnellement épris de Dieu.
Faites-le, vous le pouvez !
Voyez, c’est déjà fait !
2 août
Un abandon de soi inconditionnel marque la naissance immortelle d’un authentique amoureux de Dieu.
Tantôt notre ego nous fait ressentir que nous ne sommes rien, tantôt il nous fait croire que nous sommes tout. Prenons garde à ces deux sentiments extrêmes, le sentiment d’importance et celui d’iniquité. Ce que nous devons nous dire, c’est que si Dieu veut que nous ne soyons rien, nous serons volontiers disposés à n’être rien, et si Dieu veut que nous soyons tout, nous éprouverons autant de bonheur à être tout. Nous devons nous abandonner inconditionnellement et joyeusement à la Volonté de Dieu.
Vous ignorez peut-être la meilleure façon
De satisfaire Dieu,
Mais si vous priez quotidiennement
D’être en mesure de Le satisfaire selon Sa manière,
Votre prière, immanquablement,
Portera fruit un jour.
3 août
L’ego humain ne cesse de nous importuner. Mais si nous sommes animés de l’ego divin, qui nous fait ressentir que nous sommes le fils ou la fille de Dieu, nous ne serons pas enclins à établir une séparation entre notre existence et le reste de la création de Dieu.
Dieu est omniscient, omnipotent, omniprésent. S’Il est tout, s’Il est partout et si je suis Son enfant, comment serais-je limité à un lieu particulier ? Cette forme d’ego divin, cette fierté divine, est absolument nécessaire. “Je ne peux pas me laisser aller aux plaisirs de l’ignorance. Je suis l’enfant de Dieu. Le réaliser, Le découvrir en moi-même et en tout être est mon droit de naissance. Il est mon Père. S’Il est si divin, que puis-je avoir à me reprocher ? Je viens de Lui, l’Absolu, le Suprême. Par conséquent, je dois être divin, moi aussi.” Il est bon que ce type de fierté divine se manifeste. L’ego ordinaire qui constamment nous enchaîne doit être transformé. A nous de choisir seulement l’ego divin, la fierté divine, qui revendique l’univers comme sien.
J’étais imaginatif,
Je suis devenu intuitif,
Je serai réceptif.
Puis je revendiquerai Dieu
Exactement de la même manière
Que Dieu m’a toujours revendiqué.
4 août
Soyez constamment sur le qui-vive. En effet, votre existence égocentrique risque fort de continuer à se développer même sans être nourrie.
La manière la plus facile de vaincre l’ego consiste à offrir de la gratitude à Dieu durant cinq minutes par jour. Si vous êtes incapable d’offrir cinq minutes de gratitude, offrez-en une minute. Offrez votre gratitude à Dieu. Vous sentirez alors qu’en vous grandit une fleur très belle, au parfum délicat ; c’est la fleur de l’humilité. Quand vous Lui offrez votre gratitude, Dieu vous donne en retour cette chose merveilleuse qu’est l’humilité. Et lorsque vous découvrirez en vous la fleur de l’humilité, vous aurez le sentiment que votre conscience s’est déjà étendue à l’univers tout entier.
Le véritable serviteur de Dieu sait
Que la gratitude de son cœur
Voyage infiniment plus vite
Que tout ce que compte la création de Dieu.
5 août
La vie humaine est en soi un puissant désir de se laisser mener par le rusé mental.
Nous devons constamment prier Dieu afin qu’Il émerge en nous. Qu’Il nous guide et nous façonne selon Sa manière, à Son image. Nous ne sommes pas celui qui agit. Nous devons ressentir que nous sommes l’instrument sur lequel Il joue. Alors nous pourrons être heureux en permanence. Si nous avons le sentiment que nous sommes l’instrument de Dieu et que nous sommes perdus si Dieu n’agit pas en nous et à travers nous, Il viendra tout naturellement accomplir le nécessaire en nous. Le nécessaire pour qui ? Pour nous, précisément. Encore faut-il que nous le Lui permettions consciemment, avec ferveur, avec dévotion et sans conditions. “Prends soin de moi, dirons-nous à Dieu. Je viens de Toi, et je Te prie de T’occuper de moi à présent.”
La décision vous revient.
Soit vous assumez la pleine responsabilité
De votre vie,
Soit vous laissez Dieu Se manifester
En vous et à travers vous
Selon Sa manière.
6 août
N’oubliez pas de vous enquérir, chaque jour sans faute, auprès de votre mental et de votre cœur, de la manière dont vous pouvez satisfaire Dieu selon Son vouloir.
Si vous satisfaites Dieu selon Son vouloir, votre rôle est joué. Si vous accomplissez quelque chose pour Dieu selon Sa manière, votre cœur s’élargit à un tel point que vous arrivez à voir tous vos amis, et même vos soi-disant ennemis, à l’intérieur de votre propre cœur. Mais si vous pensez satisfaire Dieu à votre propre façon, la satisfaction divine demeurera absente de votre cœur. Vous aurez beau vous convaincre fallacieusement que vous avez fait plaisir à Dieu, vous n’aurez fait en réalité que flatter votre ego. Et cela ne vous permettra aucunement d’apporter une satisfaction à quiconque sur cette terre. Tandis que si vous satisfaites Dieu de manière divine, cela fera plaisir même à votre pire ennemi.
Si vous pouvez répéter du matin au soir
“Mon Seigneur Suprême,
Je souhaite Te satisfaire selon Ta manière”,
Vous serez incapable de désobéir
A Dieu,
Même inconsciemment.
7 août
On peut surmonter son ego et parvenir à une totale humilité si l’on est habité par le sentiment que l’on n’est pas indispensable, mais que Dieu seul est indispensable.
Dieu Se présente constamment à chacun de nous sous la forme d’une opportunité en or. A nous de ressentir que cette opportunité est la seule chose dont nous ayons besoin. Celui qui s’imagine que Dieu a besoin de lui pour remplir une tâche qu’il est le seul à pouvoir assumer se fourvoie complètement. Il faut comprendre que l’aspiration spirituelle est en soi la plus grande bénédiction que l’on puisse recevoir de Dieu. Il y a des millions de gens sur la terre qui ne manifestent aucun intérêt pour la vie spirituelle, qui sont encore dans un profond sommeil spirituel. Comment se fait-il qu’un individu ait pris conscience de la vie spirituelle tandis que les autres dormaient encore ? C’est pourquoi, dès l’instant où l’on devient conscient spirituellement, il faut ressentir que l’on a reçu de Dieu la plus grande grâce qui soit.
Dieu prouvera au monde
Votre importance
Le jour où vous parviendrez
A ressentir sincèrement
Que vous n’êtes pas indispensable,
Ni en ce monde, ni en tout autre.
8 août
Une vie de don de soi est un message béni qui demeure perpétuellement sur la terre.
Si nous recevons ne serait-ce qu’un iota de paix intérieure et de béatitude, il nous apparaîtra que la vie sur terre est pleinement satisfaisante. Tout ce que nous pouvons avoir d’autre, ou être d’autre, est absolument insignifiant aux yeux de Dieu. Une brillante intelligence, des richesses matérielles ou une force physique ne prennent tout leur sens que si elles sont placées au service du Divin. La lumière divine leur confère une vie nouvelle. Sans la richesse spirituelle, l’abondance extérieure est vaine. Aussi soyons très humbles dans notre vie spirituelle et donnons toute leur importance aux trésors que sont la pureté, l’amour, la dévotion et la soumission. Ce n’est que lorsque nous posséderons ces qualités que notre richesse et notre puissance extérieures pourront être employées d’une manière divine.
Soyez spontané comme un enfant.
Un enfant ne cherche pas à acquérir
Ce qui est contre nature.
Il n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre
Ou quelque chose d’autre.
Sa relation à Dieu est naturelle.
9 août
L’ego humain ne peut jamais, en aucune circonstance, connaître la véritable joie intérieure. Il peut prendre plaisir à faire un grand nombre de choses, à accumuler des richesses et à dominer autrui. Mais la véritable joie intérieure se génère elle-même. Elle ne dépend d’aucune circonstance ou d’aucune action extérieure.
L’ego, qui est le petit “moi”, est perpétuellement en quête de quelque chose d’extérieur à lui-même car il est limité. Sa nature même est d’être insatisfait ou mécontent. Il n’est jamais satisfait de ce qu’il a et de ce qu’il est, car la vérité se trouve toujours ailleurs. La vérité est loin de l’ego, mais celui-ci s’imagine qu’elle est à deux pas, à portée de main. Où que l’ego se trouve, il a l’impression de se tenir sur la berge d’une rivière et de distinguer la vérité de l’autre côté. Il traverse alors la rivière, mais s’aperçoit que la vérité, finalement, est ailleurs. Le petit “moi” est toujours épris de sa propre conception de la vérité. Bien qu’il évolue sur un terrain pavé d’expériences décourageantes, il croit être sur le point d’entrer dans le domaine des expériences encourageantes et gratifiantes.
Voulez-vous posséder le monde ?
Commencez par le commencement.
Priez Dieu
Afin qu’Il vous possède intégralement,
Ainsi que la forêt de désirs de votre mental.
10 août
L’ego se nourrit de l’attention qu’on lui porte. La perfection de notre précaire nature mi-animale mi-humaine se nourrit de l’Océan de Compassion de Dieu.
Celui qui s’imagine qu’il parviendra à épuiser son ego à force d’accéder à ses exigences – comme on épuise ses économies en dépensant son argent – se leurre. Car si, une fois dépensé, l’argent n’est plus, ce n’est pas le cas de l’ego. Là, le processus est sans fin. L’ignorance est la mère de l’ego. De même qu’il n’y a pas de terme à notre ignorance tant que nous n’aspirons pas, il n’y a guère de limites à notre ego. Au contraire : si nous le nourrissons en accédant à ses désirs, il ne fera que se développer de plus en plus. Si nous voulons vraiment avoir une vie de joie intérieure et de plénitude, nous devrons capturer l’ego, ce brigand ; et le plus tôt sera le mieux. Il n’arrête pas de nous dérober nos qualités divines telles que notre joie, notre paix, notre sentiment d’unité avec le reste du monde.
Cachez votre cri égocentrique.
Le Sourire de Satisfaction de Dieu
Ne tardera pas à vous illuminer.
11 août
Etre en unité avec des gens dénués d’aspiration, c’est frayer avec la mort. Etre en unité avec des aspirants spirituels, c’est danser avec Dieu.
Si vous êtes en compagnie de quelqu’un qui a un fort ego, cela vous influence consciemment ou inconsciemment. Comment cela ? Par la puissance obscure, arrogante, agressive de cet ego qui tentera de faire de vous son esclave. Et tandis que l’autre essaiera de vous faire succomber à son ego, votre ego surgira du plus profond de vous-même pour lui résister. Et au bout de quelques mois ou de quelques années, c’est vous qui essaierez de faire agir votre propre ego en faisant de quelqu’un d’autre votre esclave. Ainsi, il exercera son ego sur vous et, à votre tour, vous exercerez votre ego sur quelqu’un d’autre, car c’est ce que vous aurez appris. Mais on ne peut jamais être heureux en exerçant son ego. On a beau faire semblant de l’être, on n’est jamais heureux intérieurement. Nul ne peut être heureux en exerçant son ego.
Vous ne pouvez pas être
Ces deux choses à la fois :
L’arbre de l’ego surdimensionné de votre mental
Et
La petite plante de bonheur de votre cœur.
12 août
N’accordez jamais la moindre importance à l’ego qui cherche à rivaliser avec autrui.
Ressentez votre unité avec tous les êtres ; votre conscience connaîtra une expansion immédiate. Si quelqu’un réussit quelque chose, sentez aussitôt que c’est vous qui l’avez fait. Et réciproquement. Ainsi, chaque fois qu’un individu accomplit une action avec succès, les autres doivent ressentir que ce fut grâce à leur inspiration et à leur aspiration conscientes. Une telle attitude d’équipe permet de surmonter son ego.
Lorsque vous ne manifestez pas le moindre intérêt
Pour les rivalités de l’ego,
Vous gagnez tout à la fois
La Couronne de Dieu et Son Trône.
13 août
O doute ! La réalité même de ton existence est déraisonnable. Et, ce qui est pire, tu es demeuré avec mon mental pour une durée que je n’aurais jamais imaginée.
Pourquoi doutons-nous ? Le doute entre en nous parce que nous ne sommes pas sûrs de nos accomplissements ou de ce que nous ferons dans un avenir plus ou moins proche. Douter des autres n’est pas réellement nocif. Mais douter de soi-même est très destructeur. Car dès que l’on doute de soi-même on affaiblit ses possibilités et l’on gâche son potentiel. Faute d’être nourri, l’arbre que l’on peut devenir périt alors qu’il est encore à l’état de plante.
Comment pourriez-vous réussir ?
Ne voyez-vous pas que votre mental
Est perdu dans les échecs d’hier
Et que vous perdez votre cœur
Dans les doutes de demain ?
14 août
Il n’y a qu’une seule règle dans la vie spirituelle : avoir la foi.
La foi est comme un muscle : on peut la développer. Par un exercice régulier, on peut accroître sa capacité intérieure. Il n’est pas un être que Dieu fasse venir au monde sans le doter d’une certaine capacité. Ainsi pouvons-nous nous fortifier intérieurement par une pratique intérieure régulière : en nous concentrant et en méditant avec ferveur et sincérité chaque matin, nous empêcherons le doute d’accomplir en nous son action destructrice. Devenant plus forts dans notre vie intérieure, nous serons alors à même de dire : “Que le doute vienne m’attaquer ; je garderai une foi inébranlable.”
Tant que vous n’aurez pas cessé d’habiter
Dans le quartier du doute,
Dieu n’apparaîtra pas devant vous
Et ne Se présentera pas à vous.
15 août
Le secret de la réussite intérieure est de rester constamment fidèle à son caractère le plus élevé.
Lorsque vous débutez dans la vie spirituelle, il arrive que vous voyiez surgir à la surface de votre être de nombreux aspects non-divins. Ne croyez pas que les faiblesses et les imperfections surviennent en vous simplement parce que vous avez adopté la vie spirituelle. Au contraire, elles étaient présentes auparavant, mais elles demeuraient cachées. Vous devriez être reconnaissant envers votre vie spirituelle de faire venir vos imperfections à la surface. Plus vite cela se produira, plus vite vous pourrez leur faire face et les vaincre. Aussi, lorsque vous êtes attaqué par le doute ou d’autres imperfections, dites-leur : “Vous voici ! Eh bien, je vais vous vaincre une fois pour toutes. Alors, je serai libre.”
Ne soyez pas effrayé
Par vos innombrables imperfections.
Ne pleurez pas amèrement,
Car le héros en vous
Ne tardera pas à venir à la surface.
16 août
Essayez d’explorer les limites de l’aspiration. Dieu vous accordera la puissance de Son Sourire qui s’offre.
Dieu ne sera jamais satisfait tant que chaque individu ne L’aura pas réalisé ; telle est Sa Volonté. Mais il s’agit d’un processus long et ardu. Tel jour un individu atteint la perfection, tel autre jour c’est une autre personne, et le lendemain une autre. Le Jeu cosmique de Dieu devra être joué par tout le monde de façon consciente. Et dans ce Jeu cosmique, chacun doit atteindre la perfection. Tant que chaque être ne sera pas devenu parfait, le Jeu de Dieu ne sera jamais achevé. Mais sa difficulté ne doit pas nous faire croire que nous n’y parviendrons pas.
Si votre progrès dans un domaine particulier
Rencontre un obstacle,
Empruntez un autre chemin.
Tant de routes vous sont ouvertes,
Si seulement vous regardiez à l’intérieur !
Simplement n’abandonnez pas
L’idée de progresser.
17 août
Je n’ai qu’un conseil à vous donner : une fois que vous avez commencé, n’abandonnez jamais !
En devenant des chercheurs conscients, dévoués, inconditionnels, nous accélérons nos progrès spirituels. Alors la réalisation de Dieu cesse d’être un rêve inaccessible. Mais le tout est de commencer. Certaines choses nous paraissent difficiles avant de les entreprendre. Il faut savoir qu’une fois que l’on a consciemment commencé quelque chose, la difficulté ne dure pas nécessairement. Si l’on commence quelque chose aujourd’hui de manière inconsciente, demain l’on ne se rendra peut-être pas compte que l’on a commencé, et après-demain l’on risque de ne plus y penser du tout. Mais si l’on prie Dieu consciemment et avec ferveur, aujourd’hui, puis demain, et ainsi de suite, aucune difficulté ne demeurera.
Votre quête de Dieu
S’accélère.
C’est pourquoi Dieu Lui-même
Célèbre au Ciel votre réussite.
18 août
Chaque jour, il n’y a qu’une chose à apprendre : comment être sincèrement heureux.
Il est toujours préférable d’être sincèrement heureux. Tel est le but. Espérons être heureux, prions de l’être. Si vous êtes sincèrement malheureux, ayez recours à l’antidote : soyez plus spirituel, accroissez votre cri intérieur. Votre tristesse sera alors illuminée. Votre cri intérieur chassera le malheur loin de vous. Mais ne vous accrochez pas au faux bonheur, car, telle de la fausse monnaie, il sera détecté. Et c’est vous-même qui le démasquerez.
Si vous vous consacrez à la dépression,
Vous serez incapable d’étudier
A l’école de transformation terrestre de Dieu.
19 août
Le sens de la vie réside dans la présence constante du courage intérieur.
Si vous souhaitez demeurer heureux face à l’adversité, faites des progrès. Allez-vous abandonner la course sous prétexte que des obstacles se dressent sur votre chemin, s’immiscent entre vous et votre but ? Vous devez les surmonter. Si vous affirmez vouloir atteindre le but, mais que vous refusez de surmonter les difficultés, comment pouvez-vous espérer y parvenir ? Si vous n’en êtes qu’au point de départ, attendez-vous à rencontrer des difficultés. C’est lorsque des épreuves importantes se présentent à vous que vous voyez si vous êtes réellement déterminé à atteindre le but.
Votre inébranlable foi en Dieu
Est capable de braver aisément
D’innombrables épreuves.
20 août
Effacez de votre mémoire consciente et inconsciente les douleurs liées à vos échecs passés.
Qu’est-ce qu’une faute, après tout ? Si nous croyons que c’est une chose qui doit être suivie d’une punition, nous nous trompons totalement. Tout d’abord, considérons qu’une faute est un échec. Que sont les échecs ? Ils sont les piliers du succès. Considérons-les comme des expériences de Dieu en nous. Dieu ne cesse de S’expérimenter Lui-même en nous et à travers nous. En même temps Il court, et nous transporte vers le But ultime de la perfection. Considérons les erreurs comme des semi-vérités. Si elles nous apparaissent abominables et impardonnables, nous ne pourrons jamais les rectifier ou les façonner en vérités. Mais si nous considérons les erreurs comme des vérités imparfaites ou infinitésimales, si nous y voyons un iota de vérité, alors seulement aurons-nous le sentiment qu’elles peuvent être corrigées ou transformées en vérités.
Vous dites à Dieu :
“Père, j’ai échoué”.
Dieu vous dit :
“En es-tu si sûr, Mon fils ?”
Vous dites à Dieu :
“Père, j’ai réussi !”
Dieu vous dit :
“Mon fils, Je n’en suis pas si sûr.”
21 août
Ne tournez pas en dérision les tristes échecs des autres. Qui sait, vous pourriez bien vous trouver un de ces jours dans le même bateau !
L’idée même de considérer une faute comme quelque chose de honteux ou d’inavouable crée une vibration indésirable. Nous devrions toujours nous identifier à la partie la plus vaste de nous-mêmes, celle-là même qui porte en elle le monde entier, toute l’humanité. A ce moment-là notre soi-disant faute n’est plus une faute ; elle nous apparaît comme une simple imperfection. Nous avons joué le jeu de l’imperfection, non pas délibérément mais inconsciemment. Mais au lieu de cela, ce que nous faisons est de nous écarter de notre faute comme s’il s’agissait de quelque chose de si sale, obscène, hideux, que nous ne pouvons même pas le toucher. Cette attitude ne nous permet pas de progresser. Considérons plutôt une faute comme un morceau de glaise qu’il est facile de modeler en une forme différente. Ensuite, si nous possédons suffisamment de sagesse, nous pourrons utiliser cette forme à des fins diverses.
Dieu ne vous demande qu’un seul service :
Tâchez de ne pas vous souvenir
De votre vie d’échecs passée.
22 août
Dieu ne croit pas en une vie d’échecs. Aussi, comment vous et moi pourrions-nous échouer ?
Au lieu de considérer chaque faute comme une malédiction, nous pouvons y voir une bénédiction. Tout d’abord, nous devons éviter de commettre une faute consciemment et délibérément. Mais s’il en survient une, que ce soit dans notre nature intérieure, vitale ou physique, ou encore au niveau de notre mental extérieur, nous devrions être aussitôt prêts à la confesser à nous-mêmes et à Dieu. La confession est pour nous une immédiate émancipation. Sinon, nous deviendrons une montagne de fautes. Dès l’instant où nous avons le courage de confesser notre faute, la très puissante protection de Dieu accourt vers nous. Sa protection nous abrite, devient immédiatement notre refuge.
Ne laissez pas les erreurs passées
Vous dévorer,
Car Dieu attend de votre vie
Une profonde transformation.
23 août
Soyez simple, soyez sincère, soyez pur, soyez humble. Retournez, encore et encore, aux fondements de votre vie spirituelle.
Il arrive que l’on entre dans la vie intérieure par tentation. Tout comme certains entrent dans la vie extérieure pour satisfaire leurs désirs, il y a des gens qui pratiquent la vie intérieure pendant quelques jours ou quelques mois et qui, après avoir essayé quelque temps, se disent que la vie intérieure ne comblera pas leurs désirs ; la vie du monde y réussira mieux. La vie intérieure n’est difficile que pour ceux qui souhaitent satisfaire leur vie extérieure en premier et leur vie intérieure en dernier. Il faut accomplir en premier la vie intérieure, ou bien considérer la vie intérieure et la vie extérieure comme un ensemble, en ressentant que si la vie intérieure est nourrie, la vie extérieure le sera aussi, tout naturellement.
Voici ma promesse du matin :
Aujourd’hui je ne manquerai pas de satisfaire Dieu.
Voici ma promesse du soir :
Demain je deviendrai un infiniment meilleur
Instrument de Dieu.
24 août
Ce qu’il faut à mon mental, c’est la brise fraîche d’une douce espérance pour réussir à nouveau glorieusement dans ma vie.
L’unité est la seule réalité. Celui qui a établi son unité avec Dieu n’éprouve pas d’insécurité. Mais tant que cette unité n’est pas établie, le chercheur doit faire preuve d’une grande prudence. Il doit toujours se rappeler qu’il est venu ici pour devenir un parfait instrument de Dieu. Chaque jour, à chaque heure, il doit se dire : “Je dois devenir un parfait instrument.” Même s’il est hautement apprécié dans le monde extérieur, il ne doit nourrir aucun sentiment de complaisance. Car cela l’empêcherait de s’efforcer de devenir meilleur, et il ne ferait pas le moindre progrès.
Dieu ne Se soucie pas
De connaître vos faiblesses extérieures.
Mêmes vos faiblesses intérieures
Ne L’intéressent pas.
La seule chose qui L’intéresse,
C’est votre unité intérieure et extérieure
Avec Lui.
25 août
L’ambition ne sait pas qu’elle nous dirige vers une grandeur insatisfaite.
La renommée, la célébrité, la prospérité matérielle, les accomplissements terrestres, tout cela s’avérera vain, totalement vain, même pour ceux qui ne sont pas des chercheurs sincères. Car un beau jour, même le plus ordinaire des êtres humains n’hésitera pas à dire que les accomplissements terrestres aboutissent tous à la frustration. Les possessions et les réalisations de la vie de désirs finiront toujours en frustrations. La seule chose qui ait le pouvoir de créer le contentement est l’unité – le sentiment d’une unité consciente, constante, complète, sans réserve et sans conditions avec la Volonté du Suprême.
Priez Dieu
Et méditez sur Dieu
Chaque jour
Afin qu’Il vous emploie
Selon Sa Manière,
Et qu’ainsi Il ne vous considère pas
Comme une vaine vie humaine
Parmi une multitude d’autres.
26 août
Ce n’est que si l’on parvient à taire le mental et à demander au cœur de parler à Dieu que l’on va dans la bonne direction.
Quiconque ignore-t-il la Volonté du Suprême ? Non ! Si vous pouvez demeurer dans le cœur, vous saurez à tout moment quelle est la Volonté de Dieu. Mais vous ne la connaîtrez jamais, jamais, si vous restez dans le mental. Vous aurez beau avoir des pensées grandioses, des idées élevées, elles ne seront pas la Volonté du Suprême. Le Suprême se rit de notre acceptation ou de notre rejet de la vie, de nos victoires et de nos défaites. A Ses Yeux, ces choses ne représentent pas l’ultime réalité. Mais Il nous sourit triomphalement lorsque Sa Volonté devient nôtre. Nous n’avons pas à devenir grands dans le monde extérieur pour prouver au monde ou à Dieu que nous sommes Ses dignes instruments. Notre importance terrestre Lui importe peu ; la seule chose qui compte à Ses Yeux est notre unité constante avec Sa Volonté.
Vous accomplissez votre tâche,
Qui est de créer un monde nouveau.
Dieu demandera au citoyens
Du vieux monde
De se joindre à Lui pour vous applaudir.
27 août
Si nous accordons de l’importance à une chose, cette chose devient automatiquement réelle à nos yeux. Et dès que nous lui ôtons son importance, elle perd sa valeur. Ainsi, si nous estimons vraiment la vie intérieure, celle-ci ne pourra que devenir réelle.
Quand on ne prie pas et que l’on ne médite pas, on ne voit que le monde physique alentour. Il apparaît comme une absolue réalité. Mais si l’on prie et que l’on médite, on voit et l’on ressent qu’il existe un autre monde, dont ce monde physique n’est qu’une expression. Nous devons savoir par ailleurs que c’est nous-mêmes qui sommes le créateur de ce monde physique ; nous le bâtissons de nos mains, au moyen de nos capacités extérieures. Quant au monde intérieur, nous le bâtissons par notre volonté – pas seulement par la force de la pensée, mais par la force de la volonté.
Allez de l’avant,
Propulsé par votre volonté volcanique !
Sinon,
Votre existence ne sera
Qu’une immense destruction.
28 août
La vie intérieure nous enseigne comment être détaché de la vie de désirs et comment n’être attaché qu’à Dieu.
Comment ressentir que le monde intérieur est plus réel ? La réalité d’une chose dépend de l’importance ou de la valeur qu’on lui accorde. La réalité s’appuie sur la nécessité. Quand nous avons faim, la nourriture devient aussitôt la seule réalité qui soit, devant nous, auprès de nous, en nous, autour de nous. Tout ce qui exige de l’attention ou de la concentration doit être réel, que ce soit de la nourriture matérielle ou la paix intérieure, la lumière et la félicité. Une chose est réelle en fonction de la nécessité qu’elle arbore à nos yeux. Nous en avons besoin ? Elle doit alors devenir réelle.
Explorez les secrets du monde extérieur.
Implorez les secrets du monde intérieur.
Voyez, les réalités du monde extérieur
Sont instantanément à votre disposition,
Et les réalités du monde intérieur
Vous portent aux nues.
29 août
La simplicité raccourcit la route qui mène à la découverte de Dieu.
La simplicité est empreinte d’une puissance immense. Lorsque nous entrons dans la vie spirituelle, nous pouvons prendre la mesure de cet accomplissement remarquable. Nos désirs sont innombrables ; si, de leur liste nous parvenons à en ôter un, cela simplifiera d’autant notre vie. Et lorsqu’elle acquiert la simplicité, c’est un iota de paix qui se fait jour à notre firmament mental. Chaque fois que nous devenons simples, plus simples encore, notre vie de désirs devient plus courte, plus courte encore. Nous goûtons alors à la paix de l’esprit, à la lumière et à la félicité.
Soyez une vie simple.
La terre a besoin de votre aide.
Soyez un cœur pur.
Le Ciel a besoin de votre aide.
30 août
Dieu est en tout. C’est pourquoi tout est divin.
Notre aspiration doit nous permettre de mesurer la divinité des choses. Dieu est en tout, certes, mais dans le domaine du manifesté nous devons distinguer entre la divinité qu’il y a dans une chaise et la divinité dont est investi un Maître spirituel. La sagesse veut que l’on perçoive infiniment plus de divinité dans un homme spirituel que dans un éléphant en furie. Aussi, dans notre vie d’aspiration, devons-nous être prudents quant à nos fréquentations. Nous devons nous tourner vers les personnes ou les choses les plus empreintes de divinité. C’est là une divine sagesse.
Tout est aussi important
Et indispensable
Que tout le reste dans la création de Dieu.
Essayez de voir le divin
En toute chose,
Avec toute chose,
Et pour toute chose.
31 août
Ayez foi en vous-même. Votre cœur s’emplira d’une assurance nouvelle. Ayez foi en Dieu. Votre vie s’emplira de nouveaux accomplissements.
Nous devons être loyal dans le monde intérieur comme dans le monde extérieur. Etre loyal envers sa vie intérieure, sa vie d’aspiration, ou même envers ses activités extérieures, c’est sentir sa divinité s’épanouir pétale après pétale. Lorsque nous regardons profondément en nous, nous voyons que le seul être qui soit constamment et éternellement loyal envers nous est Dieu. Sa fidélité envers nous, envers Sa création, est immémoriale.
Parce que vous avez fait de la foi
Votre amie aimante et illuminante,
Votre mental – votre ennemi numéro un –
Ne viendra plus jouer avec vous.
SEPTEMBRE
Afin de progresser au plus vite,
Soyez un héros-guerrier
Tout à fait joyeux
Et considérez la victoire et l’échec
Comme deux fleuves d’expérience parallèles
Menant jusqu’à l’océan
De la félicité du progrès.
1er septembre
C’est l’intensité intérieure volcanique de votre cœur qui voit et ressent ce que votre Pilote intérieur vous offre, puis qui vous inspire à vous unir à Lui inséparablement.
Si nous menons une vie spirituelle, nous cherchons naturellement à aller vers la Source, qui est Dieu. Nous voulons être aussi divins, aussi grands que la Source. Or si notre objectif ultime est de devenir divins, ou de devenir Dieu Lui-même, nous devons être loyaux envers le monde où nous vivons. De quelle manière ? En étant attentifs à tout moment à nos paroles et à nos pensées. Quand une pensée nous vient, s’il s’agit d’une pensée divine, considérons-la comme une bénédiction qui est entrée en nous. Nous aurons alors à l’offrir au monde qui nous entoure. Si nous pouvons offrir loyalement et en silence cette pensée divine au monde extérieur, le Dieu qui est en nous sera comblé.
Un mental dompté
Est capable de tout faire.
Même de penser
Au Dieu de Compassion
Et à la vie de perfection.
2 septembre
A moins que je n’agisse consciemment à partir du Cœur de Dieu, comment puis-je œuvrer de façon fervente et parfaite pour le corps de Dieu, c’est-à-dire la création ?
Lorsque nous accomplissons une quelconque action, nous devons sentir au sein de cette action la Vie de Dieu, les Mains de Dieu. Lorsque nous mangeons, sentons que la nourriture est Dieu. Si ainsi nous pouvons voir et ressentir Dieu en toute chose et éprouver notre constante unité avec Dieu, nous serons automatiquement loyaux envers nous-mêmes. Et par cette loyauté nous obtiendrons nécessairement ce à quoi nous aspirons.
Chaque effort fervent
Et chaque action déterminée,
Parmi les innombrables incidents
Qui jalonnent la vie humaine de l’homme
Et sa vie divine,
Sont fièrement chéris
Par le Suprême Absolu Lui-même.
3 septembre
La patience est une force divine.
Bien souvent les êtres ordinaires ignorent le sens de la patience. Ils y voient quelque chose de féminin, une sorte de lâcheté, ou encore une manière d’accepter la vérité à contre-cœur. Ils ont l’impression que c’est lorsqu’il n’y a pas d’autre issue qu’il faut se montrer patient. Mais celui qui sait être patient de façon consciente renforce sa volonté intérieure et étend le domaine de sa manifestation divine.
Soyez un cœur de patience
Et une vie de dynamisme.
Dieu ne vous en aimera que plus.
4 septembre
Soyez intensément inspiré dans tout votre être à ne chanter qu’un seul chant : celui de l’amélioration de soi.
Chacun doit s’accepter tel qu’il est : une moitié d’ignorance, une moitié de connaissance. Tant que nous ne nous serons pas acceptés en totalité, nous ne parviendrons jamais au But. Nous devons donc commencer par accepter ensemble l’obscurité et la lumière. Puis il nous faudra donner une importance plus grande, infiniment plus grande, à la lumière qui est en nous. Lorsqu’on concentre son attention sur la lumière, celle-ci s’étend d’elle-même et l’obscurité s’efface. C’est alors que l’on devient totalement ce que l’on est : Dieu sous la forme de manifestation du Soi.
J’ai donné à Dieu ce que j’ai
Et ce que je suis :
Ma bonne volonté.
Voici que Dieu me donne
Ce qu’Il a et ce qu’Il est :
Sa Plénitude.
5 septembre
Une vie de paix est le résultat d’une consécration inconditionnelle à la Volonté du Suprême. Si nous n’attendons rien du monde – ni de bon, ni de mauvais – nous connaîtrons la paix dans tout notre être.
La paix est la plus grande et la plus haute bénédiction qui puisse échoir à l’homme. L’homme croit pouvoir tout obtenir par le biais de la prospérité. Mais s’il lui manque la paix, il est réduit au pire état de mendiant. Nous parlons d’“esprit en paix”, mais en réalité nous n’avons pas de paix dans notre esprit. En demeurant dans le mental, nous n’aurons jamais le moindre aperçu de la paix. Pour connaître la paix, il faut aller au-delà du domaine mental. Comment dépasser le mental ? Par une aspiration constante. Cette aspiration nous permettra de rassembler notre mental en une sorte de ballot que nous jetterons dans l’océan du cœur. Nous verrons alors que notre mental, notre vital et notre corps physique – notre existence entière – seront inondés de paix intérieure.
Efforcez-vous d’accroître chaque jour
Votre amour pour Dieu.
La paix se déploiera automatiquement
Dans votre mental agité.
6 septembre
Nos larmes pour Dieu sont notre plus grande force, capable de faire descendre Son invincible protection.
La prière et la méditation doivent aller de pair. Lorsque nous prions, nous demandons à Dieu d’être responsable envers nous, et lorsque nous méditons nous acceptons consciemment d’être responsables envers Dieu. Ainsi, dans notre prière offrons-nous à Dieu nos responsabilités, Lui remettons-nous notre existence dans tout ce qu’elle a de désemparé, de désespéré, de vain, alors que dans notre méditation nous devenons semblables à des lions ; nous devenons des instruments divins et dévoués de Dieu. A ce moment-là nous endossons les responsabilités de Dieu. Dans un cas nous remettons notre existence à Dieu dans notre désarroi ; dans l’autre nous demandons à Dieu si nous pouvons faire quelque chose pour Lui. La prière nous élève jusqu’à Dieu, et Dieu alors nous exauce. La méditation fait descendre Dieu jusqu’à nous, et alors nous comblons Dieu. Les deux doivent aller de pair.
La prière ascendante de votre mental
Et la méditation rayonnante de votre cœur
Peuvent aisément vous sauver.
Votre vie n’a pas à demeurer
A jamais paralysée
Par une désespérance pleine de désarroi.
7 septembre
La fontaine jaillissante d’une pensée divine me dit que ma naissance n’est pas marquée par la faiblesse et la mortalité.
Notre confiance en soi s’établit lorsque nous ressentons qu’il est une force supérieure qui veille sur nous sans cesse et nous guide. Sans ce type de sentiment ou de croyance, nous n’aurons pas une confiance en soi durable. Nous devons cultiver la foi en notre Pilote intérieur. Il nous est pour l’instant impossible de le connaître ; mais si nous prions et méditons, cela deviendra possible. Et si nous persévérons dans notre cheminement spirituel, Il nous deviendra un jour tout à fait connu. Ainsi notre confiance en soi naîtra lorsque nous offrirons notre existence à une force supérieure. Si celle-ci n’est encore qu’imaginaire, cela est sans importance. Si nous avons foi et que nous abandonnons notre existence à cette force supérieure, la confiance en soi s’établira d’elle-même dans notre vie d’aspiration.
Ne permettez pas que votre cœur,
A l’instar de votre mental,
Se retrouve bloqué
Dans la cage d’insécurité de la vie.
8 septembre
L’homme est infini, l’homme est éternel, l’homme est immortel. Mais comment pouvons-nous ressentir réellement notre infinité, notre éternité, notre immortalité ? Cela n’est possible que grâce à une chose : notre désintéressement et notre sacrifice envers le Suprême en nous-mêmes et en l’humanité.
Le désintéressement doit être correctement compris. Si quelqu’un a l’impression que c’est par un sacrifice qu’il s’unit au reste du monde, il ne s’agit pas de désintéressement. Car un être vraiment désintéressé ressent et réalise d’emblée son unité avec la création entière. Dans le cas contraire on a toujours l’impression que l’on accomplit quelque action grandiose en s’offrant et en servant autrui. Mais c’est lorsque l’unité a déjà été accomplie, ressentie, réalisée, que le désintéressement prend réellement tout son sens. Le chercheur sait qu’il est un avec l’univers, et muni de cette unité il joue à présent le rôle qui est le sien. A ce stade, on ne peut dire que le désintéressement est une chose que l’on offre. C’est une chose en laquelle on croît. Chaque acte désintéressé nous mène à quelque chose de plus grand, qui aussi nous appartient.
Vous devriez essayer chaque jour
D’établir un record personnel
Dans votre inconditionnel don de soi.
9 septembre
Ma vie de soumission me dit que Dieu pense à moi tout le temps, que je pense ou non à Lui.
La soumission, dans la vie spirituelle, consiste à soumettre sa vie inférieure à sa vie supérieure. Nous soumettons notre vie inférieure parce que nous ressentons que c’est la partie la plus élevée de nous-mêmes qui nous appartient vraiment. La vraie soumission signifie l’acceptation consciente par le fini de la volonté et de la vision de l’Infini. On ne doit se soumettre qu’à celui en qui l’on a une foi parfaite. Pas question de se soumettre à la pensée, au vouloir, aux ordres ou aux exigences de quelqu’un, même s’il nous est supérieur en termes d’âge ou de statut social. Non, nous ne nous soumettrons qu’à Celui en qui nous avons une foi parfaite, à la Réalité, au Pilote intérieur qui nous procure notre véritable accomplissement.
Soumettez-vous
A la beauté de la vérité,
A la pureté de la lumière,
A la divinité de la Hauteur
Transcendantale de Dieu.
10 septembre
Si votre cœur veut accoster sur le rivage de la félicité, votre mental devra dire adieu au rivage de la pensée.
Les forces négatives sont celles qui vous disent qu’il n’y a pas d’espoir pour vous, que vous n’êtes bon à rien, que vous êtes incapable de réaliser Dieu, et qu’il est vain d’essayer. Ce sont les forces qui vous disent de ne pas prier et de ne pas méditer, car il n’y a rien dans la méditation. Les forces positives, quant à elles, vous font ressentir que vous êtes l’enfant choisi de Dieu, et que vous avez à tout moment l’occasion et la potentialité d’accomplir quelque chose de signifiant pour Dieu et pour votre propre divinité. Si vous demeurez dans le cœur, vous rencontrerez très peu de forces négatives, pratiquement aucune. Mais si vous vivez dans le mental, les forces négatives vous menaceront souvent. Il est quasiment impossible de venir à bout de quoi que ce soit à l’aide du mental. Or, avec votre cœur, l’éventualité que vous vainquiez toutes les forces négatives n’est pas seulement possible et pragmatique, elle est inévitable.
Si vous pouvez vivre
A l’intérieur de votre cœur de silence,
Vous pourrez aisément établir
Votre félicité-satisfaction
A laquelle l’humanité pourra goûter.
11 septembre
Si vous voulez connaître la Vérité ultime, allez au-delà du mental humain.
Dans le domaine de la manifestation, il convient de se montrer extrêmement prudent concernant la vérité. La vérité doit être dite, mais il faut savoir que la Volonté de Dieu est infiniment plus importante que la soi-disant parole de vérité. Si nous accordons autant d’importance à la vérité terrestre, de ce monde, que nous n’en accordons à la Vérité éternelle, cela sera de notre part une grossière erreur. Si nous disons la vérité pour la vérité, nous risquons de créer une plus grande dissonance, une plus grande frustration et un plus grand malheur dans la vie. Au-delà de la prétendue vérité terrestre, nous devons voir la Vision de Dieu, qui est la Vérité ultime.
On ne réalise la Vérité ultime
Que lorsqu’on est pleinement préparé
A renoncer à l’appétit criant
De sa vie de désirs.
12 septembre
Mon âme représente le Dieu de Beauté au Ciel.
Nous pourrons être sincères envers notre âme à tout moment si seulement nous parvenons à nous convaincre que l’âme doit venir en premier dans notre vie. Nous devons arriver à ressentir que le rêve de l’âme est la seule chose qui nous soit nécessaire. Le rêve de l’âme est notre souffle chéri et la manifestation de ce rêve est notre seul but. Si nous avons ce genre de perception intérieure, nous pourrons à chaque instant être sincères envers le besoin de notre âme et sa réalité immortelle.
Vous ne pourrez être heureux
Que lorsque votre mental acceptera le fait
Que quelqu’un d’autre possède
Une plus grande félicité de sagesse.
Qui est ce quelqu’un ?
Il n’est autre que votre propre
Oiseau bleu d’Eternité – votre âme.
13 septembre
La conscience et l’intuition sont les expériences intérieures de l’âme qui s’efforce de protéger et de parfaire notre vie extérieure.
Il existe bon nombre de manières de développer son intuition. La plus facile consiste à demeurer dans le cœur, à s’unir à lui, et à désirer et s’efforcer de devenir ce que l’âme a et ce qu’elle est. Vous devez entrer dans le cœur et implorer vers l’âme, implorer d’avoir l’âme et de devenir l’âme. Si vous pouvez demeurer dans le cœur et ressentir que le cœur est un enfant qui aspire constamment à devenir aussi bon, aussi divin, aussi parfait que l’âme – la mère ou le père –, le pouvoir de l’intuition se développera automatiquement en vous.
Au lieu de lire
Des pensées secrètes du mental,
Ressentez plutôt
Des pensées sacrées du cœur.
14 septembre
Vivez à tout moment pour satisfaire Dieu. Dieu vit à tout moment pour vous illuminer.
Si nous voulons reconnaître le message ou la voix du Pilote Intérieur, nous devons savoir ceci : à peine aurons-nous reçu Son message que nous constaterons qu’il nous procure une joie intérieure, une satisfaction profonde. Puis, dès que nous exécuterons ce message, il portera ses fruits, sous la forme d’un succès ou d’un échec. Si nous parvenons à considérer ce résultat – qu’il soit un succès ou un échec – avec la même gaieté de cœur, la même quantité de force intérieure, de courage intérieur et d’équanimité, soyons assurés que ce message nous demandant d’agir provenait de l’âme.
Un jour vous croirez enfin
Que la manière de Dieu est non seulement meilleure,
Mais aussi qu’elle est la seule manière
De transformer votre vie entière.
15 septembre
Le véritable pragmatisme divin nous permet de ressentir la motivation divine qui anime chacune de nos actions et de partager avec autrui la richesse intérieure issue de chaque action.
Avant d’agir, tâchez de sentir que cette action ne vous appartient pas. Tandis que vous agissez, sentez que vous n’êtes pas l’acteur, mais que quelqu’un agit en vous et à travers vous. Puis, quand le résultat apparaîtra, vous aurez à le partager avec autrui. Sentez que vous n’êtes pas celui qui agit et que c’est plutôt celui qui vous inspire qui agit en vous et à travers vous. Il n’est autre que votre Pilote Intérieur. Si vous pouvez ressentir cela, vous pourrez avoir à chaque instant de votre vie un pragmatisme divin.
Pourquoi vous sentez-vous
Tout seul ?
Il y a quelqu’un
Qui pense à vous.
Il y a quelqu’un
Qui fait tout pour vous.
16 septembre
La manière la plus efficace de voir le divin chez autrui consiste à voir à chaque seconde le divin en nous-mêmes, dans chaque cellule de notre corps, chaque souffle qui entre en nous.
La raison pour laquelle nous nous comportons de manière divine à un instant donné, et non-divine l’instant d’après, est que nous séparons une seconde de la suivante. Nous ne devrions pas faire cela. Si à tel moment nous voyons le divin en nous-mêmes ou en quelqu’un d’autre, n’attendons pas que l’instant suivant nous apporte une expérience différente, mais essayons plutôt de prolonger l’expérience en question. Considérons-la comme un train que nous laisserons aller de gare en gare sans s’arrêter nulle part. Ainsi, l’expérience doit-elle se déplacer d’une seconde à la seconde suivante dans un mouvement continu.
Gardez votre mental de division.
Personne n’en veut !
Gardez votre cœur d’unité.
Tout le monde en a besoin !
17 septembre
On ne peut à la fois aimer Dieu inconditionnellement et violemment détester l’homme.
Une autre manière de voir le divin chez autrui consiste à toujours penser à la Source. Quelque chose en vous réclame de voir le divin chez les autres. Si vous pouvez repérer ce quelque chose, vous verrez que cela ne se trouve ni dans le corps physique, ni dans le vital, ni dans le mental. Car le physique en vous ne demande que dormir quelques heures de plus ; le vital en vous ne désire que dominer le monde et les autres ; quant au mental, la seule chose qui l’intéresse est de trouver des défauts au monde entier. Mais il y a quelque chose à l’intérieur du corps, du vital et du mental qui vous inspire à voir le divin chez les autres. Si vous le cherchez, vous découvrirez qu’il s’agit du cri intérieur qui vient de l’âme. Il aspire constamment à la satisfaction, laquelle ne se trouve que dans la dévotion, dans l’unité, dans le fait de voir le divin en soi et chez les autres et de s’y unir avec dévotion et sans réserve.
Le mental ne connaît qu’un chemin :
Le chemin de la division.
Le cœur a beaucoup de chemins :
Celui de la ferveur,
Celui de la fertilité,
Celui de l’unité.
18 septembre
A partir du moment où vous avez entendu l’Ordre de Dieu de transformer votre vie, ne demandez pas son avis à l’humanité.
Il existe quelqu’un qui vous suivra fidèlement comme un chien tout au long de l’Eternité ; c’est le Suprême. N’accordez d’attention à nul autre que Lui. Il ira partout où vous irez, que ce soit au Ciel ou en enfer. A tel moment Il vous dira : “Je suis juste devant toi. Tu n’as qu’à Me suivre. N’aie crainte. Je serai avec toi où que tu ailles.” A tel autre moment Il vous dira : “Avance, Je suis juste derrière toi. Je suivrai celui qui est prêt à Me suivre.” Le Suprême vous suivra toujours, quelle que soit votre destination, et cela, aucun être humain ne le fera. Aucun être humain ne vous suivra jusqu’à la fin de vos jours, et à fortiori pour toute l’Eternité ; le Suprême, Lui, vous permettra volontiers et joyeusement de Le suivre. Alors à quoi bon suivre des êtres humains ou les laisser vous suivre ? Si vous nourrissez ce genre de sentiment à l’égard du Suprême, si vous vous dévouez à Lui seul, votre attachement humain disparaîtra. Et quand l’attachement s’en va, la dévotion envers le Suprême naît, grandit, se déploie et atteint la perfection.
Si vous pouvez vivre
Au cœur de votre fervente expérience,
Vous partagerez avec Dieu
Ce nom : Satisfaction.
19 septembre
Avoir constamment des exigences, à sa propre façon, est un moyen infaillible de perdre sa joie présente.
Nous réclamons sans arrêt le bonheur, comme une exigence. Mais quoi que nous recherchions, les résultats seront limités. Nous devons savoir qu’il est un Etre doté d’une capacité infinie qui est impatient de la partager avec nous. Ayons la sagesse de lui donner Sa chance. Laissons Ses attentes être exaucées en nous, grandir en nous et à travers nous. Permettons que notre attente humaine soit vaincue par l’attente divine du Suprême, le Pilote Eternel. Soumettons notre attente humaine à celle du Suprême. Lorsque nous nous soumettons à la lumière sans limites, nous devenons réellement illimités. Par cette attitude, nous agissons comme des enfants divins, des enfants de lumière et de sagesse. Nos attentes sont alors vaincues par les Siennes, qui sont sans bornes. C’est seulement de cette manière, par la soumission, que nous viendrons à bout de notre attente humaine.
O mon Seigneur Suprême,
Montre-moi comment décharger
Mon fardeau d’attentes constantes.
Mon fardeau d’attentes est
Absolument insoutenable.
20 septembre
Chaque être humain est sujet à l’erreur, et cependant chacun deviendra un jour un parfait représentant de Dieu sur la terre.
En ce monde, on observe l’alternance des choses. Le jour alterne avec la nuit, la peur avec le courage, le doute avec la foi, l’amour-propre avec l’amour de Dieu. Mais dès lors que l’on est devenu un chercheur inconditionnellement abandonné à Dieu, l’unité avec Dieu ne connaît jamais d’alternance.
Si vous êtes un véritable amoureux de Dieu,
Il vous est tout à fait possible
De prévoir
Que dans la bataille qui oppose
Le cœur d’aspiration et le mental de soupçons,
C’est le cœur d’aspiration qui l’emportera.
21 septembre
Vous ne connaîtrez une paix parfaite que lorsque vous pourrez suspendre le voyage de votre mental aux Pieds de Pardon de Dieu.
Lorsque vous posséderez la paix divine, la réalisation ne pourra s’empêcher de frapper à la porte de votre cœur. C’est alors que le lotus de la réalisation commencera à s’épanouir en votre cœur, pétale après pétale. Pour réaliser Dieu, les temples, les synagogues et les églises ne sont pas obligatoires. Pas plus que n’est exigé tout un enchevêtrement d’écritures et de sermons. Ce qui est impératif est la méditation. La méditation vous fera réaliser Dieu l’Infini en votre âme, en votre cœur, en votre esprit et en votre corps.
La méditation, tel un ange,
Vint illuminer son mental,
Libérer son cœur,
Immortaliser sa vie.
22 septembre
Essayons tous d’être véritablement spirituels. Réalisons Dieu grâce à notre communion incessante avec Lui.
Dieu est la partie de vous-même la plus élevée, la plus illuminée, la plus parfaite. Il y a deux parties en vous : une supérieure, une inférieure. La plupart du temps, vous restez dans votre partie inférieure. Le jour où vous devenez pleinement conscient de votre partie supérieure et que votre partie inférieure est totalement transformée et unifiée avec la partie supérieure, vous n’êtes autre que Dieu. Bien que cela ne soit pas encore reconnu ou révélé, la partie de vous-même qui est la plus haute, la plus développée, la plus parfaite et la plus illuminée est Dieu.
Le jardin de mon cœur
Est de loin le meilleur endroit
Où je puisse méditer
Pour ma découverte de soi.
23 septembre
Dieu cache Son Visage parce qu’Il Se plaît au jeu de cache-cache.
A chacun de définir Dieu comme il lui plaît. Dieu est au-dessus et au-delà de toute description. Vous pouvez dire que Dieu est une expansion infinie de conscience. La personne assise à côté de vous dira peut-être : “Mais non, Dieu est une Lumière infinie.” Une troisième personne : “Dieu est tout Puissance.” Et une quatrième : “Dieu est personnel. Comme un être humain, Il a deux mains, deux yeux, un nez, etc.” Ainsi chacun aura sa propre définition de Dieu. La mienne est la suivante : Dieu est l’homme non encore pleinement manifesté, et l’homme est Dieu non encore pleinement réalisé. Nous sommes tous des êtres humains, mais en même temps nous sommes Dieu.
Dès l’instant où vous saurez
Qui vous êtes vraiment,
Tous les secrets du monde
Seront pour vous comme un livre ouvert.
24 septembre
La découverte de Dieu n’est qu’une question de ne pas abandonner le jeu.
Au début, tout le monde est soumis à des hauts et des bas dans la vie spirituelle. Lorsqu’un enfant apprend à marcher, il commence par trébucher, et il tombe, encore et encore. Mais au bout d’un certain temps il apprend à marcher correctement, puis à courir. Un beau jour il devient capable de courir aussi vite que le permet sa capacité. Seulement un petit enfant ne peut pas s’attendre à courir aussi vite que son père, car la capacité de celui-ci est bien supérieure. Lorsque vous vous trouvez en haut, ressentez que c’est là un aperçu de votre capacité potentielle. Lorsque vous êtes en bas, vous devriez sentir que ce n’est là qu’une incapacité temporaire. Pour le simple fait que vous voyez courir ceux qui sont plus avancés que vous dans la vie spirituelle, vous ne devez pas vous décourager. Il fut un temps où eux aussi ont trébuché.
Soyez courageux au-dedans et au-dehors !
Ne laissez pas la tyrannie
Des souvenirs passés
Détruire le pont d’espoir de votre cœur
Qui vous permettra d’accéder
A l’autre rivage,
Le rivage de la lumière et de la félicité.
25 septembre
Ma méditation est ma joie sans commencement ni fin.
Si la vie ne vous donne pas de joie, mais que vous sentez que vous désirez la joie, cela signifie que vous avez faim. Dans la vie spirituelle, quand on a faim, on mange de la nourriture spirituelle. Quand on n’a pas faim, on ne mange pas. Disons que pendant quinze ou vingt ans, vous n’avez pas éprouvé un intérêt sincère ou intense pour la vie spirituelle. Etant donné que pendant tant d’années vous n’avez pas médité avec intensité, si vous sautez tout d’un coup dans l’océan de la spiritualité, vous serez incapable de nager. Vous ne pouvez pas transformer votre nature d’un jour à l’autre. Cela doit se faire tranquillement, avec régularité, progressivement. Commencez par bouger dans l’eau ; petit à petit vous apprendrez à nager. Un jour viendra où vous saurez bien nager. Mais puisque vous avez l’appétit intérieur, cela indique que vous êtes déjà prêt à commencer à nager.
Si un chercheur sincère
Ne prie pas et ne médite pas régulièrement,
Il vient un temps
Où les pulsations de sa douleur intérieure
S’accélèrent en une succession très rapide
Au plus profond de son cœur fervent.
26 septembre
La spiritualité n’est pas l’impatience.
Un chercheur doit savoir que la Vérité transcendantale ne se réalise pas d’un jour à l’autre. Il n’y a pas de raccourci. C’est un processus qui prend du temps et qui exige un effort constant. Le chercheur chemine sur la Route de l’Eternité. Chaque fois qu’il atteint sa destination, il voit que cette destination devient le point de départ pour une destination supérieure.
Qui dit
Qu’il n’y a rien à sacrifier ?
Notre impatience incontrôlée
Doit être sacrifiée,
Chaque jour,
A chaque heure,
A chaque minute
Et à chaque seconde.
27 septembre
La vie de possession ne cesse de nous faire penser exclusivement au succès dans la vie.
Il nous arrive souvent d’employer des moyens peu scrupuleux pour parvenir à la porte du succès. Et même si ce n’est pas le cas, nous sommes toujours dans le monde de la rivalité. Or la joie que l’on peut éprouver à se mesurer aux autres ou même à les battre n’a aucune permanence. Lorsque nous avons l’impression d’être arrivés à quelque chose en vertu de notre succès, notre sincérité est là pour nous dire qu’il y a quelqu’un qui nous est supérieur. On devient un grand poète, un grand athlète, un grand chanteur et l’on est gonflé de fierté. Mais il suffit de regarder autour de soi pour s’apercevoir aussitôt que quelqu’un d’autre écrit bien mieux, chante bien mieux, est un meilleur sportif. Dans chaque domaine d’activité, on trouvera meilleur que soi. Ainsi le succès peut-il laisser la place à la frustration ; et la frustration est fatalement suivie par la destruction.
Le progrès de l’unité du cœur
Satisfait à la fois Dieu et l’homme.
Le succès des prouesses du mental
Ne satisfait que l’homme.
28 septembre
La méditation est le langage de notre vie intérieure et le langage de Dieu. C’est à travers la méditation que l’on peut communier avec Dieu. C’est par la méditation que l’on peut voir Dieu en face.
Chaque personne doit avoir une façon de méditer qui lui est propre. Elle doit la trouver au plus profond de son cœur ou bien l’obtenir d’un maître spirituel. Si vous voulez vous lancer dans la vie intérieure d’aspiration, la vie de l’âme, vous aurez besoin d’un instructeur qui puisse vous enseigner à vous concentrer, à méditer, à contempler. Tant que vous n’aurez pas d’instructeur, vous ne serez pas sûr des messages que votre voix intérieure vous offre. Vous pouvez commencer par lire des écritures et des livres spirituels. Ces livres vous donneront des indications sur la manière de discipliner votre vie dans une certaine mesure. Mais si vous voulez parvenir jusqu’au bout de la route et atteindre votre But intérieur, vous avez besoin de méditation véritable.
Lisez des livres spirituels
Avec l’aspiration de votre cœur ;
Vous comprendrez tout.
Lisez-les avec les soupçons de votre mental ;
Vous ne comprendrez rien du tout.
29 septembre
Pauvre mental humain ! Que connaît-il d’autre que le plaisir de s’embourber dans les pensées ?
Pendant la méditation, le cœur obtient la vraie réalisation de la Vérité. Mais une fois que l’on a fini de méditer, le mental vient dire le contraire. “Ce message ne peut être juste”, prétend-il. Le mental a sa propre réalisation, qu’il croit meilleure et plus profitable que la réalisation du cœur. Mais il se pourrait bien que la réalisation qui semble la moins profitable des deux soit en réalité la plus élevée.
Donnez à Dieu ce que vous avez :
Le lent train de votre mental vers l’enfer.
Dieu vous donnera ce qu’Il a :
Le rapide navire de Son Cœur vers le Ciel.
30 septembre
Ayez la sagesse de demander à votre cœur de ressentir au lieu de demander à votre mental de comprendre.
Le cœur offre toujours le même message. Lorsque nous nous asseyons pour méditer le matin, il nous délivre un message. Et lors de notre méditation du soir, c’est à nouveau le même message que nous recevons de lui. Le mental, quant à lui, change constamment d’avis. Tantôt il dira : “Untel est un homme bien. Hier il m’a honoré ouvertement.” Tantôt, se rappelant soudain un incident du passé – bien que le passé soit dépassé, il dira : “Cet homme ne vaut rien. Il m’a menti il y a vingt ans.” Voilà pourquoi nous devrions toujours écouter les injonctions de notre cœur.
Pensez sans cesse à votre cœur.
Un jour ou l’autre
Votre mental ne verra pas d’inconvénient
A suivre votre cœur.
OCTOBRE
Voici trois indices de progrès :
Faire quelque chose mieux
Qu’on ne le faisait auparavant.
Maintenir son niveau.
Avoir le cœur joyeux
Même si son niveau baisse.
1er octobre
Un beau jour, chaque être humain sans exception jouira de l’éclatant jaillissement de la félicité dans l’unité.
A présent nous faisons l’expérience du fini. Nous n’avons hélas pas encore pu goûter à l’Infini, à l’Immortel, à l’Eternel. N’ayant pas encore ressenti l’Infini, nous vivons son opposé – le fini – comme une torture. Cependant nous devons savoir que la servitude que nous connaissons chaque jour n’est qu’une phase passagère. Elle est comme une journée nuageuse. Quelques heures durant, le soleil ne brille pas, mais en fin de compte il apparaît. Chaque individu porte en lui un soleil intérieur. Il est à présent recouvert par la peur, le doute, les soucis, l’anxiété, les imperfections et les limitations, mais un jour viendra où nous serons en mesure de dissiper ces nuages. Notre soleil intérieur resplendira alors pleinement.
Voulez-vous resplendir ?
Vous pouvez aisément briller
Comme le soleil
Dans votre don de soi
A Dieu en l’homme.
2 octobre
Le plus petit iota d’expectative est capable d’anéantir une extase aussi haute que l’Himalaya.
N’attendons rien de notre méditation. Lorsque nous méditons, Dieu médite en nous et à travers nous. Soyons simplement satisfaits d’avoir la volonté de méditer. Des millions de gens ne méditent pas et se complaisent dans les plaisirs de l’ignorance. Comment se fait-il que nous, parmi des millions et des milliards d’êtres humains, nous soyons prêts à méditer ? C’est que Dieu nous a choisis. Le fait même que nous méditions indique que nous avons reçu la Grâce de Dieu. Et nous devons comprendre que Celui qui nous a octroyé la capacité de méditer nous en donnera aussi le résultat. Seulement, il est une chose que l’on nomme l’Heure choisie par Dieu. Nous ne pouvons nous attendre, sous prétexte que nous avons commencé à méditer, à connaître la paix, la lumière et la béatitude d’un jour à l’autre.
Dieu est prêt à faire jaillir une surprise
Chaque jour dans ma vie d’aspiration
Si je renonce une fois pour toutes
A mon mental empli d’expectatives.
3 octobre
Une faible prière fait descendre la toute-puissante Grâce de Dieu. Telle est la magnanimité de la Compassion de Dieu.
Nous devons ressentir que nous sommes des fermiers divins. Nous cultivons la terre et nous semons la graine. Ensuite il nous faut attendre la pluie, la Grâce divine. Un fermier ne récolte pas une abondante moisson en un jour. De même, un chercheur spirituel n’obtiendra pas une pleine moisson de réalisation de Dieu en un seul jour. S’il cherche à faire cela, c’est qu’il force sa réceptivité au-delà de sa capacité. Cela ne pourra que provoquer une frustration qui sera pour lui comme une torture. Le chercheur doit attendre l’Heure choisie par Dieu, et toujours se contenter de l’idée que Dieu lui donnera la capacité de méditer à Son Heure. La patience est nécessaire. Dieu nous a donné la capacité de méditer, aussi devrions-nous être reconnaissants qu’Il nous ait choisis à présent. Si nous forçons les choses, une frustration apparaîtra, qui sera pour nous un enfer. Elle nous fera douter de notre propre capacité spirituelle comme de l’existence de Dieu. Aussi, si nous méditons pour Dieu Lui-même et non pour nous, serons-nous épargnés par le doute et par ce sentiment d’enfer.
Ce qu’il nous faut
Pour triompher de nos peines terrestres,
C’est le pouvoir de notre propre foi
Ainsi que l’Heure que Dieu aura choisie.
4 octobre
Le Royaume de la Grâce de Dieu est ma seule demeure. Le reste du monde n’est qu’une étape.
La Grâce de Dieu est toujours là, mais combien en font usage ? La Grâce de Dieu est comme les rayons du soleil. Le soleil a beau être toujours là, que faisons-nous ? Nous nous levons tard. Au lieu de nous lever à cinq heures et demie ou six heures, nous nous levons à huit ou neuf heures. Alors nous ne recevons pas la bénédiction du soleil du matin. Et puis, lorsque nous nous levons, nous gardons fermées nos portes et nos fenêtres, empêchant ainsi la lumière du soleil d’entrer dans notre chambre. Dans la vie spirituelle également, la Grâce de Dieu descend en permanence, mais nous ne la laissons pas entrer en nous. Nous avons dressé des barricades entre la Grâce de Dieu et notre ignorance. Or ce n’est que si nous gardons grande ouverte la porte de notre cœur que la Lumière de Dieu pourra pénétrer dans notre existence.
Si vous avez la capacité
De créer des nuages de problèmes,
Dieu, Lui, a la capacité
De créer le Soleil de la Grâce.
Et cela, pour qui,
Sinon pour vous seul ?
5 octobre
Avec le soleil ascendant de son cœur et la Grâce descendante de son Seigneur, il goûte à un véritable festin.
La Grâce de Dieu descend constamment ; cela est absolument vrai. A nous de vider notre réceptacle intérieur chaque jour et de l’emplir de la paix, de la lumière et de la béatitude de Dieu. Nous devons ressentir que la lumière de Dieu est là en permanence et qu’elle est plus que disposée à nous illuminer. Alors seulement serons-nous capables d’utiliser la Grâce de Dieu. Par ailleurs, si nous la laissons échapper, ne soyons pas voués à la déception. Si aujourd’hui nous n’avons pas laissé entrer la lumière du soleil, n’oublions pas que demain le soleil sera là à nouveau. Si aujourd’hui, du fait de notre ignorance, nous n’avons pas permis à la Grâce de Dieu d’entrer en nous, ce n’est pas grave. Demain nous serons sans aucun doute prêts à laisser entrer la lumière de Dieu.
Tant que vous ne deviendrez pas aujourd’hui
La Grâce de la Satisfaction de Dieu,
Comment pourrez-vous voir demain
Le Visage de la Perfection de Dieu ?
6 octobre
Celui qui ne fait que penser et penser connaît une tristesse sans fin. Celui qui médite et médite dans un esprit de prière goûte à une joie sans fin.
Si l’on suit une voie spirituelle, il est obligatoire de méditer au moins une fois par jour. Il est préférable de méditer trois fois par jour, mais s’il ne vous est pas possible de nourrir votre âme trois fois, au moins, s’il vous plaît, nourrissez-la une fois. Sentez que votre âme est comme un petit enfant, un enfant divin. Si vous ne nourrissez pas votre âme, elle dépérira et votre manifestation divine en sera retardée.
Avant que je ne médite,
Dieu place devant moi
La Boisson de Sa Compassion
Et me demande de me servir.
Après que j’aie médité,
Dieu place devant moi
Le Festin de Sa Satisfaction
Et me demande de me servir.
7 octobre
Pour arriver au cœur de chaque chose, ce qui vous est nécessaire est une ardente soumission à la Source infinie de l’Eternité.
Un aspirant spirituel devrait toujours avoir présent à l’esprit le fait qu’il est de Dieu et qu’il est pour Dieu. Peut-être est-il encore à présent un débutant, un chercheur en bourgeon, et que pour cette raison Dieu n’est pas encore constamment pour lui un Dieu vivant. Parfois il peut tout au plus imaginer Dieu, et parfois, en dépit de ses efforts extérieurs, il ne parvient pas à ressentir la présence de Dieu en lui-même. Il peut même lui arriver d’oublier l’existence de Dieu. Mais il doit garder à l’esprit le souvenir qu’il a une Source, et que cette Source est lumière. Une lumière illimitée, infinie. Il s’est complu dans les plaisirs de l’ignorance des années durant, mais il doit à présent sentir que sa Source n’est point l’ignorance ; sa Source est lumière et félicité. Il est pour cette Source, vers laquelle il s’efforce consciemment de retourner. En chemin, il manifeste la félicité divine ici-bas. Bien qu’il soit jusqu’à un certain point dans l’ignorance, il est toujours pour la vie divine et pour la lumière divine. S’il peut se rappeler cela, il éprouvera un constant sentiment de satisfaction dans sa vie. Dans sa vie extérieure comme dans sa vie intérieure, il ressentira de la lumière, davantage de lumière, une lumière abondante, une lumière infinie.
Lorsque je ressens que je suis de Dieu,
Je perçois clairement que Dieu est ma seule lampe.
Lorsque je ressens que je suis pour Dieu,
Je perçois clairement que la lumière de Dieu est en moi.
8 octobre
Qu’est-ce que le mental, sinon un conscient délire d’exigences ridicules et superflues ?
Le mental a besoin d’une puissance supérieure qui le tienne tranquille. Cette puissance supérieure est celle de l’âme. Nous nous efforçons de faire venir à la surface la lumière de l’âme, dont la puissance est sans limite. Dans le monde extérieur, celui qui est supérieur en termes de force ou de puissance essaie généralement de punir celui qui est inférieur. Mais dans le monde spirituel la lumière de l’âme ne viendra pas torturer le mental ou le punir. Au contraire, elle se comportera comme une mère pleine d’affection qui a le sentiment que les imperfections de son enfant ne sont autres que les siennes. Le cœur ressentira que l’obscurité, l’impureté et la noirceur du mental sont ses propres imperfections, et en même temps il sera en mesure d’offrir sa lumière au mental. Dans un silence absolu il essaiera de transformer la nature du mental.
Le commencement de la perfection
Voit le jour
Lorsque le chercheur met un terme
Aux critiques de son mental.
9 octobre
Je m’incline devant la Lumière qui jamais ne pâlit.
Pour l’instant notre but est la plus pure lumière. Par conséquent notre tâche est d’implorer intérieurement. Nous devons pleurer en-dedans, comme un enfant, pour obtenir une unité inséparable avec le Suprême. L’enfant pleure pour recevoir ce qu’il veut, et la mère vient toujours. Où qu’elle soit, elle vient offrir à l’enfant ce qu’il réclame. De même, lorsque nous pleurons au plus profond de notre cœur, ce que nous réclamons nous est accordé. Mais tout dépend de la sincérité de notre cri intérieur. S’il est sincère, Dieu ne peut qu’accéder à notre requête. Si nous réclamons en pleurant des choses spirituelles, telles la paix, la lumière et la béatitude, nous ne pourrons qu’atteindre ces qualités divines.
Je n’ai pas besoin de miracles,
Je vous en prie !
Je ne veux même pas voir de miracles,
Je vous en prie !
La seule chose dont j’aie besoin et que j’espère avoir,
C’est un cœur implorant et une vie souriante.
10 octobre
Votre récente amitié avec la vie de votre conscience vous sauvera, vous rendra parfait, et pour finir vous illuminera.
Un chercheur avancé écoute constamment sa conscience. Sa conscience est son code de vie ; sa conscience est son art, elle est sa religion. Lorsqu’il accomplit une bonne action, il a le sentiment d’obéir à son code de vie. Lorsqu’il commet une mauvaise action, il sent qu’il a dévié du chemin de la vérité et qu’il a cessé d’être fidèle à son code de vie, à son art, à sa religion.
O ma conscience accusatrice,
Je t’aime car tu as à cœur
Ma vie, ma perfection.
O ma conscience illuminatrice,
Je t’aime parce que tu as à cœur
La satisfaction suprême
De mon Bien-Aimé Suprême
En moi.
11 octobre
Le désir enchaîne ; l’aspiration libère.
Lorsque nous désirons, nous tentons d’accroître nos capacités afin de défier les autres, de les vaincre, de les dominer, de donner au monde l’impression que nous sommes quelques pouces – sinon quelques kilomètres – en avant de lui. Lorsque nous aspirons, nous aspirons non seulement à notre propre perfection, mais aussi à celle d’autrui. L’aspiration joue le rôle de l’unité, qui n’est autre que la perfection même. Lorsque nous restons sur un plan ordinaire, celui du monde dénué d’aspiration, autrement dit le monde des désirs, nous ne cherchons qu’à nous satisfaire nous-mêmes. Mais lorsque nous sommes dans le monde de l’aspiration, nous nous efforçons de satisfaire Dieu. Si nous parvenons à satisfaire Dieu en vertu du cri intérieur de notre cœur, nous verrons et ressentirons en nous-mêmes l’amour de Dieu, Sa sollicitude, Sa lumière, Sa paix – tout ce que Dieu possède et tout ce qu’Il est.
Une méditation emplie de paix
Peut non seulement annihiler
L’agitation de votre mental,
Mais aussi libérer votre vie
Des ténèbres du désir.
12 octobre
Ce sont les pleurs d’orphelin de votre cœur qui vous aideront à atteindre les sommets de la Beauté suprême de Dieu.
Lorsque nous implorons intérieurement, nous devons ressentir un besoin sincère de Dieu. Lorsque nous éprouverons cette nécessité intérieure, Dieu, en Son infinie Bonté, viendra nous accorder ce dont nous avons besoin. Si notre cri intérieur est sincère et vrai, tous nos problèmes se verront résolus. Mais si ce n’est pas le cas, nous ne trouverons jamais la satisfaction, quel que soit le nombre d’années que nous passerons sur cette terre, car la satisfaction véritable implique la perfection de notre nature, la perfection de notre vie.
Afin d’être plus proche de Dieu,
Il me faut deux choses :
Un cœur qui sait implorer sans relâche,
Et un mental qui croit en l’illumination de soi.
13 octobre
Si quelque chose est vrai, vous le ressentirez au plus profond de votre cœur.
Vous semez une graine. Au bout de quelques mois, elle germe ; un an plus tard, elle est devenue un arbrisseau ; un jour viendra où elle sera devenue un immense banian. Lorsque vous commencez à vous intéresser à la vie spirituelle, vous n’avez fait que semer la graine. Il se peut que vous ne voyiez pas les résultats apparaître aussitôt. Cela prend du temps. Vous devez commencer avec la foi – une foi sincère, authentique, sublime. Avant de pouvoir ressentir votre propre divinité, vous devez prier et méditer. Si vous ne parvenez pas à la ressentir actuellement, ne soyez pas attristé ou ennuyé. Il faut du temps. Priez et méditez avec sincérité, et à travers votre foi votre véritable divinité se manifestera un jour. N’abandonnez pas sous prétexte que vous n’obtenez pas d’expériences ou de réalisation élevées à peine entré dans la vie spirituelle. Si pour l’instant vous ne ressentez pas au plus profond de votre cœur quelque chose de divin, de lumineux, de comblant et de parfait, ce n’est pas grave. Il faut du temps pour avoir libre accès au monde intérieur. Mais dès lors que cet accès s’établira, vous verrez que le monde intérieur est inondé de lumière et de félicité.
Pour moi, il n’est qu’une seule amie.
Cette amie est la foi de mon cœur,
En perpétuel épanouissement.
Je n’ai pas besoin d’autre amie.
14 octobre
Les dissensions préfèrent souvent la religion à la vérité.
Il existe deux sortes de religions : les fausses et les vraies. Une fausse religion voudra changer la face du monde par n’importe quels moyens, fussent-ils retords ou fondés sur la force. Une vraie religion ne voudra qu’une chose : aimer avec ferveur le cœur du monde. Une fausse religion tentera d’exercer une suprématie himalayenne sur les autres religions. Une vraie religion ne fera que sympathiser avec elles. Elle cherchera à connaître l’extase de son unité avec toutes les religions, par sa propre imploration fervente. Elle voudra devenir inséparablement une avec toutes les religions en vertu de sa tolérance, de sa patience, de sa bonté et de son pardon. Par ailleurs, une vraie religion saura parfaitement bien que c’est le Pilote Suprême lui-même qui aime et qui pilote chaque religion, tout en pardonnant les imperfections qu’hélas chaque religion comporte.
L’essence de la religion :
Craindre Dieu et obéir à Dieu.
La quintessence de la spiritualité :
Aimer Dieu et devenir un autre Dieu.
15 octobre
Il faut un cœur héroïque pour dire non au monde des désirs.
Pour l’instant, nous menons une vie de désirs. Mais même lorsque nos désirs sont exaucés, nous demeurons généralement insatisfaits. Dans la vie de désirs, on veut quelque chose désespérément, mais à peine l’a-t-on obtenu que l’on se sent insatisfait. Cela s’est produit maintes fois dans la vie de chacun. Quand on désire ardemment une chose, on ne se soucie guère de savoir si quelqu’un d’autre la possède déjà. Mais à peine l’a-t-on obtenue que, regardant autour de soi, on voit que des milliers de personnes l’ont déjà, parfois en quantité infinie. Alors on est insatisfait. Quelle que soit la quantité de ce que l’on possède dans la vie de désirs, c’est toujours insuffisant.
Dans ma vie de désirs,
Ce dont j’ai besoin en réalité,
C’est un “Non !” sans fin.
16 octobre
Vous voulez satisfaire vos désirs ? Faites-le, soit, mais à vos risques et périls.
La satisfaction du désir n’est pas la solution. Nous devrions au contraire nous efforcer de réduire nos désirs, et entrer complètement dans la vie d’aspiration. Si nous pouvons diminuer nos désirs, nos pensées et tendances destructrices diminueront d’autant. L’aspiration est une flamme. Cette flamme illumine et purifie tout ce qui en nous est disgracieux et non-divin, de sorte que nous puissions connaître la satisfaction véritable.
Une honnêteté absolue
Vous est absolument nécessaire
Pour transformer les ténèbres de vos désirs
En la clarté de l’aspiration.
17 octobre
L’aspiration et l’échec ne se connaissent pas.
Si nous aspirons avec régularité, ferveur et sincérité, les pensées autodestructrices ne viendront pas assaillir notre esprit et les actions autodestructrices ne viendront pas enserrer notre vie. Nous devons cheminer sur la voie positive de l’aspiration qui nous mènera vers les plus hauts sommets. Plus nous nous élèverons, plus nous verrons de flammes d’aspiration s’élever dans notre vie obscure et plus nos pensées sombres, impures et destructrices seront illuminées. Une pièce a beau être restée dans l’obscurité pendant des jours, des mois et des années, dès que l’on allume l’électricité la voilà tout illuminée. Alors il devient facile de la nettoyer et de la purifier. De même, si nous n’aspirons pas, ne prions pas et ne méditons pas, la pièce de notre mental demeure obscure. Mais dès l’instant où nous aspirons, où nous allumons la lumière par notre cri intérieur, nous n’avons plus de mal à transformer totalement notre vie.
La victoire ultime de votre vie
Dépend de la soumission
Des flammes d’aspiration
De votre cœur.
18 octobre
Chaque jour doit se présenter à vous comme un espoir nouveau, une promesse nouvelle, une aspiration nouvelle, une énergie nouvelle, une émotion nouvelle et une félicité nouvelle.
Si vous vous dites que demain sera un jour semblable à tous ceux que vous avez connus auparavant, vous ne progresserez guère. Sentez que demain sera quelque chose de tout à fait nouveau que vous allez créer dans votre vie. Chaque jour, stimulez-vous à un tel point que vous éprouverez une espérance et une aspiration nouvelles. Si, un jour donné, il n’y a pas d’espérance, ce jour-là vous êtes mort. Et s’il n’y a pas de promesse, vous êtes pire que mort. Si vous voulez vivre sur cette terre, vous devez espérer. L’espérance n’est pas une hallucination mentale. Loin de là. L’espérance est un vaste champ. Et s’il y a une promesse, vous pouvez sentir alors que vous avez planté la graine, la graine de promesse.
Je n’ai qu’une seule demeure,
La demeure de mon espérance.
Lorsque j’abandonne cette demeure,
Je n’ai nulle part où aller.
Je suis tout seul
Dans la contrée de la détresse.
19 octobre
Chaque espérance sacrée est un don béni venu du cœur du Ciel.
Ce n’est qu’avec la nouveauté, une nouveauté de chaque instant de la vie, que vous pouvez réussir et vous transcender. Ce n’est que si vous entretenez toujours un espoir de nouveauté en pensée et en action que la transcendance sera possible. Ce que vous avez est bon mais ne suffit pas. Vous avez besoin de quelque chose de plus. Vous devriez avoir le sentiment que vous ne pourrez pas manifester le Suprême tant que vous ne serez pas devenu infini comme Lui. S’il vous en faut davantage, ce n’est pas pour votre plaisir ou votre vanité personnelle. Sans une paix infinie et une lumière infinie, comment manifesterez-vous le Suprême infini ? C’est pourquoi il vous faut entretenir l’espérance et la promesse à tout moment. Car c’est à l’aide de l’espérance et de la promesse que vous pouvez penser à l’Infini, et ce n’est que grâce à l’Infini que vous pourrez accomplir le message de l’Infini.
Si vous n’avez pas une nouvelle espérance,
Une nouvelle aspiration et une nouvelle consécration
Chaque jour,
Où est donc votre véritable éveil ?
20 octobre
L’optimisme est le secret de la confiance en soi. La confiance en soi est le secret d’une énergie dynamique. L’énergie dynamique est le secret d’un succès immédiat.
Notre difficulté humaine réside dans le fait que nous ne prenons rien au sérieux. Nous rêvons de succès et de gloire, mais si, pour atteindre ce que nous désirons, il s’avère que nous devons grimper à un arbre immense, nous y perdons intérêt. Dans la vie spirituelle également, nous voulons atteindre Dieu, mais avant de pouvoir réaliser Dieu nous devons faire un certain nombre de choses. Si nous ressentons intérieurement la valeur de la réalisation de Dieu dans notre vie, les soi-disant difficultés que nous rencontrons ne sont rien. Si nous mesurons la valeur du but, nous ne pourrons que marcher sur le chemin qui y mène. La route est longue et ardue, mais si nous gardons constamment en vue le but et continuons notre chemin, nous atteindrons notre destination. Si le but est important pour nous et que nous y aspirons avec ardeur, il y aura toujours pour nous un moyen d’y parvenir.
Si vous ne vous souciez
Que de la divinité qui est en vous,
Votre vie
Est la responsabilité de Dieu.
21 octobre
La peur est une véritable ennemie. Que fait-elle ? Elle achète notre cercueil bien avant que nous ne soyons destinés à mourir.
La méditation est la seule manière de surmonter la peur. Il n’en existe pas d’autre. En quoi aide-t-elle à vaincre la peur ? Dans la méditation, on s’identifie avec le Vaste, avec l’Absolu. Lorsqu’on a peur de quelque chose ou de quelqu’un, c’est que l’on ne ressent pas cette personne ou cette chose comme faisant partie de soi-même. En revanche, lorsqu’on a établi une unité consciente avec l’Absolu, avec l’infiniment Vaste, tout ce qui en fait partie, on le trouve également en soi. Alors, comment aurait-on peur de soi-même ?
Chaque jour, le monde de la peur
Vous réserve des messages pleins de frayeur.
Mais rien ne vous oblige à écouter
Les messages du monde de la peur.
22 octobre
On n’obtient une joie intérieure véritable que lorsqu’on est animé d’une aspiration authentique et sincère. La joie intérieure permet de voir et de ressentir que l’on a consciemment pris place dans le Sein de Dieu et que l’on y croît.
A celui qui désire savoir si son aspiration est authentique et s’il avance vraiment vers le But, je demanderai simplement d’observer son mental et son cœur. Si en son mental il éprouve une paix et une joie intérieures, et si son cœur est inondé de joie et de félicité – et non de plaisir – son aspiration est réelle et authentique. L’aspirant peut alors savoir qu’il est dans le vrai.
Vous pourrez grimper vite, très vite,
A l’arbre du progrès
Si vous donnez ce que vous avez :
Des gouttes d’inspiration
Et des flammes d’aspiration.
23 octobre
Dans la quête de la paix de l’esprit, le premier pas consiste à ressentir sincèrement que nul n’est indispensable.
Un individu a beau avoir un certain nombre de qualités positives, cela ne veut pas dire pour autant qu’il est indispensable. D’autres personnes peuvent être dotées de qualités semblables. Plus on accorde d’importance à soi-même ou aux autres, plus on affaiblit son propre potentiel. Seul Dieu est indispensable. A nous de donner toute son importance à la Source, au Divin en nous-mêmes, au Suprême en nous. Comprenons que nous sommes en mesure de servir autrui, et réciproquement, parce que le Suprême nous a octroyé certaines qualités. Ces qualités ont un vrai propriétaire, qui est le Suprême. Si nous pouvons consciemment et continuellement ressentir que Lui seul est indispensable, nous pourrons avoir l’esprit en paix.
Seul un idiot
Se croit indépendant.
Seul un idiot
Se trouve indispensable.
24 octobre
Je souhaite vivre pour toujours là où je vis actuellement : au sommet de ma montagne d’espérance.
Lorsque nous sommes sincères, nous sentons que Dieu nous aime. Lorsque nous prions, nous sentons que Dieu nous appartient. Lorsque nous méditons, nous sentons que nous procédons de Dieu. Notre sincérité nous guide sur la bonne voie. Notre prière accroît notre vitesse. Notre méditation rapproche de nous le but.
Vous devez quotidiennement prier et méditer.
Une chose aussi simple que cela
Fera venir à vous
Dieu, la Compassion et la Satisfaction infinies.
25 octobre
Il est absolument nécessaire de s’empêcher d’offrir à autrui un amour vital impur. Car on se trouverait alors sans cesse aux prises avec les forces colossales de l’ignorance.
On doit employer l’amour, non pas pour enchaîner le monde ou le posséder, mais pour libérer et élargir sa propre conscience et celle du monde. On ne doit pas tenter de substituer à l’amour pur du cœur l’amour impur du vital. Ce qu’il faut faire, c’est faire entrer l’amour purificateur et transformateur du cœur dans le vital impur. En soi, le vital n’a rien de mauvais. Lorsqu’il est contrôlé, purifié et transformé, il devient un instrument de Dieu tout à fait significatif.
Ce n’est que lorsque le vital dynamique
Défie le vital émotionnel incontrôlé
Que l’âme peut effacer
Les erreurs déplorables du passé.
Alors seulement peut-on,
Dans sa vie d’aspiration,
Ressentir un succès et un progrès continus.
26 octobre
Le mental rationnel doit se transformer en un instrument dévoué du Suprême.
Le mental qui raisonne constitue vraiment un obstacle pour un aspirant. L’usage du mental devient une limitation dans le sens où le mental est incapable d’appréhender l’Infini. Aussi, si nous vivons dans le mental, essaierons-nous constamment de circonscrire la Vérité ; mais nous ne pourrons que tourner autour, sans jamais la voir sous sa forme réelle. Ce n’est que lorsqu’on vit dans l’âme que l’on est en mesure d’embrasser la Vérité comme un tout. Au-delà des limites du mental rationnel se trouvent la Vérité, la Réalité et l’Infini. La raison est dotée d’une lumière fort réduite alors que précisément ce dont nous avons besoin, et que nous désirons, est la lumière infinie. Lorsque la lumière infinie verra le jour, la raison sera brisée en mille morceaux.
Si vous êtes prêt
A vivre en dehors de la forteresse de la raison,
Dieu Lui-même vous offrira
Sa Demeure de Perfection et de Satisfaction.
27 octobre
Votre âme a besoin d’un accomplissement absolu. Elle veut l’atteindre, non pas au Ciel, mais sur la terre.
Si vous vivez dans le corps, vous serez trop faible pour empêcher quoi que ce soit. Si vous vivez dans le vital, vous serez trop autoritaire pour permettre quoi que ce soit. Si vous vivez dans le mental, vous serez trop indifférent pour aimer quoi que ce soit. Si vous vivez dans le cœur, vous serez trop indulgent pour contrôler quoi que ce soit. Aussi vivez dans l’âme ; Dieu dira, fera et deviendra toute chose pour vous.
Mon vital qui dévore tout
Me dit de faire tout ce que je désire.
Mon cœur qui aime Dieu
Me dit que je n’ai rien à faire,
Car mon Seigneur a déjà tout accompli pour moi,
Et continuera toujours à faire de même.
28 octobre
Votre âme est la messagère rayonnante de Dieu en vous. Elle ne connaît ni naissance, ni décrépitude, ni mort. Elle est éternelle. Elle est immortelle.
Votre âme est unique. Dieu a voulu Se manifester en vous d’une manière sans précédent. Dieu a une mission particulière à accomplir uniquement à travers votre âme. Afin de mener à bien cette mission, Il utilisera votre âme et nulle autre comme Son instrument d’élection. Voulez-vous que votre vie soit au service de Dieu, de sorte que vous puissiez accomplir Sa Mission ? Si oui, eh bien redonnez ici et maintenant à votre âme son trône. Vous l’en aviez écartée pour y faire asseoir votre ego. A présent, invitez cordialement votre âme et unissez-vous à elle. Vous verrez qu’alors la peur vous quittera, l’ignorance vous quittera et, enfin, la mort vous quittera. L’Eternité vous accueillera, l’Infini vous accueillera et, enfin, l’Immortalité vous accueillera.
Rappelez-vous ce que vous avez dit à Dieu
Avant votre départ pour la terre.
Votre souvenir constant de cela
Se verra transformé en une action parfaite.
29 octobre
Vous désiriez un bonheur permanent. Vous n’avez obtenu qu’une tristesse sans fin. Pourquoi ? Parce que vous aimez votre réalité terrestre à votre propre manière et non pas selon la Manière de Dieu.
Pourquoi sommes-nous confrontés à la souffrance ? En ce monde, nous ne cessons de commettre des erreurs, consciemment ou non. Or, si nous savons fort bien quand nos erreurs sont conscientes, nous ne voyons malheureusement pas les millions de fautes que nous accumulons inconsciemment. Ces fautes inconscientes se manifestent dans le monde physique et le résultat apparaît sous forme de souffrance. Si des personnes qui commettent des fautes de façon répétée sont animées d’une aspiration sincère et veulent connaître la raison de leurs souffrances, la lumière de l’âme viendra le leur faire savoir. Si nous sommes des êtres spirituels, nous ne ferons rien de mal consciemment, mais il se peut qu’inconsciemment nous fassions bien des erreurs. La seule manière de prévenir ces erreurs inconscientes est d’aspirer, de prier et de méditer. Si nous aspirons, la Grâce et la Compassion de Dieu nous protégeront.
Ne soyez pas effrayé par le dard aigu
De votre détresse d’aujourd’hui,
Car demain verra le jour,
Avec ses heures extatiques
De lumière et de félicité.
30 octobre
Ne songez pas à la détresse humaine. Ne pensez qu’à votre ardeur à la transformer en les sublimes flammes de joie de la divinité.
Dieu ne veut pas que les êtres humains souffrent. Il est un Père d’amour. Lorsque nous allons vers notre Père, nul besoin de nous couper les bras et les jambes. Nous allons vers Lui avec tout notre amour, car Il nous attend avec Son amour. Il est stupide de prétendre que nous devons souffrir pour accéder à notre Père. Dieu, notre Père, ne veut pas notre souffrance. Mais si la souffrance nous est impartie, nous devons alors ressentir que même dans cette souffrance il y a une intention divine. Si nous aspirons vraiment, la souffrance elle-même nous procurera une expérience réelle qui nous fera sentir que nous nous rapprochons de notre but. Nous ne devrions jamais en vouloir à Dieu pour notre souffrance. C’est nous qui avons invité la souffrance par nos erreurs conscientes ou inconscientes. Lorsque la souffrance vient à nous, prions Dieu de nous en libérer. Nous devons savoir que la souffrance n’est pas notre but ; notre but est la félicité.
Il a pris congé
De sa douleur terrestre
Non pas en quittant son corps,
Mais en devenant inséparablement un
Avec les vagues d’extase
De l’océan de son âme.
31 octobre
Un cœur fervent met en question l’authenticité du mental.
Si le mental est en recherche et qu’il implore, il peut aider à élever le niveau de la conscience. Mais jamais le mental ne peut nous aider à maintenir un haut niveau de conscience. Seule la lumière de l’âme en est capable.L’âme ayant donné cette capacité au cœur, celui-ci peut le faire de la part de l’âme. Si notre âme nous aide, notre état de conscience demeure parfait. Mais si l’aide vient de notre cœur qui n’est pas encore pleinement illuminé, notre conscience ne peut rester à la même hauteur. Il n’empêche que le cœur a beaucoup plus de capacité que le mental pour nous aider à conserver un haut niveau de conscience.
Votre mental assombri par les nuages
Vous trahira invariablement.
Votre cœur illuminé par les étoiles
Non seulement vous comblera
Mais aussi vous immortalisera.
NOVEMBRE
Quand un authentique amoureux de Dieu
Ne parvient pas à prendre une décision
Concernant sa vie extérieure,
Dieu, en Son infinie Bonté,
Considère comme Son Devoir absolu
D’aider cette personne
A opter pour la juste solution.
1er novembre
Voulez-vous progresser ? Si oui, considérez chaque problème non pas comme un défi qui vous est lancé, mais comme un ami qui vous encourage et vous aide à parvenir à votre destination ultime.
Les problèmes ne sont pas le signe d’une incapacité humaine. Pas plus qu’ils ne représentent une inadéquation ou une insuffisance quelconque. Les problèmes indiquent que l’homme a consciemment besoin de se transcender dans le monde intérieur et de se parfaire dans le monde extérieur.
Chaque difficulté est un examen ardu :
Voilà ce que prétend mon mental qui redoute la vérité.
Chaque difficulté est une force accrue :
Voilà ce qu’affirme mon cœur épris de Dieu.
2 novembre
Si notre conscience est basse, nous pouvons aussitôt interrompre nos mauvaises pensées par la force de notre volonté.
Si nous avons de bonnes pensées, la force de notre volonté peut nous permettre de les affermir. Tout comme elle peut aisément détruire nos pensées mauvaises et s’opposer aux forces négatives qui nous habitent, la force de notre volonté peut contribuer à développer l’impact de nos pensées positives et à accroître nos vertus. Ainsi, un usage correct de notre volonté peut nous aider à accomplir d’incessants miracles dans notre vie. Et même si nous ne développons pas notre force de volonté par la prière et la méditation, notre aspiration et notre cri intérieur sincères auront le même effet. Prions donc, et méditons ; développons notre aspiration et notre gratitude. Nous constaterons une vraie différence dans notre vie.
La volonté qui crée
Un saint inondé de pureté
Ne restera pas hors de votre portée
Si vous la réclamez désespérément
Et sans répit.
3 novembre
Dorénavant je m’efforcerai d’avoir un nouveau type de réussite. Ma soumission constante à la Volonté de mon Bien-Aimé Suprême sera mon unique réussite.
Dieu est pour ceux qui sont absolument sincères et totalement déterminés à devenir Ses instruments d’élection. Si vous avez ce type de détermination, Il vous inspirera, vous aidera, vous guidera vers le Plus-Haut. A vous de décider ce que vous voulez vraiment. Le Plus-Haut, le Plus Profond, l’Ultime et l’Absolu ne sont pas que des mots. Ce sont des réalités, des réalités absolues que l’on ne peut atteindre qu’en satisfaisant Dieu selon Sa manière.
Mon cher Seigneur,
Je souhaite être guidé
Chaque jour.
Mon doux Seigneur,
Je souhaite être guidé
De toutes les manières possibles.
Mon bien-aimé Seigneur,
Je souhaite être guidé
Tout au long du chemin.
4 novembre
Pardonner de multiples péchés est bon. Les illuminer est préférable. Mais ne jamais avoir recours au péché est de loin la meilleure solution.
Le Suprême illumine le passé à l’aide du pardon. Le pardon véritable implique un oubli conscient. Si quelqu’un vous pardonne vraiment pour une faute que vous avez commise, il n’en gardera pas le souvenir, fût-ce dans sa vision intérieure. Mais s’il ne vous pardonne pas, tout reste bien présent à sa vision intérieure. C’est l’existence de l’obscurité qui rend l’illumination nécessaire. Et les fautes sont cette obscurité. C’est ainsi que le Suprême illumine nos fautes par le biais de Son pardon.
Le Pardon de Dieu me trouve
Partout où je suis.
La Compassion de Dieu m’emmène
Partout où je dois aller.
5 novembre
Si vous savez désobéir, Dieu sait pardonner.
Il nous arrive rarement de voir des imperfections en nous-mêmes, mais nous ne cessons d’en voir chez autrui. Et que faisons-nous lorsque nous nous apercevons que nous sommes imparfaits ou que nous avons commis une faute ? Soit nous nous pardonnons aussitôt, soit nous ignorons notre bévue, soit encore nous décidons de tourner la page et de ne plus jamais recommencer. Tout cela a pour but notre propre satisfaction. Mais si les autres commettent une erreur et que nous ne leur pardonnons pas, entretenant des pensées négatives à leur égard ou un désir de les punir, nous ne connaîtrons jamais la satisfaction. Si nous voulons satisfaire notre propre réalité, nous devons pardonner aussi aux autres. Le pardon est illumination. Sentons qu’au moment où nous pardonnons à autrui nous illuminons la partie la plus vaste de nous-mêmes.
Je prie toujours Dieu
De m’accorder Son pardon
Lorsque je fais une bêtise.
Car si Dieu me pardonne,
Qui pourra me punir ?
6 novembre
Si nous pouvons nous considérer comme des instruments divins, nous sentirons que Dieu est en train d’avoir une expérience en nous et à travers nous.
Au dictionnaire de Dieu le mot “échec” ne figure pas. On peut y trouver en revanche le mot “expérience”.L’échec est une expérience, tout comme le succès. Nous pouvons et devons les accepter tous les deux avec la même joie. Lorsque Dieu accomplit quelque chose sur le plan extérieur, à cause de nos idées préconçues nous appelons un type de résultat “succès” et l’autre “échec”. Or Dieu, Lui, n’emploie pas Son mental.Il manifeste une expérience que l’être humain doit traverser. Il donne l’expérience qu’il est nécessaire d’avoir, quelle qu’elle soit. Mais les êtres humains ont des idées toutes faites sur le succès ; ils dépendent des résultats extérieurs. L’échec anéantit instantanément leur inspiration, et le succès les porte aux nues. Mais pour Dieu, tout cela n’est qu’expérience. Les moments où Il commence, où Il agit, où Il termine ne sont pour Lui qu’une série d’expériences.
Seigneur Suprême,
Fais de moi un instrument sacré,
Une flûte,
De sorte que Tu puisses jouer sur moi
Avec Ta Félicité
Qui illumine, libère et immortalise
Toute chose.
7 novembre
Ma vie a reçu le Pardon de Dieu. Aussi mon cœur se sent-il obligé de pardonner au monde qui m’entoure.
Si nous ne pardonnons pas, qu’advient-il ? Nous plaçons un lourd fardeau sur nos épaules. Si j’ai commis quelque erreur et que je n’essaie pas de me pardonner ou de m’illuminer, je ne vais qu’entretenir l’idée de ma faute. Et chaque fois que j’y penserai, je ne ferai qu’ajouter à mon lourd fardeau de culpabilité. Pareillement, si quelqu’un a commis une injustice à mon égard, le fait d’y penser ne fait qu’alourdir ma colère et mon ressentiment. Or il se trouve que j’ai à courir vers mon but. Comment courrai-je si je dois porter un lourd fardeau sur mes épaules ? Je verrai que les autres courent très vite, tandis que moi, je pourrai à peine marcher.
De quelle espèce est cette bonté
Si vous la gardez toujours sur ses gardes ?
De quelle espèce est ce pardon
Si vous n’en faites jamais usage ?
8 novembre
Le caractère donne la clé qui ouvre les plus belles portes de la vie : la paix de l’esprit et la félicité.
Chaque jour, au petit matin, regardez-vous dans la glace. Si vous osez vous tenir devant le miroir, vous pourrez aisément faire face au monde entier. Si la glace vous renvoie l’image d’un visage non-divin, vous pouvez être sûr que le reste du monde est non-divin. Mais si regarder votre visage vous donne de la joie, s’il est pur et divin, vous pouvez être sûr que le monde est également pur et divin. Le reste du monde vous apparaîtra en fonction de l’image que vous avez de vous-même.
Souriez sans relâche
Et donnez inconditionnellement,
De sorte qu’à chacun de vos battements de cœur
Vous puissiez être digne
De la Fierté transcendantale de Dieu.
9 novembre
Un cœur plein de confiance et un mental plein d’assurance sont indiscutablement deux bénédictions immortelles venues d’en-haut pour l’humanité.
La confiance est d’une importance capitale.Si nous avons confiance en nous-mêmes et en Dieu, nos progrès rapides sont assurés. Si nous avons confiance seulement en Dieu et non en nous-mêmes, nous ne pourrons pas aller bien vite. Et l’inverse ne nous permettra pas non plus de beaucoup progresser. Nous devons éprouver à la fois notre confiance en Dieu et la confiance de Dieu en nous. Nous ressentirons notre confiance en Dieu en vertu de notre propre consécration, et nous ressentirons la confiance que Dieu nous porte grâce à la lumière de compassion qu’Il nous octroie sans cesse et inconditionnellement.
Si vous déclarez la guerre
A votre incroyance,
Dieu vous accordera aussitôt
Sa propre lumière de confiance.
10 novembre
La spiritualité est la nostalgie consciente que l’homme éprouve à l’égard de Dieu.
La spiritualité nous dit que Dieu, qui est inconnaissable aujourd’hui, deviendra connaissable demain et sera totalement connu après-demain. Nous devons avoir besoin de Dieu pour Lui-même. Dieu peut nous combler à notre propre manière, mais s’Il le fait nous n’en serons pas réellement heureux car notre cœur aspirant, notre cœur illuminant ne sera satisfait que lorsqu’il accomplira Dieu selon Sa manière. Voilà pourquoi notre réalisation de Dieu est pour l’amour de Dieu.
Si Dieu est ce que vous désirez,
Il ne saurait venir en second.
Il passera toujours en premier.
Il apparaîtra comme
Votre Confident,
Votre Conseiller Suprême,
Votre seul Ami.
11 novembre
Voulez-vous prendre la mort de vitesse ? Vous y parviendrez, je vous l’assure. Transportez simplement une chose avec vous : une petite flamme de gratitude.
La meilleure manière de rechercher la guérison spirituelle consiste à offrir chaque jour une seconde de gratitude au Guérisseur Suprême. Lui faisant offrande de notre gratitude pour ce que nous avons et ce que nous sommes en cet instant présent, nous élargissons notre cœur d’aspiration et de consécration. Ce qui veut dire que notre réceptivité s’accroît, permettant à la Lumière de Dieu, qui guérit toute chose, de pénétrer en nous abondamment. C’est dans le cœur de gratitude que la lumière de Dieu peut résider en permanence.
Si votre soleil de gratitude
Médite sur Dieu,
Dieu Se donnera à vous
Intégralement.
12 novembre
La maladie est partout. Comment la guérir ? On ne peut le faire que par son cœur aimant.
Offrons notre gratitude au Suprême Absolu parce qu’Il nous fait implorer sincèrement de guérir l’humanité de ses souffrances. Tant de gens ne cherchent même pas à guérir les maux qui sont dans le monde, pas plus que ceux qu’ils portent en eux-mêmes ! Parmi les milliards d’hommes sur la terre, combien aspirent à soulager l’humanité des souffrances qui l’accablent ? Nous, parce que nous sommes des chercheurs spirituels, nous nous efforçons de toutes nos forces de le faire. Et qui nous a donné la force d’une telle aspiration ? Dieu Lui-même. Si à chaque instant nous pouvons offrir notre gratitude à Dieu, la réceptivité de notre cœur grandira. Et au sein même de cette réceptivité se trouvent l’énergie, la lumière et le pouvoir nécessaires pour guérir les souffrances de l’humanité.
Un événement nouveau
S’est produit ce matin :
J’ai médité sur le Suprême
Inconditionnellement.
Un événement nouveau
Se produira ce soir :
Ma vie se transformera
En un cœur de gratitude.
13 novembre
Que votre imploration intérieure soit puissante et votre sourire extérieur fervent.
Par notre incessante imploration intérieure, nous permettons à la gratitude de s’exprimer en nous. Avoir désespérément besoin de choses telles que la renommée, la célébrité, le talent extérieur ou la prospérité, c’est une imploration extérieure. Mais, dans notre imploration intérieure, nous devons ressentir que nous n’aspirons qu’à satisfaire Dieu et à L’accomplir selon Sa manière. A l’inverse, une imploration extérieur ne réclame qu’une satisfaction toute personnelle. Si nous ressentons en nous une imploration intérieure constante, cela indique que nous essayons de satisfaire Dieu, de Le combler selon Sa manière. Et si nous pouvons avoir cette imploration intérieure, silencieuse, notre gratitude grandira car c’est précisément au cœur de cette imploration intérieure que réside la gratitude, tout comme Dieu réside au cœur de la gratitude.
Le temple extérieur
Où chaque jour je vais adorer mon Seigneur
A beau être minuscule,
Immense est
Mon temple intérieur
Où chaque jour je vais prier et méditer
Avec l’imploration de mon aspiration
Et le sourire de ma consécration
Afin de devenir un autre Dieu.
14 novembre
Etes-vous las d’être ce que vous êtes ? Eh bien, donnez à Dieu, pour la première fois, une chance de prendre soin de vous. Il peut aisément le faire et Il le fera assurément. Donnez-Lui simplement une chance.
Si vous voulez prendre conscience du fait que seule la Volonté de Dieu peut faire votre bonheur, considérez seulement ce qui se passe quand vous agissez selon votre propre vouloir. Le résultat n’est-il pas frustrant ? Accomplir la Volonté de Dieu ne peut vous donner que de la joie. Quand vous aurez touché cela du doigt plusieurs fois, vous aurez des preuves suffisantes. Lorsque vous avez exaucé vos désirs personnels ou agi à votre propre façon, quelle satisfaction en avez-vous réellement tiré ? Aucune. Assurément, c’est en agissant selon Dieu que vous serez comblé.
Le souvenir est douloureux
Lorsque je vois que c’est en vain
Que mon doux Seigneur a tenté de me changer.
Le souvenir est délicieux
Lorsqu’enfin
J’ai abandonné ma faible volonté
A la toute-puissante Volonté de Dieu.
15 novembre
Un bonheur fervent est mon escorte. Par conséquent, j’irai très loin.
Le fait d’être heureux sera extrêmement bénéfique à vos progrès spirituels. Si vous êtes malheureux, vous serez incapable de progresser le moins du monde. Au contraire, vous irez à reculons. Le véritable bonheur extérieur n’est pas un leurre. Il ne vient pas de l’attitude nonchalante de celui qui perd son temps et qui se livre aux plaisirs. Le véritable bonheur extérieur est très différent de cela. Il est le fruit de la joie intérieure, du contentement intérieur.
Si vous désirez progresser,
Ne pensez qu’au bonheur de votre cœur
Et à la façon dont vous pouvez
Rester heureux dans tout votre être.
Où que vous alliez,
Transportez alors le bonheur avec vous.
16 novembre
Saisir, posséder, profiter sans tarder : tel est le désir sincère de l’homme. Aspirer, offrir, jouir éternellement : tel est le désir sincère de l’âme.
En ce monde, soit on désire, soit on aspire. A chaque instant, une ample opportunité nous est offerte soit de nous saisir du monde et de le posséder, soit de devenir inséparablement un avec lui. La méditation nous enseigne comment devenir un avec le monde entier. Lorsque nous aspirons à l’Immensité, à la Vérité ultime, la méditation est une réponse immédiate. Elle est la seule réponse pour qui souhaite accéder à une paix, à une lumière, à une béatitude sans limites. Le monde n’a besoin que d’une chose – la paix. Et la méditation est la seule solution.
Un instant fervent d’une puissante méditation
Est la réponse
A une journée pleine de pensées terriblement confuses.
17 novembre
La prière est le secret d’un succès considérable. La méditation est le secret d’un précieux progrès.
La méditation et la prière sont deux types de conversation différents, mais leur propos est le même. Lorsque nous prions, nous parlons à Dieu ; nous Lui confions nos besoins et nos attentes ferventes. Par notre prière nous demandons à Dieu ce que nous désirons, et par notre prière nous Lui offrons aussi la part de notre vie que nous désirons Lui offrir. Mais lorsque nous méditons, nous demeurons silencieux, absolument silencieux, et nous supplions Dieu d’œuvrer en nous et à travers nous. Il nous dicte Sa Volonté que nous nous efforçons d’exécuter.
Seigneur Suprême,
Tu m’as aidé
A Te parler.
Permets-moi de T’aider
En T’écoutant.
18 novembre
Chaque prière revêt une divine importance. Chaque méditation est emplie d’une signification suprême. Chaque expérience est porteuse de fruits fervents.
Au commencement, nous percevons et ressentons grâce à notre méditation que Dieu seul agit et que nous sommes de simples instruments. Mais le temps aidant, lorsque nous regardons profondément en nous-mêmes, nous comprenons qu’Il est non seulement l’Acteur mais aussi l’action elle-même, et au-delà de l’action, qu’Il est aussi le résultat de celle-ci. Disons pour simplifier que la méditation veut dire que nous recevons les ordres conscients et pleins de compassion que Dieu nous envoie, alors que la prière n’est autre que notre fervente conversation avec Dieu. Lorsque nous méditons, Dieu nous parle et nous écoutons avec dévotion. Et lorsque nous prions, nous nous adressons à Dieu et Il nous écoute avec la plus grande compassion.
Lorsque je médite sur Dieu,
Je Le vois
Sur les ailes du silence.
Lorsque je prie Dieu,
Je le vois
A l’intérieur de la caverne du son.
19 novembre
Votre mental pose une foule de questions. Un seul instructeur est capable d’y répondre. Qui est-il ? Votre cœur épris de silence.
Il existe deux routes remarquables qui peuvent nous mener vers le But auquel nous sommes destinés. L’une est la route mentale, celle de l’intellect. L’autre est la route psychique, la route du cœur. Chacune nous conduira à notre But. Seulement il en est une qui est plus courte et plus sûre ; c’est la route du cœur. Car lorsque nous suivons la route du mental, à tout instant le doute peut nous emporter. Les informations de ce monde peuvent faire chuter notre aspiration. Mais la route du cœur est baignée de soleil. Lorsque nous la suivons, nous sentons toujours au fond de nous une biche s’élançant vers le But.
Mon cœur contemple
La lumière distante de demain.
Il n’y a pas en lui
Une once de crainte.
20 novembre
Lors de ses moments tourmentés, il médite sur Dieu inconditionnellement. Lors de ses moments paisibles, il médite sur lui-même, le Dieu de demain.
Celui qui est sincère et qui aspire vraiment priera et méditera d’une façon divine, selon la capacité qui est la sienne. Il fera ce qu’il pourra, tout en observant toutes les situations, les problèmes et les forces diverses qui l’entourent. Il dira : “J’ai fait ce que j’avais à faire. A présent, il revient à Dieu de me délivrer ou non de ces forces non divines et de ces expériences désagréables.” C’est la meilleure attitude à avoir. Si nous parvenons à nous intérioriser profondément lors de notre méditation, nous deviendrons le témoin, celui qui observe. Mais si nous ne sommes pas capables d’aller en profondeur dans nos méditations quotidiennes, la meilleure chose à faire sera alors d’avoir une attitude héroïque et d’offrir à Dieu le résultat de nos actions. Celui-ci sera peut-être une défaite. Mais si nous parvenons à l’offrir à Dieu d’un cœur allègre, nous aurons agi en véritable héros divin.
Il n’y a pas la moindre différence,
Pas la moindre,
Entre un héros divin
Et celui qui agit de façon suprême.
De même qu’il n’y a pas la moindre différence
Entre ce dernier
Et celui qui est épris de la satisfaction de Dieu.
21 novembre
Si vous devenez un chercheur absolument sincère, vous éprouverez une imploration intérieure, quel que soit le lieu où vous vous trouverez ou la personne avec qui vous serez. Cette imploration intérieure ne manquera pas de devenir constante si votre cœur n’est autre que sincérité et pureté.
Si vous travaillez chaque jour avec des gens qui n’aspirent pas, vous pourrez maintenir votre aspiration à un haut niveau, tout comme le meilleur élève de la classe s’arrange pour étudier en compagnie des mauvais élèves. Le bon élève sait qu’il a un but. Il lui faut apprendre sa leçon à fond, satisfaire son professeur, et être inondé par la lumière de la connaissance. Les mauvais élèves, quant à eux, sont totalement inconscients de tout cela, ou s’en moquent. Il en va de même lorsque vous travaillez avec des gens dépourvus d’aspiration ; vous devez alors porter toute votre attention sur votre vie intérieure d’aspiration. Ressentez que votre vie d’aspiration a un but indéniable, qui est la réalisation de l’Absolu le plus haut.
Votre vie d’aspiration
Recevra sans nul doute
Le don de l’ivresse divine.
Ce n’est qu’une question
De temps,
Le temps qui va si vite.
22 novembre
Dieu veut être le premier à applaudir votre illumination intérieure et votre transformation extérieure.
Une manière de transformer la nature humaine consiste à faire descendre la lumière divine, tout-illuminante, du Suprême en agrandissant le réceptacle de sa réceptivité. Avant que la nature humaine ne soit transformée, elle est emplie de ténèbres. Ces ténèbres ne peuvent disparaître que si elles sont remplacées par la lumière. Aussi devons-nous faire descendre consciemment la lumière d’en-haut, consciemment et de façon continue, puis élargir notre réceptivité. Plus celle-ci grandira, plus nous pourrons contenir de lumière.
Petit à petit, le mental
Devient sans tache.
Lentement mais sûrement, le cœur
Devient pur.
Inconditionnellement, l’âme
Manifeste le Suprême.
Suprêmement, notre Bien-Aimé Suprême
S’accomplit
En et à travers chacun des enfants de Sa création.
23 novembre
Il n’est jamais trop tard pour transformer complètement sa nature.
Une autre manière de transformer la nature humaine consiste à voir la lumière divine en chaque être humain, et rien d’autre que cela. Le simple fait de voir des aspects non-divins en nous et chez autrui nous empêche de transformer notre propre nature ou la nature humaine au sens large. Mais si nous nous efforçons consciemment et constamment de voir uniquement la lumière divine – celle que nous faisons descendre d’en-haut – chez les autres, indépendamment de leur manière d’être, de parler ou d’agir, la nature humaine se trouvera automatiquement transformée. Cette transformation sera rendue non seulement possible mais inévitable par le fait que nous voyons la lumière en chaque être et en notre propre nature.
Affrontez avec courage
Votre nature inférieure.
Votre nature supérieure
Est sur le point de vous rejoindre
Avec bonheur
Et, de plus, avec fierté.
24 novembre
La véritable humilité, c’est donner de la joie à autrui.
Si vous n’avez pas instauré votre unité avec les autres, ou si vous n’y parvenez pas, vous pouvez essayer de leur faire ressentir qu’ils sont aussi importants que vous, sinon plus. Si vous faites sentir aux gens leur importance sur le plan extérieur, ils auront de l’estime pour vous. Ici-bas, nous recherchons la joie, mais comment l’obtenir ? Ce n’est pas en se plaçant devant les autres que l’on obtient de la joie, mais en amenant les autres à l’avant. La vraie joie découle du don de soi et non pas de la possession ou de l’exercice d’une suprématie. Lorsque nous faisons en sorte que les autres accèdent à la joie en premier, notre propre joie n’en est que plus complète, plus parfaite, plus divine. Ainsi notre véritable humilité se révèle-t-elle lorsque nous faisons ressentir aux autres qu’ils sont aussi importants ou plus importants que nous.
Si votre vie ne procure pas de joie
Aux autres,
Comment pouvez-vous vous attendre
A ce que votre cœur vous donne
La moindre joie ?
25 novembre
Nous devons respirer la pureté comme nous respirons de l’air. Nous devons penser à la pureté consciemment.
Nous avons une existence intérieure comme nous avons une existence extérieure. Cette existence intérieure ne peut que suffoquer lorsqu’il lui est impossible de respirer la pureté. Le Soi cosmique, le Soi universel, est toujours désireux de nous octroyer d’infinies quantités de pureté. Si la pureté n’est pas instaurée dans la vie intérieure, c’est la vie extérieure qui en pâtira, au point d’échouer un jour. La pureté d’un être permet à sa divinité de se développer. C’est dans la pureté que la vie véritable peut s’épanouir et trouver son accomplissement ici-bas.
C’est la pureté,
Et non un sentiment d’insécurité,
Qui doit prendre pleine possession
De votre cœur.
26 novembre
A cause de votre ambition impitoyable, vous demeurerez à jamais une création inachevée.
Là où se trouve l’ambition, il y a toujours un regrettable esprit de compétition. Celui qui est ambitieux cherche à surpasser quelqu’un ; il désire accomplir ce que les autres n’ont pas su réaliser. L’existence de l’ambition est un danger, car l’on risque de ne pas se diriger vers son but véritable. L’ambition peut en effet entraîner un homme vers une destination qui n’est pas la sienne, mais celle d’un autre. Le chant de l’ambition étant le chant d’une supériorité sur autrui, il nous dévie, que nous en soyons conscients ou non, vers un autre but. En revanche, l’aspiration n’est pas le fait de ceux qui imitent les autres ou qui veulent les surpasser. Non, dans l’aspiration tout sens de rivalité est absent ; on accomplit simplement sa propre nécessité intérieure absolue. On aspire parce que l’on ressent que l’on a pour devoir d’atteindre le but auquel on est destiné, afin d’être véritablement au service du Suprême Absolu.
Vous avez perdu
Votre Bien-Aimé Dieu de Satisfaction
Car vous avez trop nourri
L’encombrant cheval de votre ambition.
27 novembre
La compétition est une bonne chose à condition qu’elle s’applique à une transcendance de soi et non à une manifestation d’ego.
La présence d’aspiration implique la présence d’unité, et dans cette unité toute compétition est inutile. Mais, quand il n’y a ni aspiration ni sentiment d’unité, pour ceux qui sont dans le monde des désirs, l’ambition a naturellement son rôle à jouer. Avant de s’engager dans une démarche spirituelle, l’ambition peut certes être une aide ; mais si elle ne se trouve pas transformée en pure aspiration dès que l’on entre dans la spiritualité, l’ambition finit par devenir un grand obstacle, un ennemi véritable.
Un cœur d’aspiration
N’a besoin d’accomplir aucun exploit,
Car son existence même sur la terre
Est un suprême exploit.
28 novembre
Nul ne peut voir Dieu selon ses propres termes.
On ne peut définir Dieu en termes d’un sentiment ou d’une expérience spécifiques. Chacun doit faire son expérience personnelle de Dieu. Si vous dites que Dieu est Paix ou qu’Il est Joie, il y aura toujours des gens pour vous contredire. Chacun en effet doit définir Dieu pour lui-même. Tout le monde recherche la satisfaction. Je trouve ma satisfaction dans l’expérience de la vérité et de la lumière ; peut-être que les autres trouveront aussi le bonheur dans cette expérience, mais qu’ils lui donneront un autre nom.
N’essayez pas de façonner Dieu
A votre image.
Il aura beau vous accorder satisfaction,
Votre attitude ignorante
Vous fera souffrir
Bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer
Au cours de votre voyage amateur d’obscurité.
29 novembre
Tous les regards se porteront sur vous le jour où votre propre regard se tournera vers l’intérieur pour boire à la coupe de la félicité de votre cœur d’unité universelle.
Nous sommes tous les enfants de Dieu. Nous parlons des langages différents, mais en ce qui concerne le cœur – le vôtre, le mien, le sien – nous sommes tous à l’unisson. Le seul fauteur de troubles est le mental. Le cœur qui aspire est constamment en communication avec l’âme, et celle-ci est la représentante de Dieu. En chacun de nous réside toujours une réalité perpétuelle. La spiritualité véritable ne connaît point de barrières géographiques – l’est, l’ouest, le nord, le sud n’existent pas. Seule existe l’unité du cœur. C’est par cette unité de notre cœur que nous trouvons notre accomplissement et que nous accomplissons Dieu en nous et à travers nous.
Lorsque vous êtes dans le juste,
Tout ce qui vous entoure est juste,
Car le magnifique flux
Dont votre cœur est empli
A la capacité de répandre autour de vous
Son parfum de lumière et d’unité.
30 novembre
Un cœur qui se donne ne manquera pas de recevoir ce qu’il mérite si justement.
Nous sommes tous des instruments de Dieu. Mais si nous sommes trop engagés dans la vie matérielle, nous ne serons pas en mesure d’être des instruments choisis de Dieu. Les instruments choisis de Dieu sont ceux qui sans cesse donnent d’eux-mêmes. Ils appartiennent non pas à eux-mêmes mais au monde entier. Les instruments choisis ont le cœur vaste. Ils n’essaient pas de se confiner à leur propre réalité. Ils s’efforcent d’offrir leur vie au monde entier.
Il n’existe qu’une seule autoroute
Menant au Ciel.
Cette autoroute est notre don de soi
Constant et inconditionnel.
DÉCEMBRE
Savez-vous comment inviter
Votre propre mort spirituelle ?
En devenant l’ami d’une vaniteuse complaisance.
Et comment prouver que vous êtes
Un authentique chercheur de Dieu ?
Grimpez toujours plus haut
Et plongez plus profondément
Afin de dépasser vos innombrables faiblesses.
1er décembre
Voulez-vous connaître un succès phénoménal ? Ajustez votre mental extérieur. Voulez-vous progresser en toute sûreté ? Harmonisez votre vie intérieure.
Si l’on veut obtenir l’harmonie, on a besoin d’avoir l’esprit en paix. Pour avoir l’esprit en paix, il faut méditer avec une grande ferveur sur le Pilote Intérieur, Lui même qui a créé la nécessité de l’harmonie intérieure. Si nous méditons correctement, la sérénité et l’harmonie se refléteront en chacun de nos mouvements extérieurs. Lorsque notre esprit est en paix, l’harmonie règne toujours à travers tout ce qui se déroule en notre être.
Mon cœur et mon mental
Ont renouvelé leur amitié.
Mon cœur empli d’amour
Montrera la voie à mon mental.
Mon mental empli de paix
Protégera mon cœur
Tout au long du chemin.
2 décembre
L’espérance n’est autre qu’un pouvoir caché. L’espé-rance d’aujourd’hui devient l’actualité de demain. Le rêve d’aujourd’hui ne peut qu’être exaucé dans la réalité de demain.
L’espoir représente une force, mais l’expectative elle aussi en est une. Nous attendons bien des choses de nous-mêmes et du monde qui nous entoure. Nous imaginons que les attentes d’aujourd’hui apporteront la réalisation de demain. Mais dans la vie spirituelle chacun remplit son rôle sans la moindre expectative, sentant que ce rôle consiste à accomplir le service divin sans s’attendre à recueillir les fruits. Si nous pouvons aimer, servir, prier, méditer, avec le maximum de sincérité, de pureté et d’abnégation, nous ne pourrons que voir naître notre réalisation décidée par Dieu. Cette réalisation transcendera de loin notre attente la plus élevée et surpassera largement l’envol de notre imagination la plus sublime.
L’auto-emprisonnement débute
Le jour où l’on commence à jouer
Avec les pièges de l’expectative,
Et jamais, jamais avant.
3 décembre
La nature humaine ne change pas et ne peut changer sans la pratique du service désintéressé.
Le service désintéressé porte en lui le secret suprême de l’unité avec la Volonté de Dieu. Avant de faire quoi que ce soit, nous devons sentir qu’une force divine agit en nous et à travers nous. Une fois l’action accomplie, que son résultat nous parvienne sous forme de réussite ou d’échec, nous devons avoir le sentiment que c’est là l’expérience que Dieu a voulu pour nous, et nous y unir. S’il s’agit d’un échec, nous le considérerons comme une expérience. Si c’est un succès, ce sera aussi une expérience. Et toujours nous devrons nous unir au résultat et déposer celui-ci aux Pieds du Suprême. De cette façon nous progresserons très rapidement.
N’attendez pas !
Si vous voulez vraiment que Dieu
Soit toujours de votre côté,
Choisissez immédiatement de servir.
4 décembre
Afin de réduire la tension qui existe dans le monde, chaque cœur-chercheur doit nourrir l’humanité affamée de paix.
En ce monde, il y a un besoin de paix. Cette paix ne vient que de l’intérieur, et seule la méditation permet de la faire venir à la surface. Si nous pouvons méditer avec ferveur dix minutes par jour, nous emplirons tout notre être de l’énergie de la paix. La paix contient la lumière, la béatitude, la plénitude et la satisfaction. Et l’on obtient la paix non pas en possédant le monde ou en le dirigeant, mais en ayant de l’amour pour lui.
Mon Seigneur,
Mon amour du monde est inconditionnel.
Mais jusqu’où peut-il me mener ?
“Mon enfant,
Il peut aisément te mener jusqu’au bout.”
5 décembre
Si vous vous laissez prendre dans les chaînes de l’expectative, comment pouvez-vous échapper aux violentes gifles de la nuit du désespoir ?
Au début nous exigeons tout du monde en échange de notre offrande, de notre vie de sacrifices. Si nous donnons quelque chose, nous nous attendons à recevoir la même chose en retour, si ce n’est plus. Puis vient un temps où nous donnons tout ce que nous avons, autant que nous pouvons, et où nous n’attendons en retour qu’une partie infinitésimale de ce que nous avons donné. Mais je voudrais dire que même cette attente d’une appréciation infinitésimale de la part du monde nous condamne à être malheureux, à manquer de paix. Donnons au monde inconditionnellement ce que nous avons et ce que nous sommes : l’amour. Le message de l’amour ne nous est transmis que par notre prière et notre méditation quotidiennes. Nous savons qu’amour veut dire unité, une unité inséparable. Et dans l’unité on n’attend rien, on n’exige rien.
Si votre mental est encore entravé
Dans les chaînes de l’attente,
Vous serez condamné
A connaître de cruelles déceptions.
6 décembre
Ce n’est pas dans la connaissance extérieure que l’on peut trouver la paix. Car la majeure partie de notre connaissance extérieure est fondée sur l’information, laquelle ne saurait procurer de satisfaction durable. Ce n’est pas dans l’efficacité extérieure que l’on trouve la paix. La paix se trouve dans la maîtrise de soi.
La paix est notre richesse intérieure. Celle-ci ne peut être amenée à la surface de notre être que lorsque nous n’attendons rien du monde extérieur mais attendons tout du Pilote Suprême qui est en nous, à Son Heure. Il nous arrive souvent, lorsque nous servons le monde, d’avoir le sentiment que le celui-ci a le devoir de nous offrir sa gratitude ou d’apprécier notre service. Mais attendre quelque chose du monde, c’est être voué à éprouver de la frustration. Lorsqu’on attend quelque chose du Pilote intérieur, en revanche, Il nous exauce au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.
Au plus profond de nous
Est enfouie la graine de la perfection absolue.
Nous devons attendre que sonne l’Heure de Dieu.
A ce moment-là, la graine de la perfection
Germera infailliblement.
7 décembre
L’orgueilleuse ambition d’aujourd’hui deviendra demain la pitoyable victime d’elle-même.
Lorsque nous faisons de l’ambition notre amie, lorsque notre être intérieur déborde de détermination, nous obtenons le succès. Mais nous devons comprendre que lorsque nous abandonnerons notre ambition à la Source, nous accomplirons alors un progrès véritable, et que c’est dans ce progrès que nous trouverons notre vraie plénitude. Lorsqu’on réussit en quelque chose sur le plan extérieur, on a le sentiment d’avoir bravé pour cela l’opposition du monde entier. On est convaincu que le succès désiré a été atteint en vertu de capacités personnelles. Mais lorsqu’on accomplit un progrès en n’importe quel domaine, on finit par ressentir au tréfonds de son cœur que l’on a été aidé par le monde entier, et, d’une manière ou d’une autre, par chaque individu sur terre.
Dans le monde vital,
J’ai employé chaque jour mon ambitieux mental
Pour que ma vie soit heureuse.
A présent, dans le monde psychique,
J’emploie constamment mon cœur d’aspiration
Pour être moi-même heureux.
8 décembre
Notre échec indique que nous manquons d’une détermination inflexible. Notre succès indique que notre pouvoir de concentration est énorme. Notre progrès indique que la couronne de la Volonté de Dieu est en nous et pour nous.
Dans notre vie quotidienne, lorsque nous échouons en quelque chose, il nous semble que c’est la perte de tout notre univers. Il nous est très difficile d’enfouir dans l’oubli nos expériences malheureuses. Et lorsque nous réussissons, il arrive que la fierté nous monte à la tête. C’est notre ego qui nous fait entretenir cette fierté. Parfois nous exagérons d’une manière inimaginable la portée de notre accomplissement. Parfois nous essayons de prouver au monde que nous possédons ou que nous sommes quelque chose alors que, dans la réalité des faits, ce n’est pas vrai. Nous voulons faire croire aux autres que nous sommes exceptionnels, mais au fond de notre cœur nous savons que cela est faux. En revanche, lorsque nous cherchons à progresser, nous n’aspirons qu’à être ce que Dieu veut que nous soyons. Nous ne réclamons pas l’admiration du monde. Nous ne voulons pas qu’il nous surestime ou nous sous-estime ; nous ne lui demandons que de nous accepter.
Qui peut estimer la distance qui sépare
Mes années notoires d’échec
De mes années inconnues de succès,
Sinon le chercheur de vérité qui est en moi
Et l’amoureux de Dieu qui est en moi ?
9 décembre
Ne vous inquiétez pas ! Celui qui s’inquiète ne fait que s’enterrer lui-même avec l’aide spontanée des puissantes mains d’aujourd’hui et des yeux indifférents de demain.
Ne nous inquiétons pas pour l’avenir. Pensons au présent. On récolte ce qu’on a semé ; peut-être, dans le passé, n’avez-vous pas semé la bonne graine. Disons que votre cri intérieur n’était pas intense alors, et que pour cette raison votre aspiration n’est pas forte à présent. Si vous semez une graine maintenant, elle germera, deviendra une plante, et un jour elle finira par se développer en un gigantesque banian. Ainsi, si nous semons la bonne graine – c’est-à-dire l’aspiration – l’arbre de l’aspiration portera fruit, ce fruit que nous nommons réalisation. Mais si nous ne semons pas la bonne graine en nous-mêmes, comment obtiendrions-nous le bon fruit ? Aussi ne nous inquiétons pas pour l’avenir. Contentons-nous de faire ce qu’il faut aujourd’hui, à cet instant même, ici et maintenant. Essayons d’aspirer dès à présent et laissons l’avenir à lui-même.
Parce que je suis un chercheur de la vérité,
L’avenir accourt vers moi.
Parce que je suis un amoureux de Dieu,
Je vis dans l’éternel Maintenant.
10 décembre
Ne laissez pas la tension poignarder votre vie si vous souhaitez réussir dans votre vie de prière et progresser dans votre vie de manifestation.
Le seul moyen d’avoir plus de joie et moins de tension dans sa vie quotidienne consiste à donner de soi-même, sans rien exiger. Ce qui cause les tensions, c’est le désir que l’on a que les choses se fassent selon sa volonté, tandis que les autres, de leur côté, veulent que les choses se fassent selon leur volonté. La tension commence dans le mental parce que nous voyons les choses sous une certaine lumière alors que les autres ont un avis différent. Aussi n’y a-t-il ni paix ni équilibre, mais seulement de la tension. La tension naît aussi de notre désir de faire en un clin d’œil ce qui normalement se fait en deux heures ou en deux jours ; nous devons savoir que Dieu n’a pas conçu les choses de cette manière. Dieu a voulu que nous mettions deux heures ou deux jours à le faire. Si nous pouvons garder à l’esprit l’Heure de Dieu et non pas notre heure à nous, nous éprouverons de la joie. La tension s’efface du mental du chercheur lorsqu’il connaît l’art de se soumettre à la Volonté de Dieu.
Laissez votre cœur
Dire à votre mental
Que Dieu a le parfait contrôle de votre vie.
Vous verrez aussitôt
Que votre tension a pris fin
Et que votre confiance
A effectué un puissant retour.
11 décembre
Qu’est-ce que la joie ? C’est un oiseau que nous voulons tous attraper. Et c’est le même oiseau que nous aimons tous voir voler.
Nous devons nous apercevoir que Dieu opère non seulement en nous mais aussi chez les autres. Dieu agit même chez nos soi-disant ennemis. Mais nos vrais ennemis ne sont pas ceux que nous croyons : ce sont nos doutes, nos craintes, nos angoisses, nos inquiétudes. Lorsqu’au lieu de vouloir à tout prix rendre autrui parfait nous nous emploierons uniquement à parfaire notre propre vie, nous connaîtrons la joie. Egalement si, n’attendant rien de personne, nous attendons tout de Dieu, nous connaîtrons la joie. Si nous pouvons sentir que nous ne sommes pas indispensables, que le monde peut tourner parfaitement rond sans nous, nous connaîtrons la joie. Voilà comment nous pourrons tous obtenir une joie abondante dans notre vie spirituelle.
Vous ne rencontrerez pas la joie
Dans la caverne de votre mental,
Quel que soit le nombre de fois par jour
Où vous y entrerez.
La joie est là où se trouve l’amour de votre cœur.
La joie est là où se trouve la force de votre vie.
12 décembre
Un examen de soi conscient est le commencement le plus prometteur de la réalisation de Dieu.
La réalisation de Dieu, c’est la découverte de soi au sens le plus haut du terme. On réalise consciemment son unité avec Dieu. Aussi longtemps que le chercheur demeurera dans l’ignorance, il aura l’impression que Dieu est un être distinct de lui-même, doté d’une puissance infinie, alors qu’il est quant à lui l’être le plus faible qui soit sur terre. Mais dès l’instant où il réalise Dieu, il découvre que Dieu et lui sont un, aussi bien dans la vie intérieure que dans la vie extérieure. La réalisation de Dieu est l’identification de l’homme avec son Soi absolument le plus haut. Lorsqu’on peut s’identifier à son Soi le plus haut, et demeurer perpétuellement dans cette conscience, lorsqu’on peut révéler cela et le manifester selon son gré, cela a pour nom réalisation de Dieu.
Il existe deux sortes de responsabilités.
L’une est préparation,
L’autre est réalisation.
Votre préparation est votre responsabilité.
Votre réalisation est la responsabilité de Dieu.
13 décembre
L’enfer est-il ici-bas ? Le mental qui doute détient, et est la seule réponse. Le Ciel est-il sur cette terre ? Le cœur qui aspire détient et est la seule réponse.
Le Ciel et Dieu ne sont pas à une très grande distance au-dessus de notre tête ; ils sont au plus profond de nous, en notre cœur. Le Ciel n’est pas une contrée lointaine où se trouvent des arbres, des maisons et d’autres choses ; c’est un plan de conscience qui est en nous. Les chercheurs de la Vérité éternelle réaliseront leur Ciel éternel à l’intérieur de leur cœur aspirant. A chaque instant nous créons en nous-mêmes le Ciel ou l’enfer. Lorsque nous entretenons une pensée divine, une pensée qui s’épanouit, une pensée comblante, nous créons le Ciel en nous. Lorsque nous entretenons des pensées non-divines, hideuses, obscures, impures, nous pénétrons dans notre propre enfer intérieur.
Questionnez vaillamment votre mental.
Sondez votre cœur avec soin.
Vous serez alors en mesure
D’étreindre le Ciel
Au sein de votre vie de consécration.
14 décembre
Lors de votre méditation du petit matin, soyez régulier, soyez ponctuel, soyez sincère.
La méditation exige de la pratique. La pratique est nécessaire pour devenir spontané dans la méditation. Comment se fait-il que vous ayez de l’appétit tel jour et pas le lendemain ? Si vous fournissez un effort important sur le plan physique, si vous courez un grand nombre de kilomètres, cela vous donne faim. De même, si vous travaillez dur sur le plan intérieur, vous en obtiendrez de la réceptivité. Si vous implorez avec ferveur, avec dévotion, vous pourrez créer une réceptivité en vous, au sein de laquelle vous éprouverez de la gratitude. Et dès lors que vous éprouverez de la gratitude, votre méditation ne pourra que devenir spontanée.
Il est infiniment plus difficile
A un sincère chercheur de vérité
Et à un véritable amoureux de Dieu
De continuer à dormir
Que de se lever tôt le matin,
A l’Heure choisie par Dieu,
Pour méditer.
15 décembre
Tout chemin mène à quelque chose. Ce quelque chose peut être soit le cri de destruction de votre vie, soit le sourire de perfection de votre cœur.
Nous nous servons de notre ego humain pour essayer d’établir notre unité avec autrui. Nous croyons avoir plus de capacité que les autres, et considérons que cela nous donne droit à l’unité avec eux. Or notre tentative d’employer notre ego comme un instrument pour fabriquer l’unité est vouée à l’échec. Car notre unité avec autrui dépend uniquement de notre amour fervent. Si nous employons notre mental raisonneur, jamais nous ne pourrons découvrir l’amour en nous. Mais si nous employons le cœur qui aime, qui comble, l’unité deviendra une réalité dans notre vie de tous les jours.
Chaque jour cueillez des fleurs d’amour
Dans le jardin de votre cœur
Et déposez-les sur l’autel de paix
De votre âme
Comme une prière à votre Bien-Aimé Suprême.
16 décembre
Une seule qualité est capable de résoudre tous vos problèmes. Elle a pour nom un cœur de gratitude.
Chaque jour, comptez les pétales de votre cœur de gratitude ; chaque jour, offrez un nouveau pétale au Suprême. Si vous voulez nommer les pétales en particulier, vous pouvez les appeler simplicité, pureté, humilité, etc. Mais pensez au cœur lui-même comme gratitude. C’est l’unique qualité qui aidera tous les chercheurs non seulement à résoudre leurs problèmes, mais aussi à courir au plus vite dans leur vie spirituelle.
Rien n’est parfait
Et
Rien ne saurait être parfait,
Si ce n’est le cri fervent
D’un fructueux cœur de gratitude.
17 décembre
Dans la vie spirituelle, il ne devrait pas y avoir la moindre crainte.
Si vous priez le Dieu Tout-Puissant, si vous méditez sur le Dieu Tout-Puissant, pourquoi auriez-vous peur de quoi que ce soit ou de quiconque ? Un enfant voit en sa mère toute la puissance du monde. Quand une chose l’effraie, il court vers sa mère car elle est pleine d’affection pour lui. Vous qui êtes un enfant spirituel de Dieu, lorsqu’une quelconque forme de peur vous attaque – que ce soit sur les plans physique, mental ou vital – essayez aussitôt de courir vers votre doux Suprême, qui est tout Compassion, tout Amour, tout Bénédictions.
Si vous voulez réellement satisfaire Dieu
Comme Dieu l’entend,
Il ne doit jamais y avoir
Le moindre murmure de crainte
Dans le souffle de votre foi.
18 décembre
Il n’y a que deux malheurs dans la vie : l’un est que nous ne savons pas quoi faire, l’autre est que nous ne parvenons pas à oublier ce que nous avons fait.
Notre ignorance nous pousse à quelque mauvaise action, et voilà notre conscience chargée de culpabilité. Or la première pensée qui devrait nous venir à l’esprit est celle-ci : “Si j’ai le pouvoir d’accomplir une mauvaise action, Dieu a le pouvoir de me pardonner.” Lorsque nous avons fait quelque chose de très mal, ne croyons pas qu’il n’y a pas dans l’univers une puissance capable d’oblitérer notre erreur. Certes, faute il y a eu, mais Dieu est infiniment plus fort que nous et nous devrions nous rappeler qu’Il est tout Compassion. Chaque fois que nous méditons nous devrions ressentir que Dieu est tout Amour. Il ne va pas nous punir. Par Son infinie Compassion, Il nous transformera. Mais si nous entretenons un sentiment de culpabilité, Dieu ne pourra pas venir à notre secours.
Vous voulez que votre mental coupable se cache,
Mais Dieu veut le faire venir à la lumière,
De sorte qu’un jour Il puisse Se réjouir
De la haute perfection de sa transformation.
19 décembre
La pureté est le soleil intérieur du chercheur, dont le rayonnement guérira sa vie extérieure en proie à la maladie de la division.
Celui qui est vraiment pur ne verra pas l’impureté chez les autres. Celui qui est impur verra de la fange en chacun. Les êtres vraiment spirituels ne sont pas troublés par l’impureté car ils sont investis d’une très grande lumière intérieure qui les sauve. Aussi, ne traquez pas l’impureté chez autrui. Occupez-vous seulement de votre propre lumière intérieure. Plus vous parviendrez à faire venir votre lumière intérieure à la surface, plus l’impureté que vous voyez sera illuminée ou encore vous n’en verrez pas du tout.
Un homme de pureté
N’a pas besoin de savoir
Comment aborder le monde,
Car son Seigneur Suprême
Aborde le monde
En lui et à travers lui.
20 décembre
Si vous voulez aimer Dieu, et par conséquent Le servir, votre service fervent sera plus précieux aux yeux de Dieu que vous ne pouvez l’imaginer.
Le service dédié et dévoué revêt une importance capitale. Ce service peut prendre des formes variées : accomplir un travail physique, offrir des pensées et des idées dévouées, ou bien de l’amour et de la sollicitude. Vous pouvez offrir votre service dédié sur le plan physique et sur le plan spirituel. Vous pouvez aussi le faire sur le plan financier et matériel. Chaque personne peut être la véritable fierté divine du Suprême. Le service physique, vital, mental, psychique, le service de l’âme, peuvent être déposés aux Pieds du Suprême. Le plus grand des services consiste à avoir une unité consciente, soumise, envers le Suprême. Mais toutes les autres formes de service aident considérablement à pénétrer dans la vie de l’abandon de soi inconditionnel. Commencez là où vous êtes à présent, et à chaque instant offrez votre service dédié au Suprême.
Mon Seigneur Suprême,
Mon cœur a une prière spéciale :
J’aspire à être
Consciemment et constamment utile
Dans la lumière de Ton service
Et pour le seul bienheureux contentement
De Ton Regard.
21 décembre
Dans la vie spirituelle, il n’est rien de plus important que l’enthousiasme. Celui qui a perdu son enthousiasme a tout perdu.
On a besoin d’enthousiasme lorsqu’on se lance dans la vie spirituelle, sans quoi on ne bougerait pas d’un pouce. L’enthousiasme est excellent, mais une ardeur excessive est mauvaise. Si nous mangeons au-delà de nos capacités, nous souffrirons d’indigestion. Ne croyons pas que nous allons pouvoir réaliser Dieu d’un jour à l’autre, ou que nous sommes en train de participer à une compétition où nous essayons de battre tout le monde. Notre seule rivalité est celle qui nous oppose à notre propre ignorance. Pour gagner cette course, il nous faudra de la patience autant que de l’enthousiasme.
Détendez-vous.
Détendez-vous avec ferveur,
Détendez-vous puissamment.
Vous allez immanquablement
Vous sentir pénétré
Par un flot d’énergie créatrice
Et d’enthousiasme constructif.
22 décembre
Les changements qui surviennent dans notre vie d’aspiration doivent être acceptés avec autant de ferveur et de gaieté que les changements inspirants et profonds qui se produisent au cours des saisons.
Lorsque notre aspiration est vacillante, il nous devient difficile de nous intérioriser profondément. Nous détestons méditer, et même si nous méditons, notre méditation n’est pas bonne. Que faire alors ? Nous devrions lire des livres inspirants écrits par des âmes réalisées ou d’autres chercheurs en quête de Dieu. Puis nous devrions avoir le sentiment que le chercheur au sujet duquel nous lisons n’est autre que nous-même et ressentir que chaque idée, chaque pensée ou chaque cri d’aspiration du cœur est nôtre. L’auteur a utilisé son nom, mais il nous semble qu’il a écrit au sujet de notre propre aspiration. Lorsque nous lisons les écrits dévoués de ce chercheur, sentons que son cri est le nôtre. A mesure qu’il chemine vers la lumière, sentons que nous aussi nous voulons aller vers la lumière.
Mon cœur n’obtient de l’aspiration
Que lorsque je fais le bon choix
Quant à ce que je veux devenir.
Quel est ce bon choix ?
Je deviendrai l’instrument le plus parfait
De Dieu.
23 décembre
La spiritualité n’a rien d’une croisière. Elle est plutôt comme de l’escalade – l’escalade de dix mille Himalayas.
Nous devons savoir que la vie spirituelle n’est ni un lit d’épines ni un lit de roses. Il y a toujours des déserts dans le voyage de la vie. Chacun a à traverser un désert dans son aspiration, mais le jour vient où il n’y a plus de désert. Le jour est suivi par la nuit, et à nouveau la nuit laisse place au jour. Mais un beau jour, dans notre aspiration intérieure, nous entrons dans une conscience plus profonde, une plus grande profondeur d’être, et nous devenons un avec notre âme. Lorsque nous sommes en mesure d’écouter les injonctions de notre âme, lorsque nous sommes en communion avec Dieu, notre conscience est emplie de lumière. Chaque pensée, chaque idée est emplie de lumière. Alors il n’y a pas de nuit ; tout n’est plus que lumière. C’est l’état le plus élevé.
La vie spirituelle est ardue.
Mais les chercheurs sincères
Qui un jour brandiront
Les étendards de la lumière divine
Et de la félicité suprême
Demeureront fidèles, pour toujours et à jamais,
A leur Capitaine intérieur.
24 décembre
Le but de la vie est de devenir conscient de la Réalité Suprême. Le but de la vie est d’être l’expression consciente de l’Etre Eternel.
Il y a deux vies : la vie intérieure et la vie extérieure. La vie extérieure parle de ses principes et puis essaie d’agir. Elle professe à longueur de temps, mais elle pratique fort peu ce qu’elle professe. La vie intérieure, elle, ne parle pas. Elle agit. Son action spontanée est la consciente manifestation de Dieu.
Si vous avez une volonté intérieure,
Faites-en bon usage.
Employez-la pour contrôler
Votre vie extérieure.
Si vous avez une volonté extérieure,
Faites-en bon usage.
Employez-la pour nourrir et satisfaire
Votre vie intérieure.
25 décembre
Manifester le lien d’unité qui existe entre l’homme et Dieu représente un gigantesque exercice de foi.
Jetons-nous avec courage dans l’océan de la spiritualité, et sachons que ce faisant nous ne sauterons pas dans une mer d’incertitude. Car l’incertitude et la spiritualité sont toujours incompatibles. En revanche, la notion de courage est liée à celle de certitude. Et si nous devons réaliser Dieu, ce ne sera pas par quelque artifice ; nous y parviendrons par une constante offrande de soi. L’offrande de soi est l’arme la plus puissante, car en elle réside le vrai courage. Lorsque nous savons que Dieu est nôtre et que nous sommes siens, nous sentons un courage spontané jaillir en nous.
L’offrande de soi-même
Est l’unique secret suprême
Qui peut vous aider
En vous apportant un gros livre
De victoires divines.
26 décembre
Gardez l’esprit centré sur Dieu. Vos pensées futiles se trouveront transformées en idées fertiles, vos idées fertiles en idéaux lumineux et vos idéaux lumineux en une Infinité toute comblante.
Face à l’argile boueuse de nos pensées, nous devons être comme un divin potier. Si le potier craignait de toucher l’argile, s’il refusait d’y mettre les mains, l’argile demeurerait argile et le potier n’aurait rien à offrir au monde. Mais le potier n’a pas peur. Il touche l’argile de ses mains et la façonne en un objet à la fois beau et utile. Ainsi est-il de notre devoir de transformer nos pensées non-divines.
Chaque pensée vile
Souille instantanément
Tout ce qui est sacré.
Chaque pensée pure
Immortalise infailliblement et sans réserve
Tout ce qui est disposé à changer.
27 décembre
Il n’est d’autre manière de satisfaire notre soi intérieur que d’être un parfait emblème du courage.
Le courage est absolument nécessaire dans la vie spirituelle. L’acceptation même de la vie spirituelle demande un courage immense. Seule une âme divinement courageuse, divinement inspirée, peut atteindre promptement le But le plus élevé. Ce courage n’est pas celui d’une personne hautaine et rude qui traitera brutalement les autres pour affirmer sa supériorité. Il consiste à être en permanence conscient de ce en quoi l’on entre, de ce que l’on va devenir, de ce que l’on va révéler.
Une vie divinement ambitieuse,
Un cœur suprêmement courageux
Et un Dieu inconditionnellement gracieux
Savourent une amitié permanente.
28 décembre
Abandonnez-vous, abandonnez-vous constamment à la Volonté de Dieu. Vous éprouverez alors une confiance en soi fantastique.
Le doute ne nous quittera que lorsque nous sentirons que nous sommes destinés à faire quelque chose pour Dieu. Ce mot “destinés” est capable de nous investir d’une force immense. Il fait surgir un courage sans limites. Il suffit que l’on dise d’une personne, même faible de nature, qu’elle est destinée à œuvrer pour Dieu pour que, surgissant du monde intérieur, son héroïsme se manifeste. Elle se battra alors contre les obstacles avec une force et une détermination intérieures qui la surprendront elle-même. Les obstacles auront beau se présenter à elle sous la forme d’impureté, d’obscurité, de jalousie, de peur, de doutes, le seul mot “destiné” anéantira l’orgueil de toutes ces forces négatives. Tout ce qui est non-divin devra se soumettre face à ce mot. Donc, si nous avons la conviction intérieure et extérieure que nous sommes destinés à servir Dieu, le But sera sans aucun doute à notre portée.
Je suis venu au monde
Pour accomplir quelque chose
De vraiment important pour Dieu
Sur cette planète.
Comment échouerais-je ?
Pourquoi échouerais-je ?
29 décembre
La vie possède une lampe intérieure qui a pour nom aspiration. Si nous entretenons la flamme de notre aspiration, elle transmettra infailliblement à la création tout entière de Dieu son rayonnement resplendissant.
L’aspiration est la flamme intérieure. A l’encontre des autres flammes, elle ne brûle rien. Elle purifie notre vie, l’illumine et la transforme. Lorsque la purification se produit dans notre nature inférieure, nous espérons voir le Visage de Dieu. Lorsque l’illumination point dans notre nature extérieure, nous sentons que Dieu nous est proche et nous est cher, qu’Il imprègne toute chose et qu’Il est tout amour. Lorsque notre nature, inférieure comme extérieure, devient une flamme de transformation, nous réalisons cette vérité : Dieu Lui-même est le Pilote le plus intime, le Voyage le plus lumineux et le But le plus élevé.
Voici une vision totalement nouvelle :
Ma flamme d’aspiration,
Quelle que soit sa faiblesse,
Ne sera jamais condamnée à l’échec.
C’est une vie de succès qui,
Avec amour, gaieté et fierté,
Attend mon aspiration.
30 décembre
Dans la vie d’aspiration, entre la peur et le doute, n’en choisissez aucun. Entre la foi et l’abandon de soi, choisissez les deux.
A chaque instant, visez votre but. Si vous voulez vous concentrer et méditer sur le soleil au moment où, à l’aube, il apparaît, vous devez vous tourner vers l’est et non dans une autre direction. Si vous courez vers l’est en regardant vers l’ouest, vous trébucherez. Si vous voulez être certain de votre but de réalisation de Dieu, ne regardez pas derrière vous ou autour de vous, mais seulement vers la lumière. Ce n’est qu’en courant vers la lumière que vous pourrez vaincre vos désirs. Ne pensez pas à vos désirs, mais seulement à votre aspiration. Si vous pouvez vous élancer vers l’avant avec une détermination sans faille, les limitations et les désirs s’effaceront de votre vie. L’aspiration est la seule réponse. Vous désirez ardemment des choses extérieures ; eh bien, vous pouvez aussi désirer ardemment des choses intérieures. Si vous implorez avec sincérité, vous volerez sur les ailes de la spiritualité.
Lorsque je pense, je sombre.
Lorsque je choisis, je perds.
Lorsque j’aspire, je m’envole.
31 décembre
Dans le monde de l’aspiration, nombreux sont les chemins, mais tous mènent au même but : Dieu, le Suprême Absolu.
C’est avec l’aspiration que débute notre voyage, et c’est l’aspiration qui le fait continuer. Puisque notre voyage est sans fin, et puisque Dieu est infini, éternel et immortel, notre aspiration s’écoulera continuellement vers l’Infinité de Dieu, Son Eternité et Son Immortalité. L’aspiration est la route sans fin qui nous mène éternellement vers l’Au-Delà en perpétuelle transcendance.
Une vie de désirs
Est mon étrange vie.
Une vie d’aspiration
Est ma vie durement gagnée.
Une vie de réalisation
Sera ma vie absolument normale.